Infinity Wars #3

Ce troisième numéro de Infinity Wars, la saga cosmique de Gerry Duggan et de Mike Deodato Jr, qui marque un changement important dans la série... Créant ainsi une multitude de mini-séries périphériques. Mais vaut-il craquer son P.E.L. pour suivre tous ces titres ? Ce numéro nous donne toutes les clefs pour ne pas le faire.

Infinity Wars est vraiment un événement étrange, autant dans sa forme que dans le marketing qui l'entoure. Très clairement, la saga de Duggan aurait pu rester au sein de la série Guardians of the Galaxy tellement toute son intrigue trouve naissance dans les pages de All-New Guardians of the Galaxy #1. Finalement, le côté "événement" vient à booster les ventes d'une série qui méritait plus d'attention mais, en contrepartie, l'histoire perd en crédibilité.

En effet, malgré sa qualité intrinsèque - parce qu'il faut le dire elle est très bien foutue, nous arrivons au milieu de la mini-série et nous ne savons pas comment vraiment la résumer. Il aura fallu deux épisodes pour Requiem afin de récupérer les pierres de l'infini et ce troisième pour la mettre face à Loki. Nous ne savons pas où tout cela va ce qui est à la fois plaisant mais qui a tendance aussi à perdre le lecteur ou la lectrice.

L'autre problème est que nous sommes à un tournant important de l'histoire avec Requiem qui "warp" toutes les réalités pour n'en faire qu'une. Cela implique un grand bouleversement. En, ça, les tie-ins doivent nous montrer à quoi ressemble ce monde mais, la manière de faire pose plusieurs problèmes.

Tout d'abord, l'univers Marvel continue d'exister dans d'autres séries en parallèle. Cela est bien loin de ce que l'éditeur nous avait servi avec des sagas comme Age of Apocalypse ou, plus récemment, Secret Wars, pendant lesquelles il n'avait pas hésité à arrêter toutes les publications en cours. Là nous avons des tie-ins qui ressemblent à des What If teintés d'un côté Amalgam Comics.

Enfin, cela accentue le fait que cet événement n'en est pas vraiment. Il devient malgré lui un pur produit marketing, une véritable fabrique à mini-séries qui ont l'air fun sur papier mais qui coûtent tout de même chacune 4 dollars. Alors que la mini-série principale, elle, perd alors en impacte voire même en crédibilité.

Ces décisions éditoriales sont d'autant plus dommages que l'histoire de Duggan est franchement excellente. Même s'il applique le principe du miroir déformé en reprenant certaines idées de Infinity Gauntlet et de Marvel vs DC mettant Requiem au centre de l'histoire, il donne de l'épaisseur à l'ensemble ne justifiant absolument pas le fait que Infinity Wars ait besoin d'autant séries périphériques.

Infinity Wars #3


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