Le Presbytère – Ariane Monnier

Balthazar Béranger s’installe avec son épouse, Sonia, dans un ancien presbytère, à la sortie d’un village, pour y élever ses enfants. Soucieux de leur donner une éducation exemplaire et de les préserver du monde extérieur, le jeune médecin tente de les initier à la musique et à la morale. Peu à peu, dans le récit familial aux apparences parfaites, des dissonances se glissent. 


Instagram a ça de magique qu’il te permet de découvrir des livres vers lesquels tu ne serais pas forcément allé toute suite. C’est en lisant l’avis de Pages Versicolores, que j’ai découvert Le Presbytère, un discret de la rentrée littéraire 2017. Une famille parfaite de l’extérieur, un père étrange et une ambiance malsaine ne pouvait que m’attirer.

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Avec Le Presbytère, attendez-vous à une expérience de lecture assez particulière. L’histoire est en somme très classique. Un couple s’installe dans un ancien presbytère pour y fonder une famille et y recevoir des amis. Jusque-là tout va bien, mais Balthazar Béranger a une idée de l’éducation plutôt surprenante qui déroute dès les premières lignes. Sa femme, Sonia est complètement effacée derrière ce médecin charismatique et tant à être tout ce qu’il souhaite. Je dis bien « être » et non « devenir ». Dès les premières lignes, j’ai ressenti comme un malaise qui n’a jamais disparu.

Je ne vais pas le cacher, j’ai eu beaucoup de mal à avancer dans le livre. Tout avance doucement et s’en vraiment s’en rendre compte, le lecteur bascule. Tout s’enchaîne jusqu’à sombrer dans une vraie folie. J’ai vraiment aimé l’ambiance glauque, malsaine, mais le style de l’auteure m’a véritablement déplu. Le texte non aéré, ce qui donne vraiment une sensation visuelle de lourdeur et de pavé, sans oublier l’absence de dialogue. Ils sont bien présents mais plutôt « moulés dans le texte ». C’est ce point principalement qui m’a totalement éjectée de l’histoire, car j’ai eu la sensation durant toute la lecture de voir des faits se dérouler sans y être impliqué.

En conclusion, un livre au sujet intéressant, malsain, mais qui ne m’aura pas convaincu par un style trop chargé et peu aéré. 


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Edition JC Lattès

Pages 268

23 août 2017


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