L’art de perdre de Alice Zeniter

L’art de perdre de Alice Zeniter

J’ai mis beaucoup de temps à lire ce roman, deux mois en tout et il m’a fallu du temps avant de me plonger dans ce livre.

La première partie raconte la famille du grand-père de Naïma en Algérie, Ali. Au début, l’aspect historique m’a un peu ennuyée et j’ai trouvé la mise en route de ce livre assez longue. De plus, l’histoire de cette génération, très éloignée de la nôtre, est restée très abstraite pour moi au point que j’ai hésité à continuer le roman, en me demandant si toute la suite allait être du même acabit. Le style était bon mais je me sentais distante de cet Ali et de la famille nombreuse. Lorsque le point de vue est passé sur Hamid, l’intrigue est devenue plus dynamique et mon rythme de lecture s’est accéléré. Tout d’un coup, je comprenais la détresse de Hamid et ses sentiments sont tellement bien développés que je me suis sentie proche de lui.

Bref, dès la deuxième génération, le livre s’enchaîne rapidement et donne un aperçu de la France et du racisme. On voit le pays différemment et j’adore la manière dont l’auteure nous présente des personnages qui sont pauvres, peu gâtés par la vie mais qui sont d’une complexité remarquable. J’ai adoré les remarques vives et bien placées sur le côté xénophobe de la France  et la manière dont les musulmans sont de plus en plus perçue. Le roman a un rythme crescendo avec des personnages auxquels on s’attache assez rapidement (Hamid, Naïma) et un entourage qui marque.

Un roman avec un début lent et une fin magistrale.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois