de Becky Albertalli

Simon, 16 ans, est gay. Il le sait depuis un bon moment et ça lui convient très bien. Le seul hic, c’est que personne autour de lui n’est au courant. Il ne l’a jamais dit ni à sa famille ni à ses meilleurs amis parce qu’il redoute qu’on en fasse tout un plat alors que, franchement, on ne devrait pas ! D’ailleurs, les hétéros, eux, ne font pas de coming out, alors pourquoi le devrait-il ?  Du coup Simon garde ça pour lui. Enfin, presque, car il l’a quand même dit à Blue. Mais il y a un autre hic : il ne sait pas qui est Blue !

J’ai lu ce roman super vite (tellement que je n’ai pas eu le temps de le mettre en « lecture en cours » sur Livraddict !) et je l’ai vraiment, vraiment apprécié.

J’ai été touchée par l’humour, on s’attache assez vite à Simon qui est très bien construit : qualités et défauts sont là et crédibles. La profondeur du message et la subtilité avec laquelle il est délivré m’ont aussi beaucoup émue. C’est une cause à laquelle j’accorde énormément d’importance : accepter différentes sortes de normalités ! (et je fais exprès de ne pas parler de tolérance qui est, pour moi, un terme assez condescendant) Arrêter d’avoir l’esprit étriqué par des préjugés, par la malveillance ! Et si ici je dis que le texte est subtile, ce n’est pas parce qu’il faut lire entre les lignes : Albertalli le clame noir sur blanc ; mais elle le fait de façon moderne, compréhensible par tous et encore une fois, avec beaucoup d’humour !

Et de suspens ! OMG, ce suspens ! J’avais découvert qui était Blue vers la moitié de ma lecture mais je n’étais pas vraiment sûre et ce, jusqu’à la fin ! Ce mystère fonctionne très bien et nous pousse à dévorer les pages les unes après les autres.

Une lecture nécessaire à notre époque malheureusement pas si évoluée que ça en terme d’altruisme, pour les jeunes comme pour les moins jeunes car ces derniers seront aussi confrontés à ce qu’est la réalité de nos adolescents (à l’école, face au harcèlement, aux enjeux, positifs et négatifs, que les RS introduisent dans leurs amitiés…). A lire et partager sans modération !

Marion