Indécence 2017

Indécence 2017
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Indécence 2017
Titre : Indécence 2017
     Auteur : Collectif (13 auteurs)     Sorti en 2017     Lu entre août et septembre      Evidence Editions, Collection Indécence
     Genres : Nouvelle / érotisme
4eme de couverture : 

Il est un endroit où tout est possible, où tout est dépassement, où tout est don de soi. Un endroit intime où l'indécence n'est que plaisir. Se donner pour exister, se laisser emmener sur les chemins escarpés de la domination où seul le Maître détient les clés de notre libération.


Et si le seul moyen de se sentir en vie était dans l'offrande de son corps ?!
Seriez-vous prêt à vous abandonner ?
Je tiens avant toute chose à remercier les Éditions Evidence pour ce partenariat. 
Indécence 2017
      Indécence 2017… Un titre évocateur qui ne laisse planer aucun doute quant au contenu du livre. Il s’agit d’un recueil de nouvelles qui m’a offert l’occasion de me familiariser avec la collection Indécence des Editions Evidence. On peut aisément qualifier ce recueil de « hot » tant les nouvelles qui se succèdent jonglent habilement entre différents genres parmi lesquelles on peut retrouver : de l’érotisme, du BDSM/SM, du pornographique ainsi que du hors-limites. Libre à vous de pénétrer cet univers de sensualité et de passion, cet antre bestial dans lequel le sexe prédomine.
      Chroniquer un recueil s’avère toujours une expérience délicate, ici ce sont treize auteurs qui se sont prêtés au jeu de l’écriture, treize auteurs et autant de styles et d’intrigues. Une courte présentation à la fin du livre nous permet de mettre un visage sur un nom (pas pour tous) ainsi que d’en apprendre un peu plus sur la personnalité de chacun. Vous n’êtes pas sans vous douter qu’émettre un avis sur chaque nouvelle représente un fastidieux travail, pas toujours intéressant pour le lecteur qui ne prend souvent pas la peine de lire ces mini-retours. Toutefois, je trouve que ne pas le faire serait manquer de respect aux différents auteurs, d’autant plus que chacun d’entre eux fait passer un message... Je vais donc vous livrer mon ressenti sur l’ensemble du recueil et vous proposer également un avis plus réduit sur chaque nouvelle, sans trop entrer dans les détails.
     Comme dans tout recueil, certaines nouvelles nous captivent plus que d’autres, certaines plumes nous interpellent davantage, c’est cette hétérogénéité que j’ai le plus aimée, ce mélange des styles et des genres. Plus ou moins crues selon l’auteur, plus ou moins longues également, j’ai pris plaisir à découvrir les multiples histoires, à sourire comme à lever les yeux au ciel. Je n’en ai trouvé aucune en deçà du niveau global, mais à l’inverse, quelques-unes ont su tirer leur épingle du jeu, notamment par la sensibilité que j’ai cru percevoir, par une écriture décalée, un jeu de sonorités hors pair et totalement maîtrisé. Il n’y a guère de classement ni de progression entre chaque nouvelle, du moins, n’en ai-je pas perçue. Le lecteur passait d’une nouvelle érotique à un univers plutôt BDSM avant de finalement toucher à quelque chose de plus pornographique…
      Succomberez-vous à la passion qui anime les personnages ? Prendrez-vous le temps, de découvrir un monde inconnu, l’univers des mille et un plaisir ? Entre initiation et désir de se surpasser, c’est les rapports de force qui sont ici mis à l’honneur. Domination, soumission, passion… autant de termes dont la saveur va pimenter les histoires. Soft ou hard, malsaines comme sincères, les relations entre les personnages sont passées au peigne fin. Il y a en pour tous les goûts, il y a ceux qui les aiment juteuses, d’autres plus acides ou encore épicées, libre à vous de toutes les lire, de n’en lire qu’une, de les relire au coin du feu. Un recueil à ne pas mettre entre toutes les mains…
LES  NOUVELLESIndécence 2017
★ Madame, Jean Danel : Une première nouvelle qui donne immédiatement le ton et permet au lecteur de plonger dans l’ambiance du recueil. Il est ici question de soumission d’un homme envers une femme, notamment et bien évidemment en ce qui concerne les jeux sexuels : d’abord érotiques puis BDSM voire carrément pornographiques par moments. Sulfureux mélange qui témoigne d’une progression dans l’intrigue, tout va crescendo dans cette nouvelle. Intenses, torrides, les émotions sont nombreuses et surtout très éclectiques, les ressentis des personnages ne sont pas occultés pour autant, et c’est sans doute la force de cette nouvelle. Nous découvrons alors un homme, tout ce qu’il y a de plus banal, et c’est à travers des flashs back, des émotions et des phrases que ce dernier va se révéler être un véritable soumis, objet sexuel d’une maîtresse dont il est épris. Quelques pages bien placées vont nous permettre de comprendre la naissance de cette relation de dominant à dominé, relation que nombreux trouveront malsaine mais dans laquelle les deux parties se complaisent.
J’ai dans l’ensemble trouvé cette nouvelle assez crue, provoquant de temps à autre une certaine gêne, mais tout était souvent justifié. À travers cette histoire, certaines questions nous sont indirectement posées : que serions-nous prêt à sacrifier pour nous sentir vivant ? Pour procurer du plaisir à autrui ? L’auteur parvient à aborder de nombreux thèmes, des thèmes universels et inépuisables, des sources d’inspirations millénaires dont nul ne se lasse. Vous découvrirez ou redécouvrirez la solitude, l’amour – le véritable – ainsi que le sentiment amoureux.. Rien que cela, et je peux vous garantir qu’entre domination et plaisir, c’est tout un programme !
Les sept jours de Damien ou « La création du monde », Higor Jika : Cette nouvelle se trouve être découpée en journée qui correspondent chacune à un jour de la semaine. Une lecture qui se veut donc rythmée et dynamique, l’histoire d’une rencontre entre deux hommes. Deux personnalités différentes qu’une attirance commune va immanquablement rapprocher. Il n’est pas donné à tout le monde de s’affirmer, tout le monde n’est pas prêt à accepter, à admettre certaines choses et notamment pratiques. L’un de nos deux personnages semble se chercher, parviendra-t-il à trouver sa voie ? Quel choix fera-t-il ? Comme moi, vous vous laisserez non seulement surprendre par l’histoire, mais plus encore par le style particulier et très recherché de l’auteur. J’ai été interpellé par certaines tournures, par certains mots, sentant qu’au-delà de cette histoire, l’auteur prenait plaisir à écrire, s’amusait à manier la langue française.
Pour en revenir à la nouvelle, chaque jour n’est autre qu’une découverte supplémentaire pour nos deux hommes qui apprennent à se connaître. Plus l’on progresse, plus les personnages vont loin, c’en devient presque charnel mais sans jamais virer à l’obscène. J’ai vraiment apprécié ce récit qui montre que l’amour peut revêtir ben des aspects et bien des formes. Rien n’est jamais acquis mais tout est en devenir. Cette nouvelle nous prouve que s’assumer, c’est le propre de tout, peut-être même, l’essence de la vie. Je dois avouer être curieuse de découvrir les autres écrits de cet auteur.
Soumise insoumise, Hannah Stazya : Cette nouvelle relate une histoire passionnante traitant à la fois du désir, de la soumission mais également de l’oubli. Un terrible accident et c’est votre vie qui bascule, ce sont vos souvenirs qui remontent progressivement à la surface comme autant de flash back d’une vie qui vous fait rougir. Et si vous découvriez à votre réveil que vous avez été autre ? Imaginez un instant qu’un visage, qu’une expression ou qu’un regard puisse éveiller en vous un désir enfoui ? Tout pourrait bien prendre une tournure inattendue, pour peu que l’on accepte la vérité en face.
Soumise insoumise, c’est une belle plume qui accompagne le lecteur et le fait naviguer entre le passé et le présent grâce à de petits flashs back qui nourrissent la personnalité des personnages. On se laisse prendre au jeu de l’oubli, des devinettes et du plaisir… La chute de l’histoire arrive à point, une belle chute qui fait réfléchir.
