La pagination conséquente permet à Timothé le Boucher de déployer son scénario en profondeur, de donner de l’épaisseur aux personnages secondaires tout en multipliant les rebondissements. Le dessin, parfois proche de celui de Bertrand Gatignol (Les Ogres-Dieux) est simple et efficace. Il participe grandement à la lisibilité d’une intrigue qui aurait pu rapidement se perdre dans une inextricable complexité. Je pense que la clé de la réussite est d’avoir centré l’histoire sur le point de vue de Lubin en occultant celui de son double. Cela permet de focaliser l’attention du lecteur sur un seul destin et de renforcer son empathie.
Ces jours qui disparaissent de Timothé le Boucher. Glénat, 2017. 192 pages. 22,50 euros.