" - Vous allez tous mourir là-dehors ! Vous n'avez pas encore compris que la fin du monde est arrivée ? Le Malin a été libéré ! L'armoise des étoiles flamboie et tous ceux d'entre vous qui franchiront cette porte seront déchiquetés ! Et ils viendront chercher ceux d'entre nous qui seront restés ici, comme cette bonne dame vous l'a dit ! Allez-vous les laisser faire ? "

" Je me souvins de la conversation que j'avais eue un jour avec un ami écrivain qui vivait à Otisfield et faisait vivre sa femme et ses deux enfants en élevant des poulets et en pondant un livre de poche par an - des histoires d'espion. Nous parlions du succès croissant des livres traitant du surnaturel. Gault fit remarquer que dans les années quarante les revues d'horreur permettaient à peine de joindre les deux bouts, et que dans les années cinquante, elles étaient en pleine déconfiture. Quand les machines font faillit, avait-il dit (pendant que sa femme mirait des œufs et que des coqs se querellaient à l'extérieur), quand la technologie et les systèmes religieux conventionnels font faillite, les gens ont besoin de s'accrocher à quelque chose. Même un zombie qui sort en titubant de la nuit peut paraître bien plus aimable en comparaison de la comédie de l'existence, de l'horreur que représente la dissolution de la couche d'ozone sous l'assaut combiné de millions de bombes de déodorant au fluocarbone. "