Me revoilà après cette période d’absence ! Comme je vous le disais, j’étais prise par un important projet de traduction, sur un livre. Je ne peux pas évoquer de détails avant sa publication, mais je ne manquerai pas de le faire le moment venu car ce fut vraiment une formidable expérience…

Bref — même en ayant terminé de ce côté-là, je consacre toujours plus de temps au travail et à d’autres activités et moins au cinéma et à la lecture en ce moment. Mais j’ai tout de même fini un film : Les Valseuses de Bertrand Blier.

Voilà une histoire assez haute en couleur — l’errance de deux jeunes loubards, Jean-Claude (Gérard Depardieu) et Pierrot (Patrick Dewaere). Le film se résume aux pérégrinations de ces deux bras cassés, en partie accompagnés de la jolie Marie-Ange (Miou-Miou). Au programme, principalement vol de voitures et beaucoup de sexe.

Les personnages principaux sont affreusement drôles ou drôlement affreux, c’est selon. En plein débat sur le politiquement correct, on ne peut s’empêcher de se dire qu’un film pareil serait à peine pensable aujourd’hui. De fait, certaines scènes m’ont un brin dérangée car non seulement nos héros ne brillent pas par leur respect de la femme, mais ils poussent parfois allègrement au-delà des limites du harcèlement. On n’est pas obligé d’adhérer, mais en même temps, il faut prendre le film tel qu’il est, avec son côté révolté et provocateur très ancré dans une époque qui lui donnait son sens. Aujourd’hui, avec la distance, cet aspect transgressif perd un peu de sa saveur ou de son originalité. C’est du moins mon avis, avec tout ce qu’il peut avoir de subjectif.

Bref, j’ai un peu souri, pas mal grimacé… Je ne peux pas dire que j’ai adoré, mais l’ensemble restait divertissant. Itinéraire de deux gros lourdauds un peu pathétiques, et émouvants à leur manière. Ceci dit, j’ai tout de même préféré les quelques personnages féminins, principalement celui de Miou-Miou 😉