Le cactus, Sarah Haywood

Le cactus est le premier roman de Sarah Haywood, écrivain britannique. Adorateurs des anti-héroïnes, vous serez comblés, car après le roman d'hier, il semblerait que nous ayons à faire à un nouveau spécimen intéressant...
Le cactus, Sarah Haywood
Libres pensées...
Susan Green a 45 ans, elle vient de tomber enceinte accidentellement, décide de garder le bébé et de sortir de la vie de son amant par la même occasion, lorsqu’elle apprend la mort de sa mère. Elle laisse son frère Edward, qu’elle considère comme un raté paresseux, organiser les funérailles. Mais quand elle apprend que sa mère, dans son testament, a laissé l’usufruit de sa maison à Edward sans contrepartie, elle est ébranlée par l’injustice de ce choix, et entreprend de contester le testament.
Le cactus est un roman inégal. Il est fantaisiste et divertissant par moment, bien qu’abordant pourtant des sujets qui peuvent sembler graves, néanmoins les traits des différents personnages sont souvent caricaturaux, au point que le récit peut perdre en crédibilité.
En cause, une structure peu équilibrée : les 150 premières pages sont longues, et si elles permettent de dresser un portrait de Susan en anti-héroïne, l'on s'ennuie vite... Cette première étape passée, l'intrigue devient enfin plus rythmée et intéressante.
Les personnages secondaires ont une véritable place dans l’intrigue, malheureusement, tout comme la protagoniste,  ils versent dans la caricature, sans pour autant que cela ne soit franchement drôle : la tante Sylvia obsédée par son désir de plaire, Rob qui s’enlise dans sa bienveillance naïve, et bien entendu Susan qui apparaît rapidement comme une femme pénible, persuadée d’avoir tout réussi à la force du poignet, peu empathique et très encline à juger, à être rigide. A cet égard, on ne s’attache guère aux personnages du roman, qui contribuent à en faire une satire plus qu’autre chose.
Ainsi, l'intrigue en elle-même n’est pas dénuée d’intérêt, explorant le sujet de l’héritage, de la transmission, et les conflits que cela peut générer au sein d’une fratrie, ainsi que les divergences qui se sont construites entre un frère et une sœur tout au long de leur vie, quelques secrets familiaux venant arroser le tout. Le choix d’une anti-héroïne avait du potentiel, cependant Susan reste antipathique la plupart du temps, du fait de jugements à l’emporte-pièce, et son acharnement apparaît rapidement vain. Le récit aurait pu être proprement humoristique, mais ne m'a malheureusement pas fait sourire, les ficelles étant sans doute trop visibles. Enfin, le dynamisme retrouvé du récit sur les cent dernières pages n'a pas suffi à me convaincre... Dommage!
Pour vous si...
  • Vous êtes patient. Très patient.
  • Vous vous délectez de faux-héros et êtes prêts à prendre pelle et pioche pour aller gratter sous un vernis rebutant. 
Note finale1/5(flop)

wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois