La fille d’avril

2018. Izia est à la recherche d’une robe dans le grenier de sa grand-mère. Quand cette dernière la rejoint, elle tombe sur une boîte remplie de souvenirs. Catherine décide alors de raconter son histoire à sa petite fille, celle d’une jeune fille d’un autre temps. 1966. Catherine étudie dans un établissement réservé aux filles, se rend à la messe tous les dimanches avec ses parents, n’a pas le doit d’écouter Salut les copains, ni de « fréquenter ». Un peu de boue sur les collants est la promesse de remontrances et chaque jour a sa corvée à la maison. Au quotidien aussi, Catherine adore écouter son amie Suzanne parler de ses aventures à Prisu, des magazines qu’elle lit, de ses entraînements pour embrasser les garçons. Un jour, sur le chemin de l’école, Catherine se met à courir. C’est pour elle une expérience physique et mentale incroyable qui lui fait énormément de bien. Elle sait qu’elle ne pourra désormais pas vivre sans courir. Malheureusement, cette activité n’est pas recommandée aux femmes. Et si leur utérus tombait et que des poils comme ceux des hommes se mettaient à recouvrir leur corps ? La tâche ne sera pas facile mais Catherine le sait, le veut, en a besoin : elle n’aura pas la vie qu’on lui a concoctée mais l’existence qu’elle aura choisie. Elle est plus que déterminée !

La fille d’avril est un roman de la douce, forte et plus qu’habile Annelise Heurtier. Dans cet ouvrage, c’est avant tout une époque entière qui est reconstituée avec minutie. Le lecteur d’aujourd’hui y étouffe clairement. Autant qu’il ouvre les yeux. S’il sait certaines choses, s’il sait qu’on lui a parlé de ceci ou de cela, beaucoup de ce qui est raconté ici le surprend tout de même. Voilà un quotidien dont il ne rêve absolument pas ! Il déteste quand Catherine se fait du mal à elle-même, s’imagine des choses affreuses, angoisse pour rien avant de faire des rapprochements, de comprendre, de se dire que… Il est à ses côtés, avec elle, la porte autant qu’elle le porte lui. Quelle équipe l’auteur de Sweet Sixteen ne crée pas là ! Comme c’est beau ! Chaque mot est juste pour parler de ce que vit Catherine. L’ouvrage n’est que réalisme pour évoquer les choix que tout être est censé devoir pouvoir faire pour soi. Pour parler des études, de la mode, de la sexualité. Catherine est le symbole de la liberté, de l’égalité entre les hommes et les femmes qui doit s’opérer naturellement, un grand personnage qui laisse une profonde empreinte.

La fille d’avril

Présentation de l’éditeur :
Comme pour la plupart des jeunes filles dans les années 1960, l’avenir de Catherine est tout tracé : se marier, avoir des enfants, puis… s’en occuper le plus clair de son temps. Un jour, elle est contrainte de rentrer du collège en courant. C’est une révélation : quel sentiment de force, de liberté ! Mais courir, surtout pour une femme, est une chose alors impensable. Pourtant Catherine s’interroge, rêve d’une vie différente, s’entête… Jusqu’où sa détermination la mènera-t-elle ?

Un entretien avec Annelise Heurtier
Annelise Heurtier sur ce blog

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Chers lecteurs,

*** Annelise Heurtier a décidé de reverser ses droits d’auteur de Refuges de l’année à France Terre d’Asile. Vous ne l’avez pas lu ? Achetez-le ! Vous l’avez déjà ? Offrez-le ! ***

La fille d’avril

L’avis d’Entre Les Pages
Présentation de l’éditeur :
Mila
, une jeune italienne, revient sur l’île paradisiaque de son enfance, espérant y dissiper le mal-être qui l’assaille depuis un drame familial. Très vite, d’autres voix se mêlent à la sienne. Huit voix venues de l’autre côté de la Méditerranée qui crient leur détresse, leur rage et la force de leurs espérances.

Merci !

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois