Les Campbell – Tome 5 – Les trois malédictions

Chronique “LES CAMPBELL – tome 5 – Les trois malédictions »

Scénario & dessin de MUNUERA
Couleurs de SEYDYAS

Genre : Aventure / Comédie / Pirates

Public conseillé : tous public
Paru le 6 juillet 2018 aux éditions DUPUIS,
64 pages couleurs,
13,95 euros

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Ça commence comme ça…

En pleine mer, un lourd bateau de l’armée britannique est abordée par des pirates. Rapidement, les anglais se rendent. Il faut dire que le capitaine pirate n’est autre que Genova Campbell, la fille du célèbre pirate. Cette dernière accepte la reddition du capitaine, mais lui réserve une mauvaise surprise (pleine de dents de requin)…
Dans le trésors volé, une petite statuette aztèque lui fait remonter des souvenirs…
Dans l’île de San Brandamo, quelques années plus tôt, son père menait une expédition en territoire inconnu. Accompagné de ses deux filles et une troupe hétérogène (espions compris), il s’enfonçait à l’aventure…
Soudain, une tribu hostile, masquée de crânes, les attaque ! Genova, malgré son jeune âge et sa taille de fillette, frappe comme les autres…

Ce que j’en pense

Et hop, nous voici rendu au terme de la série de pirates, délirante et réjouissante, écrite et dessinée par Munuera. “Les Campbell”, sa première série en solo, nous a fait partager les aventures d’une famille pas comme le autres. Pourtant, comme dans tous bonne histoire, l’auteur avait glissé une blessure profonde, celle de la mort de Fany, la mère de la famille.
Jamais, ô grand jamais, Munuera nous avait dévoilé les conditions de cette mort. C’est le thème principal qu’il aborde enfin pour cet épisode de conclusion.
Au centre de ce drame, il y a un lourd secret, une incompréhension fraternelle entachée de haine et de non-dits. D’un côté, un pirate qui voulait fonder une famille et de l’autre, son frère seul, libre et sans attaches… deux conceptions opposées de la vie (et de la piraterie) qui mènera ses frères unis comme les doigts de la main dans une lutte à mort…

C’est sombre, mais Munuera est aux commandes de son histoire et ne va pas focaliser sur l’aspect dramatique. Il s’amuse avec les codes et nous embarque dans un mélange de références en tout genre. Une boussole aztèque qui amène son possesseur vers une île remplie d’affreux-méchants et d’un trésors gigantesque, de la comédie, des batailles de foule, des scènes de romance, des requins, un croco qui veut croquer du pirate, Munuera mélange tout ça dans un beaux « boxon », et moi, j’adore ça. On navigue à vue entre “Pirates des Caraïbes”, “Long John Silver” et “Peter Pan” (de Disney), pour ne citer qu’eux…

Ajoutons à cela un dessin dynamique, un trait caricatural, un rythme soutenu et une narration impeccable, et vous obtiendrez un album qui se lit d’une traite sans souffler !

Alors, pour l’été, bande de moules, qu’attendez-vous pour prendre une bonne rasade de votre BD de pirate préféré ? A l’abordage !!!!