Sinners of Saint, tome 2 Devious (L.J. Shen)

Par Gabrielleviszs @ShadowOfAngels

En vente sur Amazon


Auteur : L.J. Shen

édition : Harlequin &H

Paru le : 07 mars 2018

421 pages numérique

Thème : New Adult

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Fait partie de la série

Sinners of Saint

Résumé :

« Jusqu’où ira-t-il pour obtenir une seconde chance ?
Devious. Un nom synonyme de danger, de désir, de décadence. Le nom de celui qui lui a brisé le cœur. Rosie n’avait que dix-huit ans lorsque Devious l’a trompée avec sa sœur. Cette expérience l'a détruite, et elle s'est juré de ne plus jamais avoir affaire à lui. Mais voilà que, dix ans plus tard, Devious revient dans sa vie, encore plus sexy et surtout plus déterminé que dans ses souvenirs. Car, s’il est revenu, c’est pour une raison bien précise : obtenir une deuxième chance. Et Rosie sait qu'avec Devious la fuite n'est pas une option ; alors il ne lui reste qu'une seule solution : faire face au démon de son passé.
»

18/20

Je remercie la maison d'édition Harlequin, ainsi que le site NetGalley pour la lecture de ce second volet de cette série.

« Alors si tu crois que maintenant je vais me contenter d’une partie de l’expérience, tu te mets le doigt dans l’œil. Je prends tout. On aura des enfants. On se mariera. Et on sera heureux et on partira en vacances et il y aura des jours où on fera l’amour et d’autres où on s’engueulera et d’autres où on vivra, tout simplement. Parce que c’est ça, la vie...»

J'avais bien aimé le premier d'ailleurs vous pouvez retrouver mon avis ici. Je savais que ce second parlerai de Rosie, la petite soeur de Millie (l'héroïne du 1) et j'avais vraiment envie de savoir ce qui allait lui arriver surtout que nous savions déjà pour sa maladie.

Rosie est atteinte de la mucoviscidose. Le souffle court, les poumons en feu, elle connaît. Elle ne peut pas travailler comme elle le voudrait, pourtant elle est serveuse dans un café pour quelques heures par semaine afin de pourvoir à ses besoins et bénévole dans un service de néonatalogie. Même si le moindre rhume peut lui être fatal, elle ne veut pas y penser. Enfin façon de parler. L'appartement dans lequel elle vit est "payé" par Devious et ses associés. Avant elle y vivait avec Millie, mais cette dernière est partie vivre dans leur ville natale avec Vicious. Forcément, il fallait bien que l'un des associés reste et c'est... roulement de tambour...... Devious ! (forcément qui d'autre ?) qui vit au-dessus de chez elle. Et il ne cesse de la draguer ouvertement, ne s'embarrassant pas de mots enrobés pour lui demander de venir baiser. C'est d'un romantisme ! Derrière la façade de l'un et de l'autre, il va falloir gratter pour comprendre les comportements, car elle se refuse à lui et lui... c'est Devious avec ses travers.


« Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Papa et maman Cole avaient des enfants aussi exceptionnellement beaux que brillants.
Si on oubliait ma dépendance à l’alcool et à l’herbe (il fallait bien que je trouve des moyens d’oublier l’existence de Nina), j’étais la perfection incarnée.
Le P-DG parfait.
Le businessman parfait. »

Comme indiqué plus haut, j'avais aimé le premier, j'ai adoré le second, je dirais même qu'il n'est pas loin d'être un coup de coeur. La maladie est présente, elle sert d'excuse pour ne pas aller de l'avant avec certains personnages et au contraire pour ne pas trouver d'excuse pour continuer à vivre. Elle est au coeur de l'histoire, par moment on l'oublie, on la met de côté pour ne pas y penser et puis elle revient, plus violente que jamais. Les peurs apparaissent plus fortes, l'espoir s'amenuisent. Être couvée est un lourd fardeau, tout autant qu'être mise de côté. Rosie souffre autant des actes de sa famille que de la maladie et pourtant elle préfère se retrouver seule avec cette dernière plutôt qu'avec ses parents. Un second tome qui est plus poignant, qui apporte beaucoup plus que le premier dans le sens où il n'y a pas que la romance qui est au premier plan.

Rosie était amoureuse de Devious alors qu'il sortait avec sa soeur et lui ? La réciproque était de mise. Pour ne faire souffrir personne, tout le monde s'est tue. Rosie est forte et fragile à la fois. Elle en a marre d'être au centre des préoccupations de sa famille, elle veut vivre ! Un véritable paradoxe, car elle ne veut aucun lien avec un homme et surtout pas Devious 10 ans plus tard. 10 longues années où elle a appris à ne pas compter sur un homme. Le dernier en date était très gentil, juste que la peur de l'attachement et de bien plus encore (toujours à cause de cette foutue maladie) l'a fait fuir !

