Après mon abandon de « Les cygnes de la cinquième avenue », voici le second livre du mois de mai que je découvre dans le cadre du Prix des Lecteurs organisé par Le Livre de Poche. Un livre originellement paru chez Fayard/Mazarine en 2016 et qui a une note de 3,74/5 sur Babelio. Une lecture qui change mais qui ne m’a pas envoûtée.
╰☆ Résumé ☆╮
C’est l’histoire de Jo’, jeune interne en pédiatrie à la personnalité fantasque, à qui tout sourit.
C’est l’histoire de No’, un petit garçon de sept ans attachant et joueur, qui est atteint d’un mal incurable et ne comprend pas pourquoi sa maman ne vient pas plus souvent le voir à l’hôpital.
C’est l’histoire de Maria, une mère secrète, qui disparaît à l’autre bout du monde au lieu de rester au chevet de son fils.
Un matin, dans la chambre de l’enfant, survient un drame qui lie à jamais le destin de ces trois êtres.
Jo’ devra tout quitter pour partir sur les traces de Maria et percer ses mystères.
Inspiré par le choc ressenti lors de la disparition de l’un de ses jeunes patients, l’auteur livre une quête initiatique et poétique, semée de recoins obscurs qui s’illuminent. Un magnifique troisième roman, porté par des personnages profondément humains.
✿ Mon avis ✿
La sélection Prix des lecteurs de mai ne m’inspirait pas plus que cela… Mais la Ballade de l’enfant gris était celui qui me tentait le plus parmi les trois. Grand prix littéraire de l’académie nationale de pharmacie (2012), Baptise Beaulieu est l’auteur de ce roman que j’avais déjà croisé sur les réseaux lors de sa sortie en grand format chez Mazarine.
Un récit particulier qui m’a intrigué mais qui ne m’a pas passionné. Je voulais en savoir plus sur ce petit garçon invisible que seul Jo’ arrivait à voir. Ce n’est pas tous les jours qu’on tombe sur une histoire contemporain avec un brin de surréalisme. Le mystère m’a attirée. Dans ce livre, nous découvrons Jo’ qui travaille en milieu hospitalier et qui s’occupe notamment d’un enfant très triste, accablé d’un mal inconnu, que sa mère laisse beaucoup trop souvent seul.
On alterne les chapitres « avant la déchirure » et les chapitres « après », lorsque l’enfant, No’, revient d’entre les morts sous la forme d’un garçon invisible à tous, sauf à son médecin qui se retrouve « hanté ».
Le doute plane pendant toute l’histoire sur la raison de cet situation. Pourquoi ce garçon suit il Jo ? Pourquoi sa mère ne l’aimait pas suffisamment pour le voir régulièrement pendant qu’il était à l’hôpital ? Qu’est-ce qui s’est passé au moment de la déchirure ?
La relation entre les deux personnages principaux – l’un était une vision – est particulière. Ils ne se parlent pas mais ils se comprennent. Le petit essaye de faire passer des messages à son ange gardien. Il a bien un but après tout. Mais comment arriver à le libérer de ses tourments ? Comment lui rendre le sourire ?
Poétique et étonnant, ce roman a une atmosphère rare. On est embarqué dans le passé de ce garçon, dans l’histoire de sa mère et on comprend petit à petit, pièce après pièce la raison de tout ce qui leur est arrivé. L’auteur va également parfois dans le burlesque en nous proposant des photos de l’enfant (toujours invisible) mis en scène dans certains endroits. Ce n’est pas courant.
L’histoire est surprenante et la fin encore plus ! Toutefois, il manquait quelque chose à ce récit pour que j’accroche totalement. Je l’ai suivi et lu avec curiosité mais il ne restera pas gravé dans mon esprit pendant des années… Une découverte sympa mais à laquelle il manquait cette petite étincelle addictive qui transforme un roman en moment de passion.
CHRONIQUE #398 – Mai 2018
Titre : La Ballade de l’enfant-gris
Auteur : Baptiste Beaulieu
Editeur : Fayard
Parution : 2016
Nombre de pages : 416 pages
Genre : Littérature
