Atelier d’écriture

Cela faisait un moment que je n'avais pas participé à l'atelier d'écriture de Leiloona. La semaine dernière, la photo m'avait beaucoup inspiré et pourtant le temps m'a manqué pour écrire.

Cette semaine, je prends un moment pour participer à ce rendez- vous que j'aime tant et qui je vous le rappelle a lieu sur le blog Bricabook.

Atelier d’écriture

© Tama66

Des milieux de gens s'étaient réunis dans le champ face au Temple. Partout où son regard se portait, elle voyait des inconnus. Elle se tenait là, dans sa robe blanche au tissu outrageusement transparent. Comme le voulait la tradition, elle avait recouvert sa chevelure de boue rouge et peint ses paupière de khôl noir. Trois autres jeunes filles étaient avec elle. Elles se tenaient ensemble face à un grand bâtiment de béton. Les murs s'élançaient vers le ciel, percés d'hélices géantes. Nul ne savait ce qui se cachait derrière cette monumentale façade. La seule chose dont la Plèbe était au courant, c'était qu'au premier jour du printemps de chaque année, une jeune femme de 16 ans habillée de blanc, était invitée à entrer dans le temple pour ne plus jamais en sortir. C'était un immense honneur d'être choisi, de devenir vestale et de consacrer sa vie à la Cause. Une sonnerie mécanique retentit. La foule se tue. Une porte s'ouvrit, laissant apparaître un homme vêtu de noir. Chaque année, cet homme était différent. Sia regarda fixement un point devant elle. Elle devait entrer dans le temple. Elle devait savoir ce qui se passer derrière ses murs. L'homme s'avança lentement. Il portait une tenue noire et semblait jeune. Il passa devant les jeunes femmes sans les regarder et jeta un regard circulaire à la foule. La tension était palpable. Le choix était difficile. Il y a quelques années, l'homme s'était trompé. Le cadavre de la jeune femme choisie avait été jeté du haut des murs et la Terre n'avait rien donné à manger à la Plèbe. Le silence s'étira. L'homme semblait tendu, presque nerveux. Il se retourna brusquement et désigna Sia. Alors qu'elle lui emboîtait le pas, elle entendit la foule murmurer. Elle franchit la petite porte comme l'avait fait sa sœur deux ans auparavant. Sa sœur dont elle avait retrouvé le corps gisant au pied du Temple. L'homme lui demanda de se choisir un nom. Elle sourit. " Mon nom est vengeance. "


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois