La noirceur des couleurs - Martín Blasco

La noirceur des couleurs - Martín Blasco

Présentation
Cinq bébés enlevés.
Un projet expérimental diabolique consigné dans un journal intime.
Un journaliste qui enquête sur ces disparitions vingt-cinq ans après.
1910, Buenos Aires. Une jeune femme réapparaît au domicile de ses parents des années après avoir disparue, une nuit alors qu'elle dormait dans son berceau.
Une jeune femme sans aucun souvenir, un homme qui se comporte comme un chien, les images hallucinées d'une session d'hypnose, sont les pistes qui conduiront Alejandro à remonter
le fil de cette sombre histoire jusqu'à un dénouement aussi terrifiant qu'inattendu.

Avis
La noirceur des couleurs, le titre ne m'inspirait guère; la quatrième de couv' par contre m'a fait froid dans le dos. C'est donc avec une certaine appréhension que j'ai débuté ma lecture de ce roman argentin.
Nous sommes en 1910 à Buenos Aires et suivons un jeune journaliste Alejandro qui vit avec son père, un jour un homme s'adresse à lui pour enquêter sur la disparition de sa fille Amira qui eu lieu il y a 25 ans et qui vient de réapparaître malheureusement atteinte d'amnésie. A mesure qu'il enquête il apprend qu'Amira fait partie de ces cinq enfants disparus le même jour de 1885 et réapparu le même jour à la porte de chez leurs parents.
L'horreur commence en voyant que chacun d'eux a subi un tort: Amira est amnésique, les autres enfants sont plus touchés l'un se prend pour un chien, un autre est doté d'une très grande intelligence, un autre encore vit dans une colère noire. Tous ont été les sujets d'une expérience abjecte dont on apprend l'effrayant processus à travers le journal que tenait Andrew l'instigateur de tout ceci.
L'atmosphère sordide du roman rend d'autant plus magnifique le dénouement, la construction du roman est intéressante puisque construit par petits chapitre alternant l'histoire présente et des extrait du journal d'Andrew datant de 1885. Le mystère entourant le retour de ces enfants est un régal, l'intrigue maintenue jusqu'au bout et qui paraissait simple en début d'ouvrage devient plus complexe, dans le sens où il n'est pas possible de savoir à l'avance où l'auteur nous emmènera.

Je suis tout de même déçue par l'aperçu que donne l'auteur sur le devenir des personnages qui aurait amplement mérité un deuxième tome, lu avec autant d'avidité que celui-ci. Un roman de 240 pages dont l'histoire aurait pu remplir une bonne centaine supplémentaires afin que certains points puissent être développés.
Un scientifique tordu, des enfants arrachés à leur famille, et une enquête qui surprend; un récit sombre qui installe comme un froid et créée de la pitié. Excellente lecture.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois