La gloire de mon père

La gloire de mon père« Je suis né dans la ville d’Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers. » Ainsi commence La gloire de mon père, premier tome des Souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol publié en 1957. Dans ce livre, l’auteur raconte sa naissance et son enfance avec ses parents, Joseph et Augustine, et son petit frère Paul. Il y a aussi la naissance de sa sœur, le mariage de la tante Rose avec l’oncle Jules rencontré au parc Borély et, surtout, les vacances à la Bastide Neuve organisées par ces deux couples très différents. De son arrivée sur Terre au triomphe de son père dans tout le village pour avoir abattu deux bartavelles, Marcel explique comment, entre bien d’autres aventures enfantines, il a appris à lire à force de rester dans la classe de son père le temps que sa mère fasse les courses, pourquoi il s’est permis de suggérer à l’oncle Jules comment améliorer le parc Borély, et quelle expédition cela fut d’emmener meubles et provisions en tous genres dans les collines. La marche était longue. Mais le coup de foudre pour l’endroit l’effaça rapidement.

« Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu’il écrivait magnifiquement sur le tableau : « La maman a puni son petit garçon qui n’était pas sage. » Tandis qu’il arrondissait un admirable point final, je criai : « Non ! Ce n’est pas vrai ! » Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s’écria : « Qu’est-ce que tu dis ? — Maman ne m’a pas puni ! Tu n’as pas bien écrit ! » »

La gloire de mon père est donc un livre biographique. Évidemment, chaque détail, aussi savoureux soit il, est à déguster en pensant aux années qui ont passé et à l’imagination dont un écrivain est doté. Mais évidemment également, c’est un magnifique hommage à Joseph et Augustine, et à toutes les personnes qui ont entouré l’auteur de la Trilogie Marseillaise tandis qu’il grandissait et découvrait les choses de la vie. Des personnes devenues des personnages hauts en couleurs et inoubliables peu importe leur tempérament ou leurs convictions. Lorsque le lecteur a le texte de Marcel Pagnol sous les yeux, il ne peut que comprendre pourquoi il est devenu une indispensable référence. Les réflexions d’enfant du narrateur, ses raisonnements, déductions, affirmations constations ou explications sont tendres, émouvantes et drôles. Tout cela à la fois et de même intensité. Les mots offerts ici chantent, il y a des cigales entre chaque ligne. Encore plus lorsqu’ils sont lus par Marcel Pagnol en personne. L’accent est chaud, la lecture est tonique, sérieuse et malicieuse. Son être semble retourner là-bas, dans ces belles collines, lorsqu’il reprend ses propres mots pour les partager ainsi. Il fait voyager, jouer, réfléchir, rire, crapahuter, manigancer avec lui. Il livre les merveilleux souvenirs et leur embellissement de manière fluide mais fine, accessible mais brillante. Quel bijou d’amour, d’humour, de vérité et de littérature ! À partager avec les formidables adaptations cinématographiques d’Yves Robert.

La gloire de mon père La gloire de mon père

Présentation de l’éditeur :
Un petit Marseillais d’il y a un siècle : l’école primaire ; le cocon familial ; les premières vacances dans les collines, à La Treille ; la première chasse avec son père… Lorsqu’il commence à rédiger ses Souvenirs d’enfance, au milieu des années cinquante, Marcel Pagnol est en train de s’éloigner du cinéma, et le théâtre ne lui sourit plus. La Gloire de mon père, dès sa parution, en 1957, est salué comme marquant l’avènement d’un grand prosateur. Joseph, le père instituteur, Augustine, la timide maman, l’oncle Jules, la tante Rose, le petit frère Paul, deviennent immédiatement aussi popu-laires que Marius, César ou Panisse. Et la scène de la chasse à la bartavelle se transforme immédiatement en dictée d’école primaire… Les souvenirs de Pagnol sont un peu ceux de tous les enfants du monde. Plus tard, paraît-il, Pagnol aurait voulu qu’ils deviennent un film. C’est Yves Robert qui, longtemps après la mort de l’écrivain, le réalisera.

« Comme les enfants viennent trop tard pour faire l’éducation des parents, il faut respecter leurs incurables manies, et ne jamais les chagriner. »

« Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu’il écrivait magnifiquement sur le tableau : « La maman a puni son petit garçon qui n’était pas sage. » Tandis qu’il arrondissait un admirable point final, je criai : « Non ! Ce n’est pas vrai ! » Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s’écria : « Qu’est-ce que tu dis ? — Maman ne m’a pas puni ! Tu n’as pas bien écrit ! » »

Souvenirs d’enfance :

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