★★★★☆ Où passe l’aiguille • Véronique Mougin (31 janvier 2018)

★★★★☆ Où passe l’aiguille • Véronique Mougin (31 janvier 2018)

★★★★☆ Où passe l’aiguille • Véronique Mougin (31 janvier 2018)

Un énorme merci à Véronique Mougin et aux éditions Flammarion pour m’avoir envoyé ce livre dédicacé qui plus est. Ce fut une merveilleuse lecture que je recommande à tous les amateurs de récit de vie et particulièrement de récit portant sur la déportation et la haute couture. 

╰☆ Résumé ☆╮

Du camp de concentration au sommet de la haute couture française, voici le voyage de Tomi, sa vie miraculeuse, déviée par l’histoire sauvée par la beauté. 

✿ Mon avis ✿

Wow. J’ai terminé le dernier chapitre de ce roman en disant « wow ». Véridique. Quelle histoire mes amis. Quelle histoire !

Où passe l’aiguille, le second roman de Véronique Mougin paru chez Flammarion (après « Pour vous servir ») est tout simplement magnifique. Peut-être parce que justement, l’histoire est vraie ! Ceci n’est pas une autobiographie et il est certain que l’auteur a rédigé ce récit avec ses propres mots, ses propres phrases et émotions. Cependant, l’histoire de Tomi n’est pas une invention. Il s’agit de la véritable histoire d’un membre de sa famille (son cousin, précisément) qui faisait partie des déportés du camp de Dora en 1944. Un demi-siècle d’histoire, son histoire, est retranscrite dans ces pages. Des pages remplies d’émotions, de souvenirs, de tristesse et d’espoir. L’espoir qui nous permet de croire en un avenir meilleur. Car le point principal de ce récit est bien celui-ci :

« (…) du même point peuvent naitre le meilleur et le pire, que la vie est retorse, tortueuse, inextricable, qu’elle te rend fou de chagrin, qu’elle te remplit de joie, en vérité c’est du fil la vie, tu comprends? »

Une histoire dont le fil débute en Hongrie, où une famille de juifs vit simplement, d’amour et de joie, du travail de leur père, tailleur et de moments partagés ensemble. En 1944 cependant, la vie de Tomi cesse d’être celle qu’il a toujours connu. Sa mère, son père, son frère, son meilleur ami… un à un, Tomi va les perdre de vue. Parfois pour les retrouver plus tard, parfois pas… Sa vie sera loin d’être douce pendant ces années 44-45 où il vivra à côté des chambres à gaz, dans le froid et la misère, au camp où les juifs sont entassés, forcés de travailler pour rien et dans des conditions désastreuses.

Son père, Monsieur Kiss, tailleur, a bien essayé de lui enseigner les ficelles (c’est le cas de le dire) du métier quand il était plus jeune mais cela n’a jamais intéressé Tomi. Seulement, une opportunité de ne plus travailler dans le froid va poindre le bout de son nez au camp et Tomi va sauter sur l’occasion. Il fera ce qui est nécessaire pour faire partie de l’équipe en charge des vêtements et tenues des travailleurs et officiers. Même s’il ne sait pas coudre, il apprendra. Il trichera. Il y arrivera. Hongre, Allemagne, Auschwitz… et puis Paris…, la vie de Tomi continue à suivre son fil. Une vie que l’on n’aurait jamais imaginé pour ce jeune juif déporté. Une vie qui l’amènera à travailler dans la sphère de la Haute Couture…

Un roman historique bouleversant qui passe d’une atmosphère à une autre en toute simplicité. Un récit complet mêlant à la fois horreur et art, beauté et mort. Une retranscription authentique de la vie du déporté #55789 qui mérite d’être connue. Non pas pour lui uniquement, mais pour que l’histoire ne se répète pas. Pour que ses ancêtres et amis ne tombent pas dans l’oubli. Merci Véronique Mougin pour ce récit haut en émotions. Le dernier chapitre a fait toute la différence. A lire dès le 31 janvier.

★★★★☆ Où passe l’aiguille • Véronique Mougin (31 janvier 2018)

CHRONIQUE #359 – Janvier 2018 

Titre : Où passe l’aiguille
Auteur : Véronique Mougin 
Editeur : Flammarion
Parution : 2018 – Jan 31
Nombre de pages : 453
Genre : Littérature (Historique / XXème)

Publicités &b; &b;

wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois