L’Affaire Isobel Vine

Il y a 4 ans, Darian Richards s’est retiré de la vie policière et de celle de Melbourne en même temps. Voilà qu’il est de nouveau recruté par celui qui lui a tout appris pour rouvrir une affaire vieille de 25 ans : la mort d’Isobel Vine. La jeune femme avait alors été retrouvée pendue à la porte de sa chambre après une soirée qu’elle avait organisée chez elle. Elle avait un petit ami mais le trompait avec un de ses professeurs. Elle était également, à ce moment là, menacée par des flics qui l’avait impliquée dans un trafic de drogue et censée donner des informations sur eux à ceux qui voulaient les faire tomber. Une affaire complexe. Surtout que parmi les policiers qui la tenaient, l’un d’entre eux est aujourd’hui sur le point de devenir commissaire. Pour l’aider dans son enquête, Darian demande à Maria Chastain de le rejoindre. Ils ont déjà travaillé ensemble, il sait qu’il peut lui faire confiance et que leur duo fonctionne. Maria, elle, vit avec un motard au passé assez lourd qui est prêt à tout pour protéger celle qu’il aime.

L’Affaire Isobel Vine est la quatrième enquête de Darian Richards mais la première publiée en France. Elle est lourde, triste et dangereuse. Les éléments ne sont pas si nombreux pour pouvoir s’y replonger. De plus, Isobel a perdu la vie à une époque révolue : celle où les informations recueillies n’étaient pas informatisées, où il n’y avait pas de réseaux sociaux ni d’analyses ADN. Tout cela désespère Isosceles, troisième membre de l’équipe de choc et talentueux hacker. Dans tous les cas, l’investigation imaginée par Tony Cavanaugh captive dès le début. Les personnages sont bien dessinés dès les premières descriptions, dès leurs premiers mots. Les chapitres s’enchaînent rapidement, entre passé et présent. Darian narre tous les passages où il est présent mais un narrateur omniscient prend de temps en temps le relais pour approcher Isobel, rendre le lecteur témoin de ce qu’elle a vécu, ou d’autres protagonistes autour desquels l’étau se resserre petit à petit. L’écriture est fluide (la traduction pour les éditions Sonatine est de Fabrice Pointeau) et entraîne de bout en bout. Suspens, peurs, surprises s’enchaînent dans ce sombre ouvrage bien ficelé et bien mené. Après la lecture, l’attachement à Darian et à ses fantômes est bien présent. Il est possible de le retrouver, toujours aux éditions Sonatine, dans La promesse qui est sa première aventure.

L’Affaire Isobel Vine L’Affaire Isobel Vine

Présentation de l’éditeur :
Pour n’importe quel passant, les rues, les places, les jardins de Melbourne possèdent un charme certain. Pour Darian Richards, chacun de ces lieux évoque une planque, un trafic de drogue, un drame, un suicide, un meurtre. Lassé de voir son existence ainsi définie par le crime, et uniquement par le crime, il a décidé, après seize ans à la tête de la brigade des homicides, de passer à autre chose. Une vie solitaire, plus contemplative. Il accepte néanmoins de sortir de sa retraite par amitié pour le chef de la police qui lui demande de disculper son futur successeur, en proie à des rumeurs relatives à une ancienne affaire : en 1990, après une fête donnée chez elle, on a retrouvé le corps sans vie de la jeune Isobel Vine. Suicide, accident, meurtre ? L’enquête fut d’autant plus délicate que quatre jeunes flics participaient à cette soirée. Elle fut classée sans suite, mais le doute persiste sur ce qui s’est réellement passé. Reprendre des investigations vingt-cinq ans après les faits n’est jamais une partie de plaisir, surtout quand l’affaire concerne de près la police. Les obstacles ne manquent pas. C’est sans compter sur le caractère obstiné, rebelle et indiscipliné de Darian Richards et sur sa fâcheuse habitude à porter davantage d’attention et de respect aux morts qu’aux vivants. L’enquête rythmée de nombreux rebondissements va peu à peu l’amener aux frontières du bien et du mal, de la vérité et du mensonge, et Richards y perdra peut-être ses dernières illusions. Une description rarement vue des rouages policiers. Une ville, Melbourne, personnage à part entière du roman. Une intrigue captivante. Et un antihéros plein de blessures intimes, misanthrope et obstiné, que l’on a envie de retrouver à peine la dernière page tournée.

Une autre enquête de Darian Richards :

L’Affaire Isobel Vine

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