L'étreinte de la mort (Cathy Amblot - Zalwert)

L'étreinte de la mort (Cathy Amblot - Zalwert)

Disponible sur Evidence éditions et Amazon

Le masque du silence - Livre 2 (Charlène Gros-Piron)


Auteur :  Cathy Amblot - Zalwert

Éditions Evidence

Paru le : 14 Février 2018

99 pages numériques (epub)

Thème : Policier horreur

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Résumé :

« Léna Dessis, 27 ans, domiciliée à Auchel, est retrouvée nue, sauvagement lacérée, sur les friches de cette petite ville du Pas-de-Calais. Son assassin s'est acharné sur elle.

L'affaire est transmise à la brigade criminelle de Lille. Le commandant Dambrois mène l'enquête en collaboration avec les policiers sur place. 

L'énigme se corse quand une citation de Shakespeare est retrouvée dans l'utérus de la victime.

« Il faut que je sois cruel, rien que pour être humain. Commencement douloureux ! Le pire est encore à venir. » Shakespeare. Dambrois comprend alors que le meurtrier ne compte pas en rester là. »

La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

L'étreinte de la mort (Cathy Amblot - Zalwert)

15/20

Je remercie la maison d'édition Evidence, ainsi que Jennifer pour l'envoi de cette "novella". J'ai reçu la demande sur le site simplement et lu très rapidement. La couverture donne déjà le ton, ce petit livre devrait être bien sanglant ! En parlant de l'image, j'ai vu de suite le poing avec le bistouri dans la main, alors qu'un autre a vu le visage en tout premier. C'est très explicite et je vois déjà la scène du livre qui caractérise cette photo.

Auchel, commune française située dans le département du Pas-de-Calais, en région Hauts-de-France. Auchel un nom qui fait rêver pour des crimes qui sont perpétrés. Le corps d'une jeune femme est découvert. Le crime est si horrible (lacérations multiples entre autre) l'enquête est donnée de bon coeur à la brigade criminelle de Lille. Dambrois,  le commandant va donc mener l'enquête avec la police sur place. Deux jours plus tard, un nouveau cadavre est découvert. On ne peut pas parler de tueurs en série, car il n'y a que deux crimes, mais c'est forcément le même type. Des citations sont trouvées à l'intérieur des corps, Shakespeare s'amuse à refroidir les jeunes femmes brunes. Et ce n'est que le début.

«  Shakespeare » la déshabille, la bâillonne et l’attache à l’aide de cordes aux barreaux du lit. En attendant qu’elle se réveille, il descend, se sert un whisky, s’assoit sur une chaise de cuisine et se remémore le déroulement de l’enlèvement, le sourire aux lèvres et l’œil lubrique. À vingt heures, après plusieurs verres engloutis, il remonte. Les choses sérieuses peuvent enfin commencer. Sa proie est réveillée depuis un bon moment, il la laissait se débattre, paniquer, suffoquer. De la voir ainsi offerte, son excitation grimpe d’un cran. Il se déshabille en prenant soin de bien détailler sa proie. Il lui enlève son bâillon en lui intimant de se taire, commence par lui toucher le visage, les cheveux, tout en lui murmurant à l’oreille ce qu’il compte lui faire. La jeune femme s’affole encore plus, elle lui promet de se plier à sa volonté s’il ne lui fait pas de mal, en vain. »

Un policier qui démarre au quart de tour. Le sanglant ne peut pas être renié, le gore est vite dit, sauf pour une scène. Il m'en faut plus pour être dégoutée, donc ici c'était bien. Les meurtres sont bien amenés, le fameux "Shakespeare" tient d'une main ferme son art et sa manière de martyriser celle qu'il enlève. Même physionomie, jolie, brune, dans les mêmes âges, les victimes sont tellement ressemblantes que cela frappe de suite la police. Les crimes sont odieux, les victimes martyrisées, mais pas trop le temps de s'attendrir, car les descriptions sont rapides.

« Jeudi 11 mai.
David Dambrois est réveillé à 4 h 30 par un appel du commissariat d’Auchel, il se passe un peu d’eau sur le visage et s’habille en vitesse. Quinze minutes plus tard, il rejoint le capitaine Patrick Luppunini et le médecin légiste, qui par un heureux hasard se trouvait chez une amie, dans la ville voisine. Un second cadavre a été découvert par un jeune couple, à une dizaine de mètres du premier. C’est une jeune femme d’une trentaine... »

J'ai beaucoup aimé lire le côté de "Shakespeare", sans être dans le "je", être en retrait, voir les gestes, tenter de comprendre pourquoi il fait cela. Oui, c'est forcément "il" car il y a eu pénétration, viol. Pourtant il est doué, pas d'empreintes, pas d'ADN, rien, juste des cadavres laissés dans des états lamentables. Du côté des enquêteurs j'ai eu un peu plus de mal, car même en sachant que c'est un peu plus qu'une nouvelle, tout allait très vite. Et un détail m'a fait tiquer : ils arrivent à se poser à un moment pour souffler alors qu'il y aurait une nouvelle victime potentielle ? Je n'ai pas tout compris, après je ne suis pas de la maison (comprenez dans la police) donc je ne sais pas comment ils fonctionnent réellement.

Shakespeare est un personnage complètement dépravé. Et encore ce n'est pas le seul adjectif que je pourrais donner. J'avais compris l'histoire du chiffre 3, après avoir lu le chiffre 2, mais pas la suite. Je parle par énigme, je sais bien. Je n'avais pas vu venir le dénouement de l'enquête et j'avoue avoir un peu de mal à comprendre tous les éléments qui ont fait que Shakespeare soit sorti de l'ombre. Le commandant Dambrois est un homme de terrain. Il aboie plus qu'il ne parle, donne des ordres clairs et précis et force un peu les choses. ce qu'il n'aurait peut-être pas dû pour certains passages du récit. J'ai beaucoup aimé Lilly, un grain de folie, toujours avec des piles, elle est survoltée. Son travail est sa vie, sa passion et tant qu'il y aura des monstres en liberté, elle ne cessera de bosser.

En conclusion, un petit livre qui risque de choquer certains par des passages un peu trop sanglant, mais comme dis plus haut, ils sont courts et intenses. Des personnages torturés qui apportent un plus à l'histoire. Une enquête qui ne mâche pas ses mots. Et "Shakespeare" qui vaut le détour car une surprise de taille est au bout du bistouri.

 

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois