C’est lundi, je dépoussière…

C’est lundi, je dépoussière…

Chaque lundi, Entre Les Pages vous propose d’anciens articles dont le texte et la mise en page ont été rafraîchis. Qu’il y ait 2, 3, ou 4 articles, le but est de vous faire découvrir ou redécouvrir des livres très différents. J’espère que cela vous plaira ! Vous pouvez lire et commenter les avis ici, ils se trouvent à la suite les uns des autres, ou cliquer sur les couvertures ci-dessous pour accéder aux chroniques en elles-mêmes. Belle lecture à tous ! Au programme aujourd’hui :

C’est lundi, je dépoussière… C’est lundi, je dépoussière… C’est lundi, je dépoussière… C’est lundi, je dépoussière…

Frenchman
1803, dans un village normand. Le premier consul Bonaparte a besoin d’une armée. Les sergents recruteurs arrivent. Pour son plus grand bonheur, Alban est exempté. Ce qui n’est pas le cas de son meilleur ami Louis de Mauge. Mais le père de Louis a de quoi racheter le billet d’Alban pour faire revenir son fils. Quand Angèle, la femme qu’il aime, sœur d’Alban, lui fait comprendre pourquoi il est revenu, Louis décide de repartir vers l’Ouest pour sauver son ami

Frenchman raconte les parcours des deux jeunes hommes en pleine immensité de l’Ouest américain. Bien sur, ni l’un ni l’autre ne s’attend à ce que leur aventure leur réserve. Les évènements et les rencontres sont déterminants et Champs-sur-Huguette est bien loin… de plus en plus loin. Amitié, amour, courage, conquête, danger, stupeur. Tous ces ingrédients et bien plus encore s’entrechoquent dans cette bande dessinée éclatante de passion et de talent. La route vers la nouvelle vie que l’auteur offre à ses personnages est à la fois magique et dure, violente. Les paysages sont envoûtants, les indiens très discrets, ce qui est d’ailleurs parfois frustrant. Les péripéties, quant à elles, s’enchaînent et gagnent en gravité de manière croissante jusqu’à un final absolument inattendu. Patrick Prugne signe ici une grande histoire et des planches épatantes, remarquables, saisissantes. Sa suite s’intitule Pawnee

Présentation de l’éditeur :
Octobre 1803… Dans un paisible village de Normandie, des sergents recruteurs arrivent tambour battant. A l’appel de leurs noms, les jeunes hommes de la région partent grossir les rangs de l’armée du premier consul Bonaparte. A l’autre bout du monde, la Louisiane vient d’être cédée par la France à la jeune nation américaine. Enrôlé comme tant d’autres pour assurer la “pacification” de ces contrées sauvages, Alban, un jeune paysan, doit bientôt embarquer pour la Nouvelle-Orléans. Ce garçon plein de fougue, encore imprégné des idéaux de la Révolution, fait parler la poudre pour défendre un jeune esclave. Arrêté, emprisonné, il risque l’échafaud. Un trappeur français, Toussaint Charbonneau, lui sauve la vie et l’entraîne avec lui dans une expédition qui changera le cours de leur existence.

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Un bateau dans le ciel
Quentin Blake a fait le tour du monde, a rencontré et écouté 1800 enfants pendant une année entière. Après leurs échanges de dialogues de toutes sortes, il a écrit et illustré cet album intitulé Un bateau dans le ciel dans lequel deux enfants, Isabelle et Nicolas, montent dans un navire volant. Leur voyage leur sert à sauver un enfant de l’esclavagisme, une petite fille des pierres lancées par des camarades ou encore à sortir une femme et son bébé des bombardements. Ils vont même à la rencontre d’une « sorcière » qui s’avère être une vraie mamie gâteau.

Tout ce dont les enfants ont parlé et qui fait que les héros de cette histoire sont obligés de faire escale sont des images d’un monde où règnent l’intolérance, la guerre, la violence, le rejet, le mépris, la cruauté, la pollution, la peur, les préjugés et bien plus encore. D’où le besoin d’envoyer ces enfants, ces êtres malheureusement plus si innocents mais dont les yeux rêvent d’un peu plus de beauté pour leur avenir, ces forces du futur qui ont le pouvoir de changer les choses. Pour cela, il suffit de regarder, de ne pas rester dans l’ombre, de ne pas toujours craindre l’inconnu, de savoir arrêter la course de son propre temps. Il faut aussi un peu de courage, très certainement. Mais ce remarquable ouvrage, magique et bien piquant là où il faut, est là pour le donner.

Présentation de l’éditeur :
Isabelle et Nicolas s’envolent sur leur bateau. Avec l’aide des cigognes, et même de la sorcière, ils le transforment en une arche accueillante. Tous ceux qui peinent sur la terre trouvent une place à bord. 1800 enfants du monde ont travaillé avec Quentin Blake pour faire décoller cette étonnante histoire.

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L’île du Monstril
Poil-Roux et Poil-Gris sont des ragondins. Le dernier a une image bien amère des enfants « d’aujourd’hui » comme il dit. Pour lui, ils sont empotés, incapables. C’est pourquoi il va mettre quelques embûches sur le chemin de Léon et d’Elvire afin de voir comment ils se débrouillent. Heureusement, les deux petits animaux vont aussi guider les enfants apeurés, les aider à se sortir de cette aventure. Ils doivent à tout prix s’échapper de l’île du Monstril, un endroit habité par une créature des plus désagréable.

Parce que les personnages des enfants ne rencontrent jamais les ragondins qui les mettent bien dans l’embarras, ce n’est pas une mais deux histoires qui sont racontées dans L’île du Monstril. Yvan Pommaux utilise des techniques différentes pour les mettre chacune en valeur. Alors que le lecteur peut croire commencer un album, il rencontre la bande dessinée. Et les deux « supports », avec leur rôle respectif, s’allient à merveille avec beaucoup de dynamisme pour servir l’intrigue. Quelques jolis thèmes essentiels comme la connaissance, le courage, la survie ou encore l’initiation s’y rencontrent. Les illustrations sont larges, lumineuses. Elles invitent à l’aventure tout en communiquant une certaine sagesse ainsi que beaucoup de douceur.

Présentation de l’éditeur :
Elvire et Léon sont dans une barque. La barque se détache de la rive et les emporte sur le fleuve. Ils se cramponnent, terrifiés. L’île du monstril n’est pas loin, mais rien ne dit qu’elle soit sans danger. D’ailleurs pourquoi l’appelle-t-on l’île du monstril ? Les enfants sauront-ils se débrouiller ou sont-ils tous des empotés comme le dit Poil-gris le ragondin ?

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Le pavillon dans les dunes
Frank Cassilis a quitté son ami Northmour et la grande demeure de ce dernier depuis des années. Aujourd’hui, il revient à Graden-Easter mais comprend que quelque chose se trame. Franck, narrateur, maintenant un vieil homme, raconte son aventure dans le fabuleux décor de l’Écosse. Un navire qui débarque ses passagers au beau milieu de la nuit, le vent, les links et une bâtisse aux airs de maison hantée sont parmi les ingrédients que Robert Louis Stevenson a décidé d’utiliser pour bâtir son intrigue à l’atmosphère glaciale et grisante. Il est question d’une histoire d’amour, d’une histoire d’argent, de beaucoup d’humour et de pas mal de suspense aussi. Les pavillon dans les dunes est fait pour les amateurs d’ambiances, de récits plutôt brefs mais qui n’en sont pas moins stressants et captivants et ceux qui aiment donc, en l’espace d’une centaine de pages seulement, se matérialiser ailleurs pour être les témoins d’une investigation improvisée. Le sel de la mer brûle la peau, les yeux s’habituent doucement à l’obscurité, le lecteur se sent en danger, traqué comme les personnages. Quel voyage !

Présentation de l’éditeur :
Frank Cassilis voyage en Écosse et veut profiter de l’occasion pour rendre visite à un vieil ami qu’il n’a pas revu depuis des années. Il est alors témoin d’un étrange trafic : un bateau débarque de mystérieux passagers sous bonne escorte en pleine nuit. et le seul accueil qu’on lui réserve est un coup de couteau dans l’épaule… qu’importe, Frank Cassilis est bien décidé à percer le mystère qui entoure le pavillon dans les dunes.

C’est lundi, je dépoussière… C’est lundi, je dépoussière…
C’est lundi, je dépoussière… C’est lundi, je dépoussière…

La balade de Yaya, Tome 1
Yaya et Tuduo sont deux enfants chinois. Elle, habite dans la concession française avec ses parents aimants, aisés et la famille est sur le point de s’agrandir. Yaya n’attend qu’une chose : passer son concert de piano. Lui, est un enfant des rues et veut sauver son petit frère du terrible Zhu qui les fait travailler sans relâche pour récolter l’argent chaque soir. Le jour où Yaya et Tuduo décident tous les deux de fuir leur foyer, celui où ils se rencontrent, est aussi celui où les japonais envahissent Shanghai. Leur histoire se passe en 1937, c’est la guerre, les enfants se retrouvent seuls au milieu des bombardements.

La balade de Yaya réunit le dessinateur Golo Zhao et le scénariste Jean-Marie Omont. Cette collaboration donne lieu à une bande dessinée des plus splendides. Les planches sont remarquables de vie et de précision. Le scénario, qui propose de raconter les conflits des hommes du point de vue de ces deux enfants, amorce dans ce premier tome intitulé La fugue, des péripéties qui s’annoncent fortes en émotion et en bravoure. Il est impossible de ne pas tomber amoureux des personnages, du lien qui se crée entre eux ou encore de leur rôle exceptionnel sur le devant de la scène. Le petit format de l’ouvrage proposé par les éditions Fei, par son évocation d’une belle carte postale (qui est en fait un format à l’italienne), attire puis emporte définitivement le lecteur dans ce voyage incroyable. Cette balade à la fois violente, nécessaire et magnifique est racontée par Pipo, l’oiseau plein de sagesse et d’humour de Yaya

Présentation de l’éditeur :
Shanghai, 1937. Dans toute la Chine, la guerre sème le désordre. Les enfants sont les victimes les plus injustement touchées. Alors que tout semblait les séparer, Yaya, la petite fille d’un riche commerçant, et Tuduo, un petit garçon des rues, vont vivre une aventure extraordinaire. Voici comment tout a commencé…

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La balade de Yaya – Intégrales 1&2
La balade de Yaya (le tome 1) ce n’est pas seulement plusieurs petits ouvrages au format à l’italienne, c’est également trois intégrales qui offrent les neufs tomes de la série dans un format sans doute plus connu des lecteurs à travers des ouvrages qui contiennent à chaque fois trois épisodes.

A la fin du premier tome, l’horrible Zhu avait réussi à attraper Tuduo et Yaya. Là est le vrai début de l’aventure pour les deux enfants. Car ils ne resteront pas prisonniers très longtemps et seront plus déterminés que jamais à retrouver les parents de Yaya. Accompagnés de Pipo, qui d’ailleurs ne peut être compris que de sa maîtresse, ces petits êtres seront de nombreuses fois en grand danger. Si certaines de leurs rencontres leur sont favorables et que grâce à elles ils peuvent avancer, ils ne peuvent faire confiance à tout le monde. S’ils sont parfois trahis d’un côté, ils sont en plus poursuivis de l’autre. En effet, Zhu est toujours à leurs trousses et ne compte pas les abandonner de si tôt !

Toutes ces péripéties : dans une barque, sur une île déserte, à l’orphelinat, à la recherche de perles, toutes les surprises et les embûches auxquelles doivent faire face Yaya et Tuduo, les font mûrir ou avoir tout de même quelques projets en tête. Yaya doit surtout grandir car jusque là, elle vivait entourée de ses parents et d’une domestique qui la maternaient. Si sa naïveté rend en grande partie son espoir inébranlable, elle lui fait risquer sa vie et Tuduo ne peut pas toujours être là pour la protéger… Rien n’est encore fini pour les enfants, loin de là, rien n’est joué, c’est ce que ces deux ouvrages font comprendre aux lecteurs qui ont faim, froid et peur pour ces jeunes héros. Ces derniers semblent cependant infatigables et heureusement ! Cette œuvre pleine d’inattendu fait battre, battre, battre le cœur.

Intégrale 1-3 :
Présentation de l’éditeur :
Chine, 1937. Les Japonais entrent dans Shanghai et poussent à l’exode des milliers de Chinois. Au coeur de ce chaos, deux enfants vont se lier d’amitié alors que tout semblait les séparer : Yaya est la fille d’un riche commerçant et Tuduo est un gamin des rues. Les deux jeunes héros vont traverser une Chine en guerre, à la recherche des parents de Yaya. Voici comment tout a commencé…

Intégrale 4-6 :
Présentation de l’éditeur :
Chine, 1937. Assommés dans une barque à la dérive, Yaya et Tuduo échouent sur une ile déserte. Ils vont devoir être plus soupes que jamais pour survivre dans cet univers inconnu. D’autant que Zhu est à leurs trousses, et nos deux héros vont très vite apprendre que le danger ne se trouve pas toujours la où on l’attend…

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La balade de Yaya, Tome 7
Attaquée par des loups, Yaya est sauvée par l’abominable Zhu. Ce dernier se rend compte que la petite fille est amnésique. Tout ce dont elle se souvient c’est que ses parents avaient l’intention de partir pour Honk-Kong. Zhu et Yaya se mettent alors en route, Zhu l’esprit occupé par un bien vil dessein. De leur côté, Tuduo et son ami Sauce d’huître se dirigent aussi vers la ville où la famille de Yaya devait retrouver l’oncle Chen

Pas très loin les uns des autres, les personnages avancent sans se voir, sans se rencontrer une seule fois. La situation est des plus frustrantes puisque Tuduo croit que Yaya est morte et qu’il veut l’annoncer à sa famille mais aussi parce que l’enfant est entre les mains d’un homme terrible. Dans le train, dans le ciel, la nuit, dans les rêves, entre les immeubles, dans la foule, l’œuvre de Jean-Marie Omont et Golo Zhao continue sa « balade », son périple de couleurs et d’émotions. L’avenir de leurs merveilleux héros dans un monde en plein conflit est plus qu’incertain, les abandonner est toujours un déchirement. Bien que courtes, leurs aventures sont de plus en plus intenses et l’âme fait des tours et des détours.

Présentation de l’éditeur :
Zhu a sauvé Yaya d’une attaque de loups dans la forêt. Comprenant qu’elle a perdu la mémoire, il se fait passer pour son sauveur. Tuduo et Sauce d’huître, toujours sur les traces de Yaya, découvrent des indices qui bouleversent le cours de leur périple…

C’est lundi, je dépoussière…

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois