La tête sous l’eau

La tête sous l’eau

Elle était ma mère, après tout. Elle lisait en moi comme dans un livre. Du moins c’est ce qu’elle aimait croire et dire. 

Olivier Adam, publié en 2018. Contemporaine

La note

4,5/5

La critique

Avant que la Collection R ne parle de ce roman, je n’avais jamais entendu parler ni de l’auteur ni de ses livres. Pour être honnête, je n’étais pas non plus très enthousiaste pour le lire, principalement parce que je suis plus dans la SF/fantasy ces derniers temps, et que j’avais peur de ne pas aimer malgré le coup de coeur pour la couverture. Je vous ai déjà dit à quel point je peux être nulle pour juger un roman avant de l’avoir lu ?

La tête sous l’eau est un roman qui m’a énormément plu, il est même passé à un cheveu du coup de coeur. C’est assez différent de ce que je lis habituellement, mais j’ai tout aimé : les persos, l’histoire, mais surtout – SURTOUT- l’écriture de l’auteur qui est parfaite et terriblement efficace. Il ne passe pas par quatre chemins et n’hésite pas à employer des mots crus, des tournures de phrases assez violentes et poétiques à la fois, et j’ai adoré cet aspect.

Si tu ne connais pas, le roman parle du retour de Léa dans sa famille, après avoir disparu pendant plusieurs mois. Et si l’histoire aborde le drame avec beaucoup de sérieux, ce n’est pas le seul thème traité : la famille et surtout les familles reconstruites sont au coeur du roman, tout ce qui concerne les LGBT est très important aussi dans l’histoire, et je dois remercier l’auteur simplement pour avoir inclus dans son roman une représentation absente dans la littérature française… surtout qu’elle est bien fichue. En fait, l’auteur offre une excellente représentation de l’adolescence en général, entre recherche de soi, les premiers drames et les premiers espoirs, sans en faire des tonnes.

Le seul point un peu négatif serait la fin du roman que j’ai trouvée un peu simple, mais difficile de faire plus réaliste. Après le reste de l’intrigue est habilement tourné, au point qu’il m’a été impossible de lâcher ce petit roman de 200 pages, qui m’en a fait ressentir des tonnes.

Bref, mon premier roman de cet auteur, mais vu la qualité ce ne sera pas le dernier !

Merci à la Collection R pour l’envoi ! 


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois