Les attracteurs de Rose Street, Lucius Shepard

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Les attracteurs de Rose Street, Lucius Shepard

Un fantôme n’est qu’une relique d’humanité, un lambeau de l’âme déchirée, pris au piège et s’agitant sur un clou métaphysique.

Une nouvelle sortie chez Le Belial dans la collection Une heure lumière est toujours un petit événement. Texte trié sur le volet, et auteurs reconnus, les sorties de cette collection sont souvent gage de qualité. Après avoir exploré la SF dans énormément de sous-genre, la maison d’édition propose aujourd’hui un hommage à l’horreur gothique du XIXe à travers Les attracteurs de Rose Street. C’est là que vous vous dites, Uranie va passer par là. Banco !

Fin du XIXe, dans un quartier défavorisé de Londres entouré d’une brume épaisse, se côtoie malfrat et bordel. Dans une maison, anciennement maison close, se déroule des événements pour le moins étrange, dont je ne dirais rien de plus. C’est là que Samuel Prothero, aliéniste de profession, devra utiliser ses moindres talents pour lever le voile sur cette maison et par là même, rester en vie.

Lucius Shepard sonne ici un hommage à ce qu’il se fait de plus beau dans la littérature du XIX ; le gothique. S’inspirant de Poe et d’Oscar Wilde (Le portrait de Dorian Gray), les attracteurs donne vie au mysticisme et à cette passion qu’avait le siècle pour la Mort. J’ai adoré l’ambiance, tantôt glauque, tantôt fascinante avec ces personnages en demi-teinte dont on ne cerne pas vraiment les intentions. Tout le monde semble jouer un double-jeu dans ce huis-clôt où même la maison devient un personnage.

Grande passionnée du XIXe, je suis toujours très sensible à ces auteurs contemporains qui l’utilisent comme contexte. Lucius Shepard a réussi à retranscrire cette ambiance particulière faite de classe supérieure dédaigneuse et de puanteur. De plus, même si j’ai été un peu déstabilisé au début par le choix d’écriture et t’intégrer le lecteur dans son histoire, je trouve qu’après-coup, l’idée est excellente ! On a vraiment la sensation de vivre dans cette maison.

Malgré un début difficile, j’ai aimé cette lecture. Un texte hommage au gothique du XIXe, rondement mené qui s’en devenir marquante (elle ne révolutionne pas non plus le genre, mais je ne pense pas que ce soit le but.) reste agréable à lire. 


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Edition Le Belial (Une heure lumière)

136 pages

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Ebook / Poche


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