In real life T1

In real life T1

Imaginez un monde dans lequel chacun peut communiquer avec les autres par la pensée. Un mode dans lequel, la nuit, vous pouvez visiter des « rêves éveillés », si réels qu’ils vous permettent de vivre une existence virtuelle en parallèle de votre vie quotidienne. Un monde sans violence, où toutes les relations sont fondées sur l’harmonie et la bienveillance.

Lani vit dans ce monde idéal. Jusqu’au jour où elle en est brutalement arrachée pour être projetée dans un mode « hors connexion ». 

La note 

3,5/5

La critique 

J’ai lu énormément de dystopies depuis quelques années, c’est même un de mes genres favoris et je me rends compte qu’il est de plus en plus difficile d’être original avec ce genre. Pour le coup, IRL reprend les bases de la dystopie mais l’auteure y rajoute quelques détails qui méritent qu’on s’y attarde.

IRL est un premier tome, et même s’il est plus une introduction qu’autre chose, j’ai trouvé que ça traînait un peu en longueur. On apprend le pourquoi du comment de la déconnexion très tard dans le roman, et pendant tout le reste le lecteur est dans le flou… Du coup je m’attendais à quelque chose d’explosif et si la raison est loin d’être mauvaise ce n’était pas aussi surprenant que prévu. C’est dommage parce que l’action arrive très tôt dans le roman, mais il y a ensuite beaucoup de descriptions que je n’ai pas trouvées forcément très utiles. Autre point qui m’a fait tilter, j’ai noté pas mal de répétitions, surtout en fin de chapitre : à la fin de 70% des chapitres (oui c’est une estimation au pif), Lani finit soit par se faire assommer, soit par dormir (bon la finalité est la même c’est le moyen qui est différent), et j’ai trouvé que ça cassait parfois le rythme, voire que ça donnait une impression de boucle.

Comme dit plus haut, IRL reprend beaucoup de bases de la dystopie comme l’organisation de la société (ici par le Système), la bande de rebelles prêts à tout pour faire tomber ce Système, et surtout la protagoniste qui passe de l’autre côté de la barrière. L’originalité du roman est ailleurs, dans les rêves éveillés, et j’ai trouvé cet aspect hyper intéressant et très bien développé, bien que pas assez présent à mon goût (mais quand on aime on ne compte pas). Je crois que c’est ce qui m’a le plus plu, ce côté construction de rêves… ça m’a d’ailleurs beaucoup fait penser au Faiseur de rêves.

Les persos quant à eux sont plutôt bons même si j’avais parfois envie de secouer Lani comme un prunier ! Elle gère comme elle peut sa déconnexion et toutes les infos qu’on lui donne en très peu de temps, et je doute que j’aurais fait mieux en étant à sa place (je serais roulée en boule sous ma couette oui). Par contre les persos secondaires ne sont pas trop développés, ils font quelques apparitions par-ci par-là mais c’est tout et j’ai trouvé ça un peu frustrant mais on ne peut pas tout avoir.

Bref, une bonne histoire servie par une écriture travaillée et agréable, et vu la fin j’espère que le T2 arrive bientôt parce que j’ai hâte d’en savoir plus !

Merci à Page Turners pour l’envoi ! 


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois