Avengers #8

Début d'un nouvel arc pour les Avengers de Jason Aaron, qui est rejoint par David Marquez. Au programme: la recherche de toilettes (et c'est urgent), des élections, et un vieil ami qui revient !

Si vous m'avez suivi jusqu'ici, vous avez bien vu que le rythme adopté par Jason Aaron n'était pas forcément toujours à mon goût. Il y avait bien des qualités à sa série, mais la fin abrupte du premier arc m'avait surpris. Je ne sais pas à quel point c'était voulu, mais je suis content pour deux raisons: il commence son nouvel arc efficacement et clairement, et revient sur les points laissés en suspens jusque là.

Les Avengers ont donc un nouveau QG, comme le montre la couverture. Ce numéro sera consacré à son exploration, mais chose plus importante et peut-être plus rare, au travail sur la cohésion de l'équipe. S'il faut attendre la dernière page pour avoir enfin un 'ennemi', je me suis surpris à dévorer le numéro en étant agréablement surpris du manque de menace.

On a presque un épisode d'une sitcom, entre les personnages qui se découvrent, ou qui règlent des comptes. Par exemple, la confrontation entre Stark et Danvers est un pur épilogue à Civil War II, et arrive à mieux mettre en scène la dualité des personnages que certains moments de la saga de Bendis. Le Ghost Rider, très jeune pour une fois, apporte vraiment la fraicheur à l'équipe, qui ne comporterait sans lui que des grands ténors. Sa scène avec Captain America est vraiment bien écrite, les dialogues m'ont parlé, et découvrir les Avengers à travers ses yeux est une bonne idée.

Du coup, ce début d'arc prend son temps pour poser les bases de l'équipe et ses personnages, et c'est vraiment ce qu'il manquait jusque là. Tout n'est pas réglé entre les personnages, notamment Hulk et Thor qui ont quelque chose d'intéressant, mais c'est un bon équilibre. Aaron va taper moins fort, plus intimiste peut-être pour la suite, et c'est une bonne alternance. Il est assez difficile de voir où ça va encore, mais les ambitions plus réduites peuvent être bienvenues.

David Marquez revient après sa pause Defenders et un numéro de mariage mutant, et il est en forme. Son style est un peu moins uniforme qu'avant, un peu moins artificiel, et les pages ont un aspect plus brut qu'avant, et c'est plaisant. Ses personnages sont toujours réussis, et quand il les déchaîne pour de l'action, ça reste incroyable...

Avengers #8


wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois