Le Dragon Noir de Penelope Williamson

Le Dragon Noir de Penelope Williamson

Poche : 472 pages
Editeur : J'ai lu
Date de sortie : 26 septembre 2018
Collection : J'ai lu Aventures & Passions
Langue : Français
ISBN-10: 2290150428
ISBN-13: 978-2290150429
Prix éditeur : 7,40€
Disponible sur liseuse : Oui - 5,99€ //Angleterre, 1157. Les Normands s'abattent sur le pays de Galles. À leur tête, le plus sauvage d'entre tous : Robert le Bâtard, surnommé le Dragon Noir. Fils illégitime du comte de Chester, ce chevalier sans terre a jeté son dévolu sur Rhuddlan, un fief appartenant au seigneur de Gwynedd. Cet homme, Arianna le hait. À la première occasion, elle le tuera. Elle se l'est juré. Mais pour l'instant, ligotée et bâillonnée au fond de la tente du conquérant, elle est réduite à l'impuissance...Lire un extrait du roman

Aventures & Passions... Quand j'étais plus jeune, pour moi cette collection était synonyme de voyage à travers le temps, de héros qui se détestent, mais s'attirent, puis qui finissent par tomber fous amoureux l'un de l'autre. Ils étaient pour la plupart, chevaliers, Vikings, Hommes et Femmes du Nouveau Monde, Cowboy, jeunes ingénus, etc. Mais les héros avaient cette particularité d'avoir tous hérité d'une part de Rhett Butler (le héros d'Autant en Emporte le Vent) en eux. C'est à dire ? Ils pouvaient être un peu rudes, voire brutaux ou sauvages. Ils transpiraient tous la testostérone à plein nez et avait tendance à rabaisser l'héroïne au rôle d'objet sexuel avant de découvrir la femme qui se cachait derrière ce désir qui les transformaient en animal en rut.

Il y avait bien sûr des héros plus lissés, moins agressifs, mais la finalité et la trame restaient toujours assez similaires. J'aimais cette romance-là, je l'aime toujours à priori, malgré quelques changements. Pourquoi cette introduction à ma chronique ? Parce que Le Dragon Noir, c'est de la romance " Old School " avec un héros dur, froid, un guerrier dans l'âme qui a eu une enfance épouvantable et qui a déterminé l'homme qu'il est devenu aujourd'hui. Il a pour nom Robert le Bâtard et cela en dit long sur ses origines.

De guerres en batailles, le fameux Robert va se retrouver confronté à un drôle de petit bout de femme en la personne d'Arianna. Elle est son ennemie, car Galloise alors que Robert est Normand. La guerre que les deux peuples se vouent perdurera jusque dans leur relation. Arianna, princesse Galloise deviendra l'otage de Robert puis son épouse, contrainte et forcée.

Oui, il y a de la violence dans le récit, dans leur couple aussi. Arianna est une jeune femme de dix-neuf ans aussi têtue qu'elle est guerrière dans l'âme. Mais comment faire le poids contre un homme tel que celui qui deviendra son mari ?

Contre toute attente, j'ai eu un mouvement de recul lors de la nuit de noces. Il y a une scène de viol, appelons un chat un chat. Arianna se refuse à Robert, et lui va prendre quand même son dû.

Alors j'ai envie de dire, oui, à notre époque, ce type de scène est terriblement mal vue et mal venue. Toutefois, je vous rappellerais qu'il est aussi bon de remettre ce qu'il se passe dans le contexte historique de l'époque. Non, cela n'enlève en rien la gravité du geste et le choc que j'ai eu à la lire, mais... C'était leurs mœurs. Un homme avait tout les droits sur sa femme. Robert et Arianna n'échappent pas à cela. De plus, il est aussi bon de rappeler que ce roman a été publié aux USA en 1992 et une première fois en France en 1998, soit il y a vingt ans ! Il serait donc réducteur de s'arrêter à cette scène ou aux manières du héros.

Tous deux naviguent dans un climat de terreur permanente, eux-mêmes ne se font guère de cadeaux entre eux, même si au fur et à mesure que le récit avance, les tensions se calment. Niveau ascenseur émotionnel, vous en aurez pour votre comptant.

À côté de cela, il y a une part assez mystique dans le récit puisqu'Arianna a des dons de voyance et que l'écuyer de Robert, Taliesin, n'est pas ce qu'il prétend être. On dirait une sorte de Cupidon qui fera tout pour rapprocher les héros.

J'ai adoré le contexte historique, cet univers si rude, barbare et sans pitié. Il y a eu aussi quelques rebondissements - notamment avec l'amour de jeunesse de Robert - que j'ai toutefois trouvé superflus. Les héros n'ont pas besoin de cela pour découvrir ce qu'ils ressentent l'un vis-à-vis de l'autre.

Voilà une romance historique que j'ai savouré et qui a su me faire frémir, me faire pleurer, qui m'a aussi indignée, mais qui a finalement su me faire soupirer de bonheur à sa toute fin.

En définitive, c'est une romance historique " Old School " comme je les aime !

Le Dragon Noir de Penelope Williamson


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois