Démences par Graham Masterton

Démences par Graham Masterton

Editions Milady

444 pages

Paru en 2009

Quatrième de couv’ :

Tous les pensionnaires de l’asile, de dangereux criminels, avaient brusquement disparu sans laisser de trace. La police ne les avait jamais retrouvés. Comment aurait-on pu imaginer, ne serait-ce qu’une seconde, qu’ils s’étaient réfugiés à l’intérieur des murs de l’asile ? Il n’y a que les fous pour croire sérieusement à l’efficacité de la magie noire. Et les fous furieux pour s’en servir.

Mon avis :

Deuxième relecture pour Halloween, j’avais cru naïvement que venant de chez Milady il était encore trouvable en magasin, oups ce n’est plus le cas mais il est sur toutes les plateformes numériques à 6€, ouf :

  • Une nouvelle vie s’annonce :

Jack Reed, 43 ans, chef d’entreprise possédant une chaîne d’ateliers de pose de pots d’échappement à Milwaukee, roule sur un axe isolé qui traverse les bois quand soudain, il croit voir un enfant traverser la route, il heurte sans gravité un arbre et cherche l’enfant un peu partout, il ne le voit qu’au loin du coin de l’oeil et traverse les bois à sa poursuite jusqu’à tomber sur une énorme demeure abandonnée de style gothique autrichien de couleur crème, il se sent magnétiser par ce qu’il appelle le « Château de la Belle au bois dormant », il voit immédiatement le potentiel de cette demeure et le changement radical que pourrait prendre sa vie, il a déjà le nom de son complexe de loisirs en tête. Il trouve un accès par la serre et explore chaque pièce, avec un sentiment de malaise grandissant, il entend un bruit trainant qui le suit mais ne voit rien, peut-être un écureuil…

Il atteignit l’allée de gravier, la remonta jusqu’au bâtiment, et appuya sa main sur les briques humides. Une fois dans la vie de tout homme, une seule fois, une occasion exceptionnelle se présente. Jack était certain que la découverte de ce bâtiment était son occasion exceptionnelle.

  • Crise de la quarantaine ?

Jack est un beauf dans toute sa splendeur, encroûté dans un mariage qu’il laisse partir à vau-l’eau. Après une énième déception, sa femme Maggie s’en va mais leur fils de 9 ans, Randy, reste avec son père. En tant que père on ne le sent pas franchement plus enthousiaste qu’en tant que mari au départ et la relation avec sa secrétaire Karen est assez ambiguë même s’il n’y a pas de relations sexuelles. Tout à son obsession vis-à-vis de son nouveau projet, Jack met du temps à trouver l’agence immobilière qui s’occupe de la demeure isolée qu’il a repéré et l’engouement de l’agent n’est pas flagrante, il accepte tout de même d’effectuer la visite.

Une idée germait dans son esprit. Une idée d’affaires. Une idée de carrière. Une idée qui l’emmènerait loin de la périphérie de la ville ; et loin de l’ennui quotidien de Reed, Pose d’échappements & Pneus. Une idée qui lui apporterait liberté et accomplissement, prestige et plaisir, également – tout cela à la fois.

Pendant que les adultes font le tour du propriétaire, Randy croit voir un enfant courir au deuxième étage et trouve dans une chambre le visage d’un homme dans le mur…il promet de ne pas le dire mais finit par lâcher l’info. Craignant un squatteur, Jack embarque Randy et Karen avec lui, en pleine nuit, pour aller déloger l’intrus, l’enfant disparait et en le cherchant partout, ils trouvent le jouet de Randy mystérieusement incrusté dans le mur de la cave, l’attaque survient rapidement, deux mains et un visage sortent du béton et attrapent Jack, cherchant à l’entrainer dans le sol…En courant dehors, cherchant toujours son fils, Jack et Karen tombent sur le gardien du manoir qui leur apprend son histoire réelle, déserté le 21/06/1926, c’était un asile de fous hyper dangereux et…ils ont tous disparu en une nuit…

  • Glauque c’est glauque…et quelques incohérences :

Les mises à mort peuvent être spectaculaires avec des flots d’hémoglobine et des hurlements de souffrance, d’autres sont plus rapides. J’avertis toutefois les amoureux des chiens, la scène est rapide et on n’assiste pas concrètement à la mise à mort mais le résultat est assez explicite. J’ai aimé le thème de la magie druidique tombée dans les mains de dangereux criminels que rien n’arrête et une histoire bien plus violente que Walhalla. La présence de Randy apporte une touche de suspense et d’horreur en plus. Je note toutefois deux incohérences dont une qui ne m’aurait pas sauté aux yeux si je n’avais pas pris de notes, une question de claustrophobie inexistante au départ qui à la fin du bouquin aurait toujours fait partie de la vie du protagoniste…et une ordonnance du tribunal pour non présentation de l’enfant par le père mais ils ne sont pas officiellement séparés, ça ne fait que 2-3 jours que Maggie a quitté le foyer alors je ne connais pas le droit américain mais ça me semble curieux…

En bref, à part ces deux légers bémols, je ne peux que recommander cette lecture à ceux qui n’ont pas froid aux yeux, âmes sensibles s’abstenir…ou tenter cette lecture à vos risques et périls, vous risquez d’avoir peur des murs, des sols et plafonds ainsi que des ascenseurs et des siphons de lavabo…Vous êtes prévenus ^^

Bonne lecture !


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois