C’est lundi, je dépoussière…

C’est lundi, je dépoussière…

Chaque lundi, Entre Les Pages vous propose d’anciens articles dont le texte et la mise en page ont été rafraîchis. Qu’il y ait 2, 3, ou 4 articles, le but est de vous faire découvrir ou redécouvrir des livres très différents. J’espère que cela vous plaira ! Vous pouvez lire et commenter les avis ici, ils se trouvent à la suite les uns des autres, ou cliquer sur les couvertures ci-dessous pour accéder aux chroniques en elles-mêmes. Belle lecture à tous ! Au programme aujourd’hui :

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Jappeloup
Pierre est un grand cavalier. Encouragé par ses parents, qui ont investi tout ce qu’ils avaient dans un club d’équitation, il a consacré sa jeunesse aux courses. Mais une fois son baccalauréat en poche, Pierre rêve d’une carrière, d’une situation financière stable, d’une vie qu’il considère « normale ». Pendant deux ans, après avoir refusé de monter un certain Jappeloup, il se tient donc éloigné des chevaux. Mais les retrouvailles avec Nadia, son amour d’adolescence, et l’achat de ce petit cheval noir par son père auront raison de son âme frustrée, il est de nouveau tout entier à sa passion. Équipe de France, championnat du monde et Jeux olympiques, le rêve est plus vivant que jamais et la réussite à portée de main. Comment le couple Pierre et Jappeloup saura-t-il traverser les épreuves qui les attendent pour aller jusqu’à la victoire ?

Jappeloup est un film écrit par l’acteur et réalisateur Guillaume Canet. Sorti en 2013, il s’inspire librement de l’histoire de Pierre Durand qui remporta la médaille d’or aux Jeux olympiques de Séoul en 1988. Le scénariste, également interprète du cavalier, a aussi mis beaucoup de lui et de son amour pour les chevaux dans ce grand film où la force, l’envie, l’espoir et la liberté tiennent tête à l’existence et à ses hommes tous les deux parfois bien capricieux. Gudule a écrit ce roman du film réalisé par Christian Duguay. L’auteur deLa bibliothécaire ou de La vie à reculons (parmi son incroyable liste de productions littéraires) restitue ici très bien toute l’émotion de la production cinématographique pour présenter l’histoire aux jeunes lecteurs. Qu’ils soient amoureux du cheval ou non – et peut-être se découvriront-ils là une passion – ils sont forcément épris de la vie, parfois en colère contre ses revers mais prêts à se battre et forcément comblés de ses surprises et nombreuses récompenses. Ils se retrouveront donc dans ces personnages au récit prenant et touchant, un récit porteur du si juste message qui est de croire en ses rêves, en leur réalisation mais avant tout en soi !

Présentation de l’éditeur :
Garçon fougueux et talentueux, Pierre est un cavalier émérite. Encouragé par son père Serge, propriétaire d’un centre équestre, il participe à tous les championnats et remporte très vite de nombreux prix. Pourtant, arrivé à l’âge adulte, Pierre décide d’abandonner les compétitions pour une profession plus stable. Alors qu’il débute une brillante carrière d’avocat, son père achète un drôle de petit cheval noir nommé Jappeloup, caractériel, imprévisible, mais à la détente remarquable. Lorsqu’il voit les fabuleux progrès de Jappeloup, Pierre comprend qu’il ne pourra pas renoncer à sa passion…

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Notre-Dame, Tome 1
Notre-Dame est une bande dessinée de Robin Recht et Jean Bastide. Le jour des fous en est le premier tome. Dans ce dernier, le poète Gringoire raconte à sa petite fille, Garance, sa vie à Paris et sa rencontre avec La Esmeralda, la belle bohémienne. A cette époque, il était un jeune et bien naïf artiste qui croisa aussi la route de Quasimodo, le bossu, celle de l’archidiacre Frollo et celle de Phoebus. Ces trois hommes, en dépit de leur condition ou engagements, tombèrent éperdument amoureux de la gitane.

Adapter le monument littéraire qu’est Notre-Dame de Paris ne doit pas être chose aisée. Non seulement est-il considéré comme l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française mais n’a-t-il pas déjà été réécrit, refait, mis en scène maintes et maintes fois ? Seulement voilà, il y a là tant d’audace qu’il faut absolument se pencher sur cette entreprise pour y découvrir, et c’était évident, non pas uniquement cet enviable « courage » mais aussi un énorme talent qui a su conjuguer l’âme du récit original et la façon dont elle a été saisie par les deux auteurs. En effet, si la bande dessinée apporte autant de nouvelles libertés que d’innombrables contraintes, cette grande histoire est de nouveau dévoilée avec toute son essence, avec tout ce qu’elle sait transmettre. Le pouvoir des planches s’allie formidablement à l’intrigue qui jamais ne lassera, il permet d’éblouir par les images saisissantes d’un Paris moyenâgeux et par celles de personnages tous plus vivants les uns que les autres. Tout commence par la magnifique idée que les grandes histoires doivent se transmettre de générations en générations, et ce « dyptique » ressuscite superbement, et de manière plus limpide un récit unique qui doit, c’est définitif, être partagé encore et encore.

C’est lundi, je dépoussière…Présentation de l’éditeur :
« Ce soir, tout est contrefait et
les nobles embrassent le cul des gueux !
Ce soir, l’air que nous buvons ferait éclater
leurs poumons ! Ce soir la mauvaise herbe
a le sang bleu ! » « Ce soir, c’est la fête des fous ! »

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Les carnets de Lieneke
La seconde guerre mondiale a séparé Lieneke de ses parents. Plusieurs familles l’ont accueillie et cachée pendant l’occupation allemande. En secret, elle recevait des petits carnets de la part de son père. A travers ceux-ci, qu’il rédigeait et illustrait de sa main, il la rassurait, lui transmettait le courage nécessaire pour traverser la plus grande épreuve de sa vie. Cette « aventure » intrigante et véritable, aussi excitante que poignante, peut aujourd’hui être partagée grâce à Agnès Desarthe à qui on a proposé les carnets originaux en supposant qu’ils pourraient devenir un livre. L’école des loisirs les a publiés en proposant un format original et très attrayant. L’ouvrage que le lecteur ouvre est en fait une petite boîte dans laquelle sont rangés ces précieux carnets. Ils sont au nombre de dix, reliés par une petite ficelle. Comment réellement définir l’effet qu’ils produisent ? Sûrement en les appelant des « trésors ». Les carnets de Lieneke est une pure merveille toute pleine d’émotion grâce à laquelle l’Histoire est dévoilée de manière ludique. L’amour qu’un père porte à sa fille a-t-il jamais été aussi bien mis en valeur ?

Présentation de l’éditeur :
Lieneke avait six ans quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté en Hollande. Cette petite fille juive a été séparée de sa famille pour survivre. En cachette, son papa lui a envoyé neuf carnets illustrés. Ils auraient dû être détruits mais ont été miraculeusement conservés. Les voici…

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Emma, L’intégrale, Tome 1
Emma est un manga de dix tomes écrit par Kaoru Mori, l’auteur du fantastique Bride Stories. Cette première série raconte l’histoire d’une jeune femme au service de Mme Kelly Stowner, une ancienne gouvernante. Quand l’ancien élève de cette dernière, William Jones, lui rend visite et qu’Emma et lui se rencontrent, ils tombent amoureux. Mais dans la société victorienne à laquelle ils appartiennent, un monde séparé par les classes et les convenances, leur relation est impossible. L’Angleterre du XIXème siècle et l’histoire d’amour entre Emma et William sont réunis dans une collection en grands formats proposant deux tomes à la fois. La parution a commencé en Octobre 2012. Emma est un manga qui dont l’univers cliché impeccable trouble. Il est prenant illustré avec douceur et élégance, les personnages sont attachants dès les premières pages et le lecteur sent que tout est sur le point de basculer. La modernité, l’émancipation, la liberté sont en chemin.  Un régal impossible à lâcher.

Présentation de l’éditeur :
En Angleterre à l’époque victorienne, Emma est femme de chambre pour une préceptrice à la retraite. Douce, calme et réservée, la domestique cache un passé douloureux. Lorsque le riche William Jones rend visite à son ancienne gouvernante, il remarque la jeune fille et, petit à petit, des liens profonds se tissent entre eux. De Hakim, prince débarqué des Indes, à Eleanor, demoiselle de bonne famille promise à William, Kaoru Mori dresse des portraits étonnamment réalistes, parfois au vitriol, de divers personnages de la société britannique de l’époque, et dépeint avec délicatesse, sans mièvrerie, une histoire d’amour qui défie les conventions. Trait fin et élégant, profusion des détails : la première série d’une auteure couronnée à Angoulême pour Bride Stories

La série complète :

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La voix du volcan
En 1902, la montagne Pelée, un volcan actif du Nord de la Martinique, a détruit la ville de Saint-Pierre. Malgré les signes comme le comportement étrange des animaux ou, plus évident, les secousses et la cendre, presque tous les habitants périrent ce terrible 8 Mai. Cette tragédie a inspiré à Évelyne Brisou-Pellen son roman La voix du volcan. Dans ce dernier, elle laisse parler Lucie, une petite fille dont les parents ont confié la garde à son grand-père. Elle aussi est un volcan prêt à exploser, elle à qui on interdit beaucoup de choses, à qui on parle rudement, elle qui est corrigée régulièrement. Elle est telle une bombe à retardement qui est fatiguée de ne rien signifier aux yeux de celui qu’elle doit appeler « bon papa », d’être celle à qui on cache des secrets de famille, celle qui ne va pas à l’école, celle qui n’a pas d’amis.

Lucie est donc un personnage touchant dès les premières confessions qu’elle fait à son lecteur. Son esprit curieux, son envie d’aventure, son don pour provoquer la colère de son grand-père transmettent une formidable envie de vivre. Quand elle décide d’aller à la rencontre des « gens d’en-bas », qu’elle devient amie avec « l’ennemi », l’enfant fait un premier pas vers une existence qu’elle a choisie. Sa deuxième et indispensable décision la sauvera dans tous les sens du terme. Lucie n’est pas seule à décider de s’extirper d’un monde où les hommes ne cessent de se détester, de se jouer des mauvais tours parce qu’ils sont blancs, noirs, qu’ils ne savent pas se parler, s’écouter. Partager est évidemment « inadmissible » sauf s’il s’agit de sauvegarder ses propres intérêts. Sauf que, quand la nature reprend ses droits, elle, ne tergiverse pas autant ! Cet ouvrage, publié pour la première fois en 1993, est une superbe histoire d’amitié entre deux petites filles qui n’étaient pas censées se côtoyer, pas même se croiser. C’est ensuite un grand hommage à la vie, à la liberté, aux choix évidents sous fond de l’éternelle menace de forces bien plus puissantes que l’homme.

Présentation de l’éditeur :
Lucie est élevée en Martinique par son grand-père. Mais elle s’ennuie dans l’immense propriété à Saint-Pierre : elle n’a pas le droit de sortir, ni surtout d’aller voir « les gens d’en bas » ! Alors, un jour, Lucie désobéit et rencontre Amétise, une petite fille noire de son âge. Très vite, elles vont partager des secrets et des fous rires. Mais elles auront à affronter la colère du grand-père et aussi celle du volcan qui commence à se réveiller.

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