Amandine Dhée / La femme brouillon

La femme brouillon
Amandine Dhée / La femme brouillon
  • Auteur : Amandine Dhée
  • /Serie :
  • Genres : essai autobiographique
  • Editeur : La Contre Allée
  • Collection : La Sentinelle
  • Publication : 17/01/2017
  • Edition : livre de poche
  • Pages : 93
  • Prix : 13€
  • Rating : Amandine Dhée / La femme brouillon

Résumé :

Le meilleur moyen d' éradiquer la mère parfaite, c' est de glandouiller. Le terme est important car il n' appelle à aucune espèce de réalisation, il est l' ennemi du mot concilier. Car si faire vœu d' inutilité est déjà courageux dans notre société, pour une mère, c' est la subversion absolue.
Le jour où je refuse d' accompagner père et bébé à un déjeuner dominical pour traîner en pyjama toute la journée, je sens que je tiens quelque chose.

Avis de BimboStratus :

On m'a conseillé ce bouquin et je l'ai acheté sans réellement savoir de quoi il parlait ni comment il traitait son sujet, mais il m'a accompagnée quelques jours et j'ai énormément apprécié ma lecture.

La femme brouillon est un petit livre autobiographique, d'une autrice féministe qui raconte sa grossesse et les premiers mois de vie de son enfant. Ses contradictions, ce que lui renvoie la société, ses angoisses... elle nous livre ses réflexions avec force et humour. Même si j'ai des avis différentes des siens sur certains sujets, j'ai aimé pouvoir les lire et suivre son évolution dans la maternité.

Le texte est très court, les chapitres font 1 à 3 pages, mais du coup le rythme est facile à suivre : un par-ci, un par-là et pouf, le livre est terminé. Puisque toute les réflexions se suivent mais sont très distinctes les unes des autres, pas de souci de continuité dans la lecture.

Le style de l'autrice est incisif et très agréable à lire, c'est percutant et ça ne laisse pas indifférent. L'ensemble sonne juste, d'une sincérité nue, et je vous le conseille définitivement, qui que vous soyez.

Extrait :

Dois-je faire tinter une cuiller sur mon verre ? Réclamer le silence et l'attention ?

Pas envie d'être au centre des regards, ni de mettre en scène notre bonheur conjugal.

La vérité, c'est que depuis quelques jours, la joie et la terreur se mangent l'une l'autre.

J'ai envie de pousser un cri. Ou de planter ma fourchette dans la main de ma voisine, comme Charlotte Gainsbourg dans La Petite Voleuse.

Mais je n'ose pas. Trop polie. Trop bien dressée. Alors je me tortille sur mon siège et balbutie que voilà, je suis enceinte.

On me félicite. Même ceux qui ont des enfants.

Personne ne me lance de regard affolé, ne m'envoie de message anonyme pour que je renonce à ce projet. Est-ce un piège ? Se réjouissent-ils secrètement que je commette la même erreur qu'eux ?

J'ai perdu mes certitudes.


wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois