Le Nom de la rose par Umberto Eco

Le Nom de la rose par Umberto Eco

Titre : Le Nom de la rose

Auteur : Umberto Eco

Éditions : Le livre de poche

Date de parution : 1983

Genre : Policier/Historique

Nombre de pages : 633

ISBN : 978-2253033134

Résumé :

Un ancien inquisiteur, Guillaume de Baskerville, et son jeune secrétaire, Adso de Melk, se rendent dans une abbaye pour résoudre le mystère qu’entoure la mort mystérieuse d’un moine. Il se serait suicidé selon certains ou aurait été assassiné pour d’autres. Une fois sur place, ils vont découvrir un lieu où les secrets sont roi… Sur fond de conflit politique opposant le pape à l’empereur, les deux enquêteurs vont devoir trouver le (ou les) responsable(s) de ce meurtre, avant que d’autres ne périssent et que l’inquisition ne vienne s’en mêler…

Le style d’écriture :

Comment parler du Nom de la rose sans parler du fameux style d’écriture d’Umberto Eco ? Certains, bien avant moi, jugeront le style d’Umberto Eco un peu lourd, un peu long, un mélange entre Balzac et Tolkien. Mais ses descriptions sont d’un réalisme incroyable et sa documentation est impressionnante ! On croirait y être ! Aussi, le livre nous apporte des éléments sur la vie d’époque qui nous permettent d’en savoir davantage. Même si la longueur des descriptions peut décourager certaines personnes, je me souviens particulièrement de la description d’un vitrail qui a duré des pages et qui m’a semblé lors de ma lecture interminable, l’envie d’en savoir plus et de finir cette lecture pour connaître la fin domine tout le reste.

Les personnages :

Les personnages sont tous mystérieux ! Ils ont tous leur part de secrets : que ce soit Guillaume de Baskerville à propos de son passé, Adso par rapport à sa future nuit dans en cuisine, en passant par chacun des moines. Un des autres personnages importants de ce roman est Jorge de Burgos, le doyen de l’abbaye dans le film, et un des personnages les plus vieux dans le livre. Il est aveugle et possède une influence visible au sein de toute l’abbaye : il est le bibliothécaire et est le seul à pouvoir entrer avec son assistant dans la partie la plus importante de la bâtisse.

La bibliothèque :

Au Moyen Âge, les bibliothèques constituent le trésor de chaque abbaye. En effet, les livres sont recopiés à la main, et il faut plusieurs semaines pour réussir à recopier et créer un livre (les enluminures, le travail du scripte, reliure….). Il faut aussi savoir que dans le livre, cette bibliothèque est une des plus grandes des environs et que les moines en sont très fiers : elle est censée représenter l’ensemble du monde et des sujets littéraires traités à l’époque. Mais la bibliothèque d’Umberto Eco n’est pas seulement un lieu de fierté des moines bénédictins. C’est aussi un lieu mystérieux où personne n’est censé rentrer. Et comme toute interdiction, elle est bravée par bon nombre de moines… Nos deux enquêteurs se tourneront donc très rapidement vers ce qu’il peut se passer là-bas et découvriront que la bibliothèque n’est jamais autant habitée que la nuit…

« Personne ne nous impose de savoir. Il le faut, un point c’est tout, fût-ce au prix de mal comprendre. »

Mon avis :

Sachant que j’ai lu ce livre en seconde, juste après Le Grand Meaulnes, le changement du style d’écriture m’a paru un peu brutal et la lecture longue. Mais ce n’est rien à côté de la qualité du livre et de tout ce qu’il m’a enseigné sur la vie d’époque, la manière de recopier des manuscrits ou encore le climat politique. Je conseille donc vivement ce livre à toutes les personnes qui n’ont pas peur des longues descriptions et plus globalement à tous ceux qui ont envie d’en savoir un peu plus sur le XIVème siècle. Par ailleurs, beaucoup d’auteurs y font références comme José Rodriguez Dos Santos ce qui permet de mieux comprendre les références même si elles sont parfois explicitées (une chronique est à venir sur La formule de Dieu ! 😉 )

Petit plus : je suis quelqu’un qui adore en apprendre sur l’Histoire en général et l’aspect historique de ce livre étant un de ses points forts je ne peux qu’approuver ! 😉

« Le rire est un souffle diabolique, qui déforme les linéaments du visage et fait ressembler l’homme au singe. »

Ma note : 8/10

Le livre reste un chef-d’oeuvre mais la difficulté de lecture que j’ai eue a été un souci vis-à-vis du plaisir que j’ai pris en lisant ce livre. Il n’en reste pas moins un roman que je recommande à toute personne ayant un niveau de lecture suffisant.

Publicités &b; &b;

wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois