Chronique « LE MONDE SELON ZACH »
Scénario de AURELIEN DUCOUDRAY & STEPHANE MASSARS,
Dessin de DJET, Couleurs de DJET et AURORE SIERRO,
Genre : Tranche de vie
Public : Ado/adultes,
Paru le 6 juin 2018 aux éditions Grand Angle
80 pages couleurs, 16,90 euros
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Ça commence comme ça…
Zach est tombé d’une fenêtre quand il était enfant. Vingt ans plus tard, c’est un jeune homme atypique, qui vend des ampoules dans un grand magasin.
Il aime les ampoules de couleurs et ne propose jamais celles qui produisent une lumière blanche, froide et stérile. Celles-là ne rendent pas heureux.
À sa petite amie, il offre de belles ampoules, roses de préférences, et pourquoi pas en forme de cœur… Mais à la dixième, elle en a marre et le met à la porte !
Sûr le chemin du retour, Zach croise André, SDF, qui lui offre une entrée trouvée à terre au Salon de l’érotisme.
Sûr la scène, Zach voit danser Clélia, jolie rousse, qui le fascine par sa danse. Après le show, il la rejoint dans sa loge pour lui dire à quel point il a aimé sa performance. Clélia, qui a passé une salle journée, pense qu’il se moque d’elle. Très vite, elle comprend que le jeune homme est juste un peu naïf et qu’il ne lui veux aucun mal. Il lui raconte comment Sylvie la plaqué, juste pour une question d’ampoule…
Marre de son boulot, de son mari, de la vie en général, Clélia se sauve avec lui. Zach lui propose de partir en vacances en Corse, où il devait se rendre avec sa petite amie. Ni une, ni deux, le duo grimpe sur le scooter de Zach et part à l’aventure…

Ce que j’en pense
“Le monde de Zach” est un fort sympathique Road movie. Dans la lignée de “Road Therapy”, “Nos embellies” ou encore “Adieu monde cruel”, toutes éditées chez Bamboo dans la collection Grand Angle. On y retrouve un peu le même principe : une tranche de vie, des personnages atypiques ou au bord de la rupture, mais aussi le côté drôle et surtout celui de la renaissance vers une nouvelle vie… Dans un monde où je suis bombardée, jour après jour, de mauvaises nouvelles, que moi-même je me trouve face à mes problèmes, j’avoue que ce type de bandes dessinées me met de bonne humeur !

Aurélien Ducoudray est un scénariste prolifique et touche à tout ! Polar, espionnage, S.F. ou témoignage, le voilà qui se lance à nouveau dans une chronique sociale. Après “A coucher dehors”, en deux tomes, où trois SDF prennent soin d’un jeune trisomique, je fais la connaissance de Zach, jeune homme naïf et décalé, qui peine à trouver sa place dans notre monde… Comme je le comprends ! Naïf, mais pas idiot ! Zach est touchant comme “Forrest Gump”. Il n’a pas la capacité de voir les choses moches de la vie. Pour lui, le monde est rose, rose comme les ampoules qu’il aime vendre.
Mais attention, cette histoire n’est pas mièvre, loin de là ! J’y ai découvert deux regards diamétralement opposés, sûr ce que l’on peut imaginer ou espérer de la vie. Celle de Clélia, plutôt négative et sans avenir et celle de Zach où tout est beau et ne peut que le rester.
La rencontre de ces deux opposés fait que cette histoire a un charme fou et elle me prête à réfléchir sûr ma propre façon de voir ma vie et celle de mon entourage.