Lucie Castel / Pas si simple

Pas si simple
Lucie Castel / Pas si simple
  • Auteur : Lucie Castel
  • /Serie :
  • Genres : romance
  • Editeur : Harlequin
  • Collection : &H
  • Publication : 02/11/2017
  • Edition : livre de poche
  • Pages : 288
  • Prix : 6,90€
  • Rating : Lucie Castel / Pas si simple

Résumé :

Parce que, dans la vie, rien n'est simple, Scarlett se retrouve coincée par la neige à l'aéroport d'Heathrow avec sa sœur Mélie l'avant-veille de Noël. Parce que, dans sa vie, tout est compliqué, Scarlett entre par erreur dans tes toilettes des hommes et tombe sur William, un Britannique cynique et provocateur dont le flegme et le charme distingué sont ce que la Grande-Bretagne promet de mieux. Les heures d'attente leur permettent de faire plus ample connaissance et William leur propose alors de passer le réveillon dans sa maison, près de Kensington Street, le temps que le trafic reprenne. Une invitation en apparence innocente, mais qui va conduire les deux jeunes femmes au cœur d'un réveillon riche en émotions et en surprises de taille...

Avis de BimboStratus :

Je remercie Harlequin pour ce SP : je suis toujours à la recherche de l'autrice de romance française de mes rêves et, malheureusement, je ne l'ai pas trouvée avec ce livre.

L'histoire est assez simple et j'ai trouvé le livre trop court. Il y a énormément (trop ?) de réflexions intérieures et plus de descriptions ça n'aurait pas été du luxe. Les personnages sont plutôt mignons, ils ont tous des petits côtés originaux qui les rendent attachants. Malgré tout le schéma et le déroulement très prévisibles ne sont pas assez portés et entourés de dentelle pour en devenir réellement intéressants.

On tombe dans les clichés un peu neuneus, les " Mais pourquoi donc n'arrivé-je pas à dormir ? " alors que 1/ elle est insomniaque et 2/ elle est tout émue de sa rencontre avec le prince charmant... Il y a aussi des incohérences assez flagrantes qui gâchent encore plus le texte. Les deux personnages principaux se font surprendre plusieurs fois mais quand ça devient utile au récit on apprend que le mec a l'ouïe fine et il se met enfin à s'en servir... Un coup un gars parle de Porsche et la fois d'après il explique qu'il s'y connait pas trop en berlines noires...

Le vocabulaire utilisé par l'autrice est assez étrange et m'a mise mal à l'aise, les lèvres " s'écrasent " les unes sur les autres, on " assène " des baisers " brutalement ", on " empoigne " le cou, on " plaque rudement/brusquement ", on est " emprisonné ", " pris d'assaut ", dans une " poigne de fer "...

L'homme est d'ailleurs présenté comme un chasseur, un carnassier, et cela fait de la femme une proie. C'est un stéréotype éculé que je trouve assez rétrograde. Et comme toujours dans ce genre de livre, le féminisme est évoqué n'importe comment (elle ne serait pas féministe parce qu'elle laisse un homme l'inviter à manger ? Ah, ok...).

En ce qui concerne la forme c'est pas génial mais j'ai lu pire. