Féministes : Récits militants sur la cause des femmes

Féministes : Récits militants sur la cause des femmes

Féministes : Récits militants sur la cause des femmes, de Annaïg, Sarah Ayadi, Aurélie Bévière, Ingrid Chabbert, Claudia les mains rouges, Anne-Perrine Couët, Elvire de Cock, Marie Gloris Bardiaux-Vaïente, Julie Gore, Laurier the Fox, Valérie Lawson, Louison, Morgane Parisi, Christelle Pécout, Jeanne Puchol et Théa Rojzman, Vide Cocagne, 2018, 135pages.

L’histoire

Il a été proposé à Marie Gloris Bardiaux Vaïente, autrice et membre du « Collectif des Créatrices de BD contre le sexisme », d’être rédactrice en chef d’une BD qui réunirait un certain nombre de témoignages, parlant des femmes aujourd’hui. Elle a réuni autour d’elle une équipe d’autrices avec le souci d’aborder des sujets variés, graves, inconnus, autour de leurs vies de femme, d’autrices BD ou de questions plus larges autour de la condition féminine : harcèlement de rue, clichés sexistes, intersectionnalité, langage inclusif, transidentité, prostitution…

Note : 4/5

Mon humble avis

J’ai très honte d’avoir mis tant de temps à lire Féministes alors que je me suis précipitée chez mon libraire peu après sa sortie. Ce livre permet de donner des points de vue différents et de raconter des vécus divers que les femmes et l’homme trans auteur·rice·s de ce livre partagent. C’est en soit très intéressant, mais en plus, cela donne à voir des styles différents, certains qui tiennent plus de l’illustration accompagnée de texte que de la bande dessinée, mais qui n’en sont pas moins magnifiques.

Le point fort du livre est l’étendue des sujets abordés, toujours par des personnes concerné·e·s : le quotidien et la réalité de la prostitution, le harcèlement de rue, le racisme envers les femmes asiatiques, l’importance de la représentation des corps de femmes dans les médias, la grossesse, l’intersectionnalité, le vagin, la transidentité, le syndrome de l’impostrice, le viol (donc trigger warning hein) et l’écriture inclusive.

Je serai bien incapable de désigner une bande dessinée préférée au sein de ce recueil : si j’ai évidemment plus accroché à certaines que d’autres au niveau du trait, j’ai trouvé les sujets abordés très intéressants et la plupart du temps bien fouillés, parfois même avec des sources. J’ai aussi un peu envie d’offrir la bande dessinée sur l’écriture inclusive à tout mon entourage… Je l’ai trouvée très instructive et les explications me semblent très convaincantes !

J’ai un petit reproche concernant la cohérence du livre : si je ne suis pas du tout dérangée par le fait que les sujets abordés soient très divers, je trouve étonnant d’avoir une BD qui parle de transidentité, et une autre qui assimile les vagins exclusivement aux femmes. J’ai souvenir que l’écriture inclusive n’est pas toujours utilisée aussi mais je peux me tromper, et puis c’est bien moins gênant que d’aller autant contre la réalité de la transidentité dans un livre qui justement en parle !

Même si c’est regrettable, ça ne m’empêche pas d’en recommander la lecture au plus grand nombre, pour continuer à apprendre sur les féminismes ou tout simplement pour apprécier les créations des auteur·rice·s.


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