Le Chien de Claude – Roald Dahl

Le Chien de Claude – Roald Dahl

Résumé :

« Connaissez-vous les différentes manières de capturer les rats ? De faire fortune avec un tonneau de mazout vide et quelques morceaux de viande ? Avez-vous une idée des secrets que peut dissimuler une meule de foin ? Et que savez-vous sur les courses de lévriers ? Entrez dans l’univers de Roald Dahl où chaque éclat de rire est suivi d’un grincement de dents ! »

Mon avis :

Les éditions Folio nous présentent ici un recueil de quatre nouvelles de Roald Dahl, l’auteur de Charlie et la Chocolaterie et de Matilda (entre autres). Quand j’étais plus jeune, j’avais adoré ces deux romans et j’étais heureuse à l’idée de retrouver son écriture un peu loufoque. Malheureusement, je n’ai pas été convaincu par ces quatre histoires brèves.

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Si les personnages sont similaires dans toutes les nouvelles, j’ai eu du mal à voir un lien précis entre chaque récit. Oui, il y a Claude, il y a Gordon, il y a le chien. En fait, je m’attendais tellement à ce que toutes les histoire soient liées que j’ai été déçue. Pourtant, ces quatre petits récits ne sont pas mauvais en soi, c’est juste que je m’attendais à autre chose. J’espérais voir une continuité plus évidente.

La première nouvelle nous parle d’un homme dont le métier est de capturer les rats. Il connaît ces petits rongeurs sur le bout des doigts car pour les attraper, il faut se montrer aussi malin qu’eux, voire même plus. Cependant, les rats cachés dans les meules de foin semblent faire preuve d’une intelligence incomparable et l’homme va rapidement déchanter, tout en essayant de garder la face devant ses clients.
J’ai bien aimé cette histoire. Le personnage principal a un bagout assez impressionnant, il pourrait vendre de la glace aux esquimaux. Même quand sa technique ne fonctionne pas, il essaie de convaincre ses clients qu’il est le meilleur. Il m’a bien fait rire!

— Faut être malin pour faire ce métier-là. Plus malin qu’un rat et c’est pas peu dire.
— Faut être vous-même rat, quoi!
La phrase m’échappa, sans le faire exprès, justement parce que j’avais les yeux posés sur lui. Il n’en fut pas vexé, au contraire.

La deuxième nouvelle nous raconte la journée au cours de laquelle Rummins décide de démolir les meules de foin. Le travail se révèle plus compliqué que prévu étant donné que quelque chose gêne la découpe. Après avoir lu la première nouvelle, on pourrait penser qu’il s’agit d’une dizaine de rats qui se seraient nichés là. Mais le narrateur se souvient du jour où le foin a été mis en meule et il en vient à une tout autre conclusion…
J’ai bien aimé cette histoire. En revanche j’ai été très déçue par la fin. La question du lecteur reste sans réponse. Oui, on peut deviner ce que Claude et les autres trouvent dans la meule, mais nous n’avons aucune certitude. On peut s’imaginer tout un tas de choses. Je reste donc un peu sur ma faim.

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Dans la troisième nouvelle, Claude prend une place beaucoup plus importante. Il se rend chez le père de sa fiancée et ce dernier finit par lui demander comment il compte gagner de l’argent. C’est alors que Claude va inventer toute une histoire à base de mouches, de vers et de viandes pourries, tout cela pour cacher la vérité. Mais le beau-père ne se laisse pas avoir et pose tout un tas de questions.
J’avoue ne pas avoir été une grande fan de cette histoire. D’accord, Claude voulait démontrer à son beau-père qu’il était capable de prendre soin de Clarisse, mais de là à inventer une histoire aussi farfelue (et répugnante) sur des verres et de la viande qu’on laisse pourrir… hm, je ne sais pas trop. Je n’ai pas vraiment apprécié le côte « vas-y que je t’embrouille » de Claude, ni le ton moralisateur du beau-père.

Enfin, la dernière nouvelle, qui est aussi la plus longue et qui est donc plus développée, raconte toute la combine orchestrée par Claude pour la course de lévriers. Si tout se passe comme prévu, son chien devrait gagner la course pour la première fois, défiant ainsi tous les paris, et son maître empocherait presque deux mille livres. Seulement, dans ce genre d’entourloupe les choses se passent rarement comme prévues…
J’ai bien aimé le début de cette histoire. Claude expliquait minutieusement son plan et prenait le temps d’en parler à Gordon. En revanche, je n’ai pas du tout aimé les descriptions assez précises de ce qu’on faisait endurer au chien pour les rendre plus ou moins performants selon le résultat qu’on désirait. Je n’ai pas non plus aimé la fin, qui m’a encore une fois laissé sur ma faim. Je m’attendais à une conclusion complètement différente et j’ai été déçue.

Pour résumé, c’est une petit recueil de nouvelles qui m’a déçu dans son ensemble. Les histoires démarraient bien, mais soit elles étaient trop courtes, soit la fin ne me plaisait pas. Si le côté humour cynique de l’auteur m’a plus à certains moments, il n’a pas réussi à me convaincre totalement. Je ressors de cette lecture un peu frustrée, mais Roald Dahl ne descend clairement pas dans mon estime tant ses romans m’avaient plu quand j’étais enfant. Disons que je m’abstiendrais peut-être de lire d’autres de ses nouvelles!

Note : 13/20
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