Immersion, Dionys Florés : Avec cette nouvelle, vous effectuerez un plongeon au cœur d’un club libertin, suivant les pas d’une jeune novice. Le titre de la nouvelle est superbement bien choisi, l’immersion est totale. Il n’est pas donné à tout le monde de franchir les portes d’un club libertin, c’est l’occasion de découvrir de nouveaux plaisirs, avec appréhension et envie. Il s’agit d’une initiation, pour le lecteur non éclairé – dont je fais partie – comme pour le personnage principal : Julie. La plume de l’auteur rend parfaitement compte des émotions de cette dernière, de son trouble mais aussi du tourbillon de sensations qui s’empare peu à peu d’elle. Tout est découpé sous la forme de mini chapitres qui installent un certain dynamisme et permettent de suivre la progression du personnage. Cette nouvelle s’est avérée être une lecture passionnante, traduisant très bien les fantasmes intérieurs qui peuvent nous habiter. On s’attend à la chute, on la sent venir, mais elle est bien amenée et boucle parfaitement le récit.
Indécence 2017
La fautive, Jerk : Une nouvelle sans doute plus courte que les précédentes mais non moins intense. Mesdames Messieurs, c’est à votre imagination de jouer, nous sommes ici en présence d’une nouvelle qui va jouer avec votre interprétation et non pas vous imposer une vision pure et dure. Le décor est correctement planté par une très belle plume, fluide et captivante. Nous découvrons un couple quelque peu atypique dont les désirs n’ont pas de limite, un couple qui n’hésite pas à assouvir ses fantasmes et punitions. Moins trash, sans doute un poil moins crue mais sensuelle et érotique, c’est ici l’instinct de soumission qui est mis en exergue. La satisfaction d’autrui passe avant tout le reste. La fautive c’est donc une nouvelle courte mais divertissante.
Violette, Emy Lie : Tout se passe dans un lieu clos, bien à l’abri des regards indiscrets , l’heure est à l’initiation pour une jeune femme. Il s’agit d’une histoire de soumission, mais c’est surtout une découverte de son corps, de ses limites, de ses désirs. Le personnage principal apprend à connaître les plaisirs liés au sexe mais également à la domination masculine. Une série d’instruction et les choses sérieuses peuvent enfin commencer… Un simple bout de papier avec des ordres dessus et c’est parti pour une aventure des plus folles et des plus excitantes. Tout est mis en place pour créer une ambiance sensuelle, presque bestiale et suave… Contrainte et plaisirs sont mêler, il ne reste plus qu’une chose à faire : déterminer la limite, celle à ne pas franchir…
Tu m’appelleras Mademoiselle, Johnny B : Il faut ici faire de nombreux kilomètres pour se plonger dans l’histoire, soyez prêts à vous rendre au Japon. Nous sommes au cœur d’une école privée qui ne cherche qu’à produire l’élite de la nation, sorte d’antichambre du pouvoir, et ce, uniquement avec des jeunes femmes ! La directrice n’est autre qu’une femme, il en est de même pour les professeurs. Le ton est donné : place à la femme dans toute sa splendeur ! Cette nouvelle met en scène une initiation, qui cette fois-ci ne s’est pas faite du plein gré de la soumise, il s’agit plutôt d’une initiation forcée qui débouchera sans doute sur quelques surprises Les scènes deviennent de plus en plus crues plus on avance dans le récit, sans toutefois virer à l’obscène. On sent toujours ce fil ténu de la sensualité, se distendre et se tordre sous les assauts des protagonistes. Je n’en attendais pas moins de la chute, qui résume très bien cette nouvelle.
