Le maître des illusions, Donna Tartt
La beauté est rarement douce ou consolatrice. Plutôt le contraire. La véritable beauté est toujours très inquiétante.
Découvert via booktube et Margaux, le maître des illusions est le livre le plus connu de l’auteure. Un drame contemporain flirtant avec le thriller dans un campus américain.
Le maître des illusions est écrit d’une façon assez singulière puisque c’est directement un des personnages principaux, Richard, qui nous relate les événements comme un témoignage. Un procédé qui permet de donner du corps à l’histoire et de la rendre crédible. Richard donc, est un jeune étudiant fraîchement débarqué de sa Californie pour commencer un nouveau cursus universitaire. Je ne rentrerais pas dans les détails, car les premières pages remplissent très bien cette fonction. Premières pages primordiales puisqu’on connaît le drame autour duquel va tourner le livre. Ce n’est pas quelque chose qui m’a dérangeais puisqu’il y a un déroulé assez intéressant. En effet, tout l’intérêt du livre est de comprendre comment cette bande de potes un peu étrange a pu en arriver là.
Plusieurs fois durant la lecture, j’ai ressenti une atmosphère proche du Cercle des poètes disparues, la faute peut-être au côté très « littéraire » avec ces longs passages sur la littérature grecque classique. Il y a beaucoup de secrets et de non-dits dans ce livre et c’est un des points qui m’a fait l’aimer malgré quelques longueurs, surtout une fois passé la première partie qui elle, fut vraiment immergeant avec une écriture absorbante.
Enfin, ce n’est pas un livre à action. Ici, le rythme est lent, bien plus centré sur les personnages et la psychologie. Quel est le moment où l’homme bascule ? C’est vraiment l’écriture et la capacité de l’auteure à accrocher son lecteur qui fait tout le livre.
Conclusion, un livre rondement mené qui arrive à surprendre, mais qui souffre de quelques longueurs. Ne cherchait pas de l’action et du sensationnelle, ici, on est plus dans une ambiance intime et psychologique. Pour autant il vaut vraiment le coup !
Edition Pocket
706 pages
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