Manon Fargetton est une auteure de roman jeunesse et fantasy que je prends plaisir à découvrir progressivement. Je suis admirative de son talent qu’elle a mis à profit et travaillé depuis son adolescence. Jean-Christophe Tixier est une totale découverte et son roman « Demain il sera trop tard » m’intrigue énormément. En attendant de le lire, j’ai beaucoup apprécié le mélange des deux plumes.
Je remercie les éditions Rageot pour l’envoi de ce service presse.

Bouleversée, Nina quitte le domicile familial et jette ses clés dans une bouche d’égout… Quelques mois plus tard, son frère Clément se met à sa recherche. De Lacanau à Bordeaux puis Paris, il découvre la raison de sa fuite, ces « vagues » qui l’ont submergée, l’obligeant à tout quitter.

Deux mois, il reste deux mois à Clément pour découvrir ce qui est arrivé à sa soeur quelques mois plus tôt. Après avoir suivi la piste de l’enlèvement, l’enquête menée par la police laisse à penser que Nina a disparu volontairement. Mais quelle raison Nina avait-elle pour disparaître? La police a clos l’enquête, les parents de Clément ont baissé les bras. Il ne reste plus que lui pour résoudre ce mystère.

Entre passé et présent, ce récit écrit à quatre mains plonge directement dans les pensées de Nina et Clément.

Clément est un personnage qui prend doucement conscience de son environnement. Au début du roman, Clément ne jure que par le surf. Rien d’autre n’existe pour lui. Sa soeur s’est enfuie 10 mois plus tôt, mais que peut-il bien faire pour changer la situation alors que la police et ses parents ont tout fait pour rechercher Nina ? Sans la remarque faite par l’un de ses plus proches amis, jamais il n’aurait fait la démarche de retracer les indices laissés par Nina. Cette prise de conscience fait passer Clément d’un adolescent attardé à un jeune adulte affrontant la réalité parfois laide du monde.

Nina est quant à elle, un personnage plus difficile à comprendre dans un premier temps. Le mystère plane autour d’elle. Nina a été élevée dans un cocon familial stable, du moins en apparence, où la confiance et la vérité lui ont été répétées tel un mantra. Ainsi quand cette confiance est rompue, Nina est déstabilisée. Elle a toujours été une fille-amie fidèle et solide. Quand Nina découvre le secret, sa carapace tombe et sa fragilité éclate. La fuite lui semble la seule solution pour se construire sans ce mensonge.

Nina et Clément sont deux personnages attachants à qui l’on souhaite le meilleur. La fin ouverte laisse la place à l’imagination. Et j’ai pour ma part imaginé une fin heureuse où Nina et Clément se retrouvaient enfin pour former la famille qu’ils avaient choisie.

Les plumes de Manon Fargetton et Jean-Christophe Tixier s’allient à merveille pour nous narrer l’histoire de ces deux frères et soeurs. Le titre du roman est très bien choisi, car de chapitres en chapitre je me suis laissée emportée par le mystère, les indices pour découvrir finalement le secret. À l’image d’une vague, l’intrigue se forme au large pour ensuite tout emporter et laisser une trace indélébile de son passage.

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