Dix-sept minutes, Marie-Laure Vervaecke : Que feriez-vous si vous disposiez du corps d’une personne pendant 17 minutes ? Quels désirs souhaiteriez-vous assouvir ? C’est la question à laquelle va tenter de répondre le personnage féminin de cette nouvelle. Nous découvrons ses moindres envies, partageons ses émotions… plus intimes les unes que les autres. L’écriture est fluide, tantôt crue, tantôt plus épurée. La chute de l’histoire nous rappelle à ce que nous sommes, chassez le naturel, il revient toujours au galop. L’histoire est découpée de telle façon à marquer une progression dans la réflexion et les choix du personnage. J’ai aimé cette idée, cette transposition des désirs du personnage, c’est comme si nous y étions, alors que finalement, tout n’est qu’imagination.
Indécence 2017
★ Bois-moi jusqu’à la lie, Steff S. : Qui dit nouvelle ne veut pas dire mini roman bâclé, l’auteur l’a bine compris. Ici, les personnages ont une réelle consistance, un vécu et une profondeur. J’ai vraiment apprécie prend le temps d’apprendre à les connaître. Nous les découvrons en même temps que leur relation prend forme. J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur, très fluide, précise et efficace. Une nouvelle qui pour l’instant se classe parmi mes préférées. Nous sommes plongés dans un environnement viticole, ce qui est relativement peu courant, mais sert de superbe cadre à l’histoire, à l’idylle des personnages. Il ne s’agit pas d’une simple histoire de sexe, il y a toute une réflexion derrière ce que l’on peut imposer à l’autre, derrière la morale et l’éthique, la motivation et l’envie.
L’Eden, Nell : Et si votre meilleure amie vous poussez à vous surpasser ? Et si en réalité, tout n’était qu’une question de perception et de limite… C’est l’occasion pour Lucile de découvrir un nouveau monde, de pénétrer un univers très particulier… Quand sentiments et désirs entrent en jeu, plus rien n’a d’importance. Il n’est pas forcément question de sexe pour le sexe, mais le sexe pour se prouver qu’on peut s’aimer, qu’on peut se donner une chance d’être heureux… Une histoire qui va crescendo et dont la fin nous glisse un sourire sur les lèvres. Il suffit parfois d’y croire et de se laisser prendre au jeu, d’ouvrir les yeux et d’accepter la part de mystère de l’autre. C’est souvent dans l’intimité que l’on apprend à se connaître mais surtout, à communiquer autrement qu’avec des mots.
Transports en commun, Cornelia B. Ferrer : Que vous inspire les transports en commun ? La promiscuité ? De longue heure de transports ? Des arrêts ? L’inconfort ? Et si vous vous laissiez surprendre afin de briser la monotonie d’un quotidien que vous pensez parfait ? Et si vous aviez le pouvoir de décider ? Cette nouvelle illustre le combat intérieur d’un mère de famille. Le doute et le plaisir vont se frayer un chemin… La surprise, une certaine forme d’adrénaline provoquée par la peur et l’excitation, il n’en fallait pas moins que pour cette nouvelle révèle des désirs sans doute trop longtemps enfouis pour notre personnage. La chute de la nouvelle accentue le trouble intérieure qui gagne la mère au foyer, le doute et le désir qui l’assaillent.
Flash de soumise, Artham Kwisatch : une suite en 2018 ? C’est plutôt frustrant… Laissez-moi vous frustrer à mon tour : vous ne découvrirez mon retour qu’après lecture d’Indécence 2018.
L’essence du plaisir, Christian Lamant : Une nouvelle courte, sans doute un brin frustrante mais qui comme la présentation de l’auteur l’indique, laisse le plaisir au lecteur d’imaginer la suite. Nous découvrons ici l’univers parisien, le luxe et le parfum… Une rencontre dont va découler bien des choses, inattendues sans doute… autant pour le lecteur que pour les personnages. Déstabilisante mais bien pensée, l’essence du plaisir met en scène la tentation, la manipulation ainsi que la passion qui peut animer deux êtres. Jusqu’où seriez-vous prêts à aller pour obtenir satisfaction ? Et si tout était dans la mesure, dans cet art subtil et délicat qu’est celui de donner au plaisir à autrui ? Quand le désir surpasse la raison, les désillusions peuvent être nombreuses…
► 3 raisons de lire Indécence 2017
- Une très belle sélection de nouvelles - Un mélange de différents genres- Des plumes à découvrir !
Indécence 2017
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