Ken’en, comme chien et singe

Ken’en, comme chien et singe, tome 1, de Fuetsudo (texte) et Ichimura Hitoshi (illustrations), paru en avril 2018 chez Doki Doki

Ken’en, comme chien et singe

Vous commencez à nous connaître, le Bazar Littéraire ne rate jamais une masse critique sur Babelio. Mais ces évènements ont de plus en plus de succès, comptent donc de plus en plus d’inscrits et la compétition est donc de plus en plus rude. Cela faisait deux masses critiques que nous n’arrivions pas à avoir un livre, mais ça y est, le vent a tourné ! Le graal est arrivé chez moi, j’ai réussi à obtenir un manga de la dernière masse critique de Babelio ! J’étais toute excitée puisque depuis le début de l’année je découvre avec délice ce genre qui m’était jusqu’alors inconnu. C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que je l’ai lu et beaucoup de bonheur que je vous le présente.

Ken’en, comme chien et singe

Petit résumé de la maison d’édition :

Les habitants du village de Mitsuke sont sommés par un kakuen, une créature mi-homme mi-singe, de déposer une jeune fille en sacrifice au sanctuaire dédié à Tenjin.

 Le jeune bonze Benzon part alors pour le temple Kôzen-ji chercher de l’aide, et revient en compagnie du célèbre Hayate, un chien exorciste, pour tendre un piège à la créature malfaisante qui terrorise les villageois. Mais rien ne se passe comme prévu quand Mashira le kakuen décide d’adopter le superbe chien. Ainsi commencent les relations tumultueuses, « comme chien et singe », de ces deux êtres surnaturels au gré des saisons du Japon légendaire !

Je pourrais vous en dire plus sur ce manga, car ce résumé ne tient en réalité qu’aux premières pages. Des rebondissements arrivent assez rapidement et la relation entre Mashira et Hayate évolue très vite. Mais si je vous en disais plus, une part de surprise, qui m’a beaucoup plu dans ce récit, vous serait gâchée. J’ai également fait attention aux photos que je prenais, pour ne pas vous spoiler le récit. Je ne dis donc rien de plus sur l’intrigue et vous laisse découvrir par vous-même les aventures de ces deux protagonistes peu ordinaires.

Ken’en, comme chien et singe

Je dois avouer que j’étais un peu sceptique au début, car je trouve parfois les dialogues un peu bancals. Mais la drôlerie des situations, les illustrations très travaillées et les retournements de situations inattendus font le tout de l’histoire et la rendent vraiment attirante. Ce n’est pas une histoire d’aventure dans laquelle on est tenu en haleine par le destin de la jeune fille sacrifiée ou quelque chose dans le genre. C’est surtout axé sur la relation qui se tisse entre l’homme-singe et le chien, et je la trouve très intéressante. Elle n’est pas conventionnelle et on ne s’attend pas au caractère de chacun. C’est donc un manga tout à fait « mignon » pour ce côté relationnel. Cet aspect peut tout à fait plaire aux garçons comme aux filles, il est vraiment bien abordé et adapté à tous.

Mais il va aussi plus loin et j’ai beaucoup aimé le côté « folklore japonais ». Sans que cela nous soit asséné comme une leçon, on apprend au fil du récit des anecdotes sur les monstres et légendes japonaises qui tapissent le fond du récit. Tenjin, Kakuen, Mononoke… Ou encore la place que prennent les temples bouddhiques dans la culture japonaise et comment y sont abordés les cultes.

Entre le ludique et le respect des traditions, ce manga a donc tout pour plaire au plus grand nombre !

Ken’en, comme chien et singe

Petit bonus de l’avoir obtenu grâce à la masse critique de Babelio : je l’ai reçu avec un dépliant dossier de presse où nous est expliqué ce que signifie Ken’en. Cela veut tout simplement dire « comme chien et singe », qui est le pendant de notre expression « comme chien et chat ». Une explication bienvenue, car nulle part dans le manga lui-même ça n’est expliqué, pourtant c’est bon à savoir. Oui, c’est le sous-titre du manga, mais on ne peut pas deviner que c’en est la traduction…

Le récap

Points positifs :

  • Une histoire drôle, fraiche, mais qui ne demande également qu’à révéler tous ses mystères dans les tomes suivants.
  • Un thème porteur, universel et qui plaira au plus grand nombre.
  • Classé dans les Seinen, ce tome 1 peut tout de même correspondre à des plus jeunes (à voir avec les suites).

Point négatif :

  • Non, c’est vraiment bien pour un premier tome.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Doki Doki pour cette agréable découverte !

Bonne lecture les loulous !


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