Devious est différent de Vicious dans le sens où il est moins casse-pieds (et encore j'ai cherché un mot qui pourrait lui correspondre). Il profite de la vie depuis longtemps, travaille d'arrache-pied pour rester à un bon, très très bon niveau social. Il n'est pas né avec une cuillère d'argent. Il s'est fait tout seul, en quelque sorte. Par contre, lorsqu'il a quelque chose en tête il l'a pas ailleurs, enfin plus bas, oui oui encore plus bas. Bref, il sait ce qu'il veut, en attendant, il se tape un peu tout ce qu'il bouge. L'histoire avec cette Nina, je suis tombée dessus. Je m'attendais à tout sauf cela. Je dois avouer que j'ai été surprise dans le bon sens du terme. Il a des torts, enfin torts une fois son passé dévoilé je me suis demandée comment il avait fait pour rester en vie. Drogue, alcool, sexe, un mélange qui ne plait pas à Rosie.

« Son ton n’était pas le moins du monde menaçant. Ça ne voulait pas dire qu’il plaisantait pour autant. Simplement, Dean « Devious » Cole était un enfoiré d’une autre espèce que Baron « Vicious » Spencer. Il vous entubait avec un sourire poli aux lèvres. Il était un peu comme le Joker : dans son mélange d’assurance, d’impudence, d’allure et d’argent, il y avait aussi une pointe de folie. Suffisamment forte pour vous faire sentir qu’il parlait très sérieusement.
Il vivait sur la brèche, pleinement, dangereusement, constamment prêt à se jeter dans le vide.
J’avalai difficilement ma salive. Mon cœur battait si vite que j’avais l’impression qu’il allait jaillir de ma cage thoracique. L’excitation me submergeait, aussi répugnante qu’addictive. J’avais toujours gardé mes distances avec tous les Dean Cole du monde. J’étais le Petit Chaperon rouge qui avait jeté un coup d’œil au loup, avait dit « Ça ne vaut pas le coup » et avait tourné les talons avant de prendre ses jambes à son cou. »

Entre les deux c'est joute verbale sur humour piquant. Impossible de ne pas sourire en les lisant se prendre la tête. Même si on sait comment sera la fin, qui est inéluctable, les obstacles, Devious n'a pas peur. Il veut aller jusqu'au bout, car il est amoureux. Et un homme amoureux, la vache, cela ne lâche rien ! Elle lui fait du bien et inversement. Même s'ils ne sont pas ensemble, ils se cherchent, tâtonnent, s'affrontent. C'est épuisant de combattre tous les jours un homme pareil.

Il y a toute une histoire de mariage aussi, d'enterrement de vie de jeune fille et garçon. De famille qui ne veut pas mettre les pieds dans le plat. De Las Vegas aussi. Enfin le livre ne tourne pas toujours autour de ce duo et j'ai beaucoup aimé revoir les personnages du premier mais aussi les autres.

« — Tu avais dix-huit ans quand tu es partie, Rosie. Tu en as vingt-huit à présent. À cet âge-là, la plupart des gens veulent se poser et fonder une famille. Comment as-tu pu en quitter un qui non seulement était prêt à sacrifier ces choses pour être avec toi, mais qui en plus était réellement en mesure de s’occuper de toi ?
Il se tourna vers ma sœur, qui le regardait avec la bouche grande ouverte.
— Il faut bien que quelqu’un le lui dise. Elle ne peut pas se permettre de faire la difficile.
Et là-dessus, il quitta la pièce à son tour. »

Beaucoup de questions qui ne sont pas facile à répondre. En se sachant condamnée, pouvons-nous prévoir un avenir ? Créer une famille  pour les "abandonner" un jour ou l'autre ? La mort fait partie de la vie, mais ce n'est pas en s'éloignant de cette vie que l'on peut vivre justement. Rester à l'écart de ce que les autres ont est un supplice. Comment continuer à vivre en ne connaissant pas le lendemain ? Personne ne le connait, la vie peut s'arrêter d'un claquement de doigts sans une foutue maladie. Il faut pouvoir vivre comme si le lendemain n'existerait pas.

En conclusion un livre que j'ai trouvé plus complet que le premier. L'auteur parvient à nous faire rire dans les moments de doute et de désespoir, sauf un passage sur la fin où je me suis demandée par où nous allions. Beaucoup d'émotions, de combats internes. Il peut être lu sans avoir eu le premier.

 

 #challengelecture2018jailu