Lady Susan – Jane Austen

Lady Susan – Jane Austen



Lady Susan
Jane Austen
Edition Folio,
2006
Traduit par Pierre Goubert
115 pages

Genre : Classique



Résumé :

Une veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle sans scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui veut s’amuser ? Le jeune Reginald risque de payer cher la réponse à cette question…
Grande dame du roman anglais, Jane Austen trace le portrait très spirituel d’une aventurière, dans la lignée des personnages d’Orgueil et préjugé et de Raison et sentiments.

Mon avis :

Lors de ma première lecture en 2013 je n’avais pas du tout accroché avec « Lady Susan », les romans épistolaires me plaisaient déjà mais Jane Austen beaucoup moins… Aujourd’hui ce n’est toujours pas mon titre préféré de l’auteure, je n’ai pas été passionnée par l’histoire mais j’ai quand même bien aimé cette redécouverte.

Contrairement à d’autres titres de Austen, dans « Lady Susan » on ne suit pas du tout une héroïne pétillante, vive d’esprit et amicale mais plutôt une anti-héroïne antipathique, séductrice, opportuniste et manipulatrice. Fraichement veuve, Lady Susan cherche à profiter le plus possible du monde qui l’entoure, que ce soit pour se faire héberger par Mr. Vernon le frère de son défunt mari, pour mettre le grappin sur le petit frère de Mme Vernon ou pour marier sa fille au premier venu, qu’importe le sentiments de sa progéniture…

Lady Susan – Jane Austen

Si le livre ne m’a pas plus captivée que cela c’est parce que je trouve l’intrigue pas assez creusée, mais aussi parce qu’en dehors de Lady Susan elle-même, les autres personnages sont fades et oubliables (ce qui explique que je ne parlerai pas d’eux vu qu’ils ne m’ont pas du tout marquée), niveau histoire développée et galerie de personnages variée « Lady Susan » fait pale figure à côté des autres titres de l’auteure…
C’est dommage que le livre ne soit pas plus long et plus abouti parce que les manipulations de Lady Susan sont plaisantes à suivre, elle n’est pas attachante (quoi que… personnellement j’aime bien les garces !) mais elle est intéressante, ses manigances rendent l’ensemble assez cynique et vicieux et c’est plutôt rafraichissant dans le genre !

La forme épistolaire apporte un vrai plus au roman, cela ne rend pas les personnages secondaires plus profonds (même si on se rend compte qu’il peuvent aussi jouer double jeu) mais c’est ce qu’il fallait pour Lady Susan pour être plongé dans ses pensées et faire en sorte qu’elle ne soit pas complètement détestable.

Ma chronique est plutôt courte mais il n’y a pas forcément matière à écrire une tartine, le livre est agréable (même si pas idéal pour débuter avec Jane Austen, de mon point de vue) mais le tout n’est pas assez fouillé et aurait mérité d’être un poil plus long.

J’en profite aussi pour dire un mot sur l’adaptation sortie sous le titre « Love and friendship » (vu qu’il n’y a pas assez à en dire pour en faire une chronique entière), globalement elle n’est pas mauvaise, elle respecte le livre, esthétiquement c’est assez joli, le casting est bon (étonnant vu que je trouve que Kate Beckinsale est une actrice assez médiocre d’habitude), mais vu que le charme du livre était en partie dû à la forme épistolaire, forcément le film parait beaucoup plus classique, donc pas déplaisant dans l’ensemble mais pas non plus indispensable !

Ma note : Lady Susan – Jane Austen


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois