Chien du Heaume, Justine Niogret

synop

chienduheaume

Chien du Heaume, Justine Niogret (Prix imaginales 2010)

Un nom fait toute la différence, parce que tout ce qui a de l’importance, sur cette terre, en porte un.

IMG_20180622_171133_084.jpg

Après l’échec (très) cuisant que fut Mordred, l’idée de plonger dans un autre roman de Justine Niogret ne m’enchantait guère. Pour autant, il ne faut jamais rester sur un échec et j’avoue avoir vu et lu beaucoup de bons retours. Alors, suis-je finalement réconcilié ?

Chien de Heaume, c’est ce surnom un peu particulier d’une femme de caractère du Haut Moyen-Age à la recherche de son nom. A travers une quête initiatique sur ce qu’est réellement un nom et surtout son nom, Chien rencontre pléthore de personnages tous différents mais représentatifs de l’époque ; le chevalier, l’épouse femme-enfant ou encore le barde pour ne citer qu’eux. Ce livre plutôt court entraîne son lecteur avec une femme loin des clichés de la femme médiévale comme on la voit souvent, sage et ne vivant que pour son mari. En effet, l’époque est trouble et l’église commence à empiéter sur le culte déjà présent, ce qui donne lieu à de grandes discussions sur la nouvelle vision de la société médiévale (et donc des femmes).

Pour autant, n’espérez pas voir de créatures fantaisistes ou d’autres éléments attendu d’une fantasy, car Chien de Heaume est, à mon sens plus proche d’un roman historique que d’une simple fantasy à la fois sombre et violent. Justine Niogret a fait un vrai travail de recherche et de quasi-reconstitution pour l’écriture de ce premier livre extrait d’une duologie et ça se ressent ! Le style est en parfaite adéquation avec l’époque, ce qui peut parfois rebuter, mais est un vrai plaisir pour connaisseur. Pour autant, le livre n’est pas exempt de défaut puisqu’il souffre de quelques longueurs, ce que j’estime être toujours dommage sur un livre court. Nous sommes bien plus dans l’introspection des personnages et de leurs histoires propres que de réels moments d’actions.

Chien de Heaume est un livre agréable où il y a un vrai souci du détail, à l’époque parfaitement retranscrite (l’idée du lexique à la fin est vraiment bonne). Pour autant, j’aurai peut-être aimé un peu plus d’action, car le livre à tendance à se perdre un peu trop en réflexion sociologique et initiatique. 


couv50854277

Edition J’ai Lu 

222 pages

Acheter

Poche / Ebook / Broché


cli6c-poumonvert_ianrmacleod

Publicités

wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois