#62 L'horloge de l'apocalypse

#62 L'horloge de l'apocalypse

Auteur : Lorris Murail
Edition : PKJ
Nombre de pages : 330


#62 L'horloge de l'apocalypse
          En cavale malgré elle, Norma, dix-neuf ans, abandonne tout pour se cacher dans une tiny house au fin fond du désert d'Arizona. À sa charge, Liz, sa nièce de huit ans qu'elle doit protéger. Pour survivre, elle trouve un boulot de serveuse dans le diner du coin. Alors que Norma peine à s'acclimater à sa nouvelle vie et aux habitants agressifs de la région, elle découvre un mystérieux canal radio. Elle se met alors à écouter en boucle un certain O.T., jeune animateur qui mêle blues, anti-trumpisme et prêches apocalyptiques sur le dérèglement climatique et la fin du monde...
#62 L'horloge de l'apocalypse
              Merci aux éditions PKJ pour leur confiance.
          Nous suivons Norma dans son quotidien avec sa nièce qui évolue dans une ville où les habitants sont dans l’extrême : ils sont fermés et racistes. Après les élections de Trump, l’horloge s’est dangereusement approchée de minuit. Que va-t-il se passer une fois que les aiguilles auront atteint cette heure ?
          Je ne m’attendais pas du tout à cette lecture en refermant ce roman. PKJ est pour moi la ME que j’adore, j’achète pas mal de romans chez eux et j’adore ce qu’ils font dans leur ligne éditoriale mais je dois dire que ce roman est complètement hors sujet en ce qui concerne sa quatrième de couverture et je suis assez déçue de voir cela. J’ai eu la chance de le recevoir en service-presse et j’ai attendu un peu avant de le lire en vue des avis qui tombés jour après jour. Je me suis dit pourquoi pas faire son propre avis après tout, mais hélas, je dois rejoindre la plupart dans cette chronique.
          La ville est peu accueillante au premier abord et plus on creuse plus on découvre une ville auquel on n’a aucune envie d’y vivre. On comprend pourquoi elle est au bord de la catastrophe. Les habitants vivent uniquement pour eux et ils s’en foutent des conséquences. Ce décor nous fait passer le message de faire attention à ce qu’on fait sur notre planète et je dois dire que le message est plutôt bien passé. On aborde beaucoup de sujets, notamment la pauvreté, la violence, l’intimidation, le réchauffement climatique (on parle de la fonte des glaces, on reste toujours en surface),la pollution... Et j’en passe. Le racisme est seulement en surface et n’a pas été détaillé plus que ça. Je trouve cela plutôt dommage car on parle de personnes fermées et on gratte juste la surface sur ce sujet-là. Sur ces sujets, on a plus l’impression d’avoir une leçon de morale que l’auteur cherche à nous remonter les bretelles pour nos agissements envers la planète et on se sent limite coupable de lire un livre en papier. ( et surtout lire ce genre de chose ! Oh mince c’est sorti tout seul.) Surtout que ce roman est un roman limite politique : On est engagé dans l’anti trump. 
          Moi qui m’attendais à une course contre la montre, et TOUT l’aspect du roman le prouver : Une personne qui court, la phrase d’accroche et la quatrième de couverture donnaient tout à croire que cela allait être ça avec une aventure palpitante. En fin de compte, c’est une course contre la montre dans une ville rude où tout s’acharne. J’aurais aimé en apprendre plus sur cette horloge et que l’auteur détaille un peu plus et nous donne envie de nous attacher à nos protagonistes.
          Si on parle des protagonistes, je ne saurais quoi vous dire exactement car au final même en ayant lu les 330 pages, je ne les connais toujours pas. L’auteur gratte encore à la surface malheureusement. Norma (raaa cela me fait un peu trop penser à la série Bates Motel)  est une protagoniste froide avec des décisions qui laisse à désirer. On essaye d’avoir de la compassion à sa vie peu aventureuse pour le coup et pour sa nièce, qui est limite une sociopathe car elle  s’en fou royalement des personnes qui l’entoure, on se demande limite si elle éprouve quelque chose pour sa tante. 
          En bref, c’est un rendez-vous manqué et je trouve cela comme une publicité mensongère. Le roman n’a pas su me convaincre. Les idées ne sont pas exploitées jusqu’au bout et tout est gratté sur la surface mais on ira jamais plus loin. Je ne connais pas les protagonistes que j’ai suivies, j’ai pris une petite leçon de morale concernant l’écologie et je n’ai pas trouvé ma course contre la montre palpitante qu’on nous a vendue. J’ai eu la chance d’avoir ce service presse d’une ME que j’adore mais je dois dire que pour le coup, heureusement que je ne l’ai pas achetée. 

wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois