Rigante T3 Le corbeau de l’Orage – David Gemmel

Huit cents ans ont passé depuis que le roi Connavar des Rigantes et son fils bâtard, Bane, ont défait l’armée de la cité de Roc. A présent, les Rigantes ont perdu leur liberté et leur culture, face à l’envahisseur varlishe, pour lesquelles tant des leurs avaient sacrifié leur vie. Ils vivent dans la crainte, en peuple conquis. Il ne subsiste qu’une femme qui suit les anciennes voies de la tradition, l’Etrange du Bois de l’Arbre à Souhaits, et elle seule connaît la nature du mal qui sera bientôt libéré. Pourtant, selon elle, l’espoir repose sur deux hommes : un guerrier aux allures de géant, descendant des Rigantes, hanté par son échec à sauver son meilleur ami ; et un jeune dont les talents meurtriers lui vaudront la rancune des brutaux Varlishes. L’un des deux deviendra le Cour de Corbeau, un chef hors-la-loi dont les exploits inspireront les Rigantes. L’autre devra forger une légende… et allumer les feux de la révolte 


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Le Corbeau de l’Orage ou le troisième tome de la saga de David Gemmel, possède la particularité de pouvoir être lu en séparé des deux précédents. En effet, les faits racontés dans ce tome et le suivant ont lieu 800 ans après les événements de Connavar et Bane ! Ce sont donc de nouveaux personnages avec qui, il va falloir faire connaissance pour notre plus grand plaisir. Mais aussi à une nouvelle culture puisque 800 ans, ça change un peuple quand même ! Pourtant, on sent que l’histoire des Rigante est très profondément ancrée dans ce peuple puisque plusieurs références aux personnages des tomes précédents ont lieu. Il n’est ainsi pas rare de découvrir un descendant d’un tel ou un tel.

Et je dois dire qu’à la fin de ma lecture, ce tome devenait mon préféré pour le moment. Alors même si la recette reste facile, avec un drame personnel qui élève le personnage principal à la gloire (éternelle), on a quand même de chouettes passages à l’épée avec en fond une révolte qui gronde. Il faut dire qu’être avalés par une autre culture et n’être plus que l’ombre de son peuple fier, il y a de quoi avoir le sang qui bout. C’est sûrement le point le plus intéressant de ce tome : Comment un peuple arrive au point de non-retour par des faits parfois sans rapport entre eux, et déclenche une révolte afin de retrouver son identité propre.

David Gemmel, au-delà du fait de construite un univers qui reste cohérent (même avec autant de siècles d’écarts entre les tomes), arrive à créer des personnages tous uniques et surtout jamais redondants. Aucun personnage n’est dans une seule teinte, mais nuancé où chacune de leurs actions sera dictés par une situation ayant parfois eu lieu dans leur enfance. Enfin, l’auteur n’est pas un tendre avec ses personnages féminins puisqu’ils les malmènent durant 553 pages (oui, c’est un petit pavé, il faut le dire), souvent pour faire sortir le meilleur d’eux-mêmes.

En conclusion, c’est un tome excellent aux personnages souvent complexes mais jamais faciles. Avec une intrigue qui, sous son air de facilité, montre toute sa richesse.


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Edition Milady 

Pages 553 

Sortie septembre 2017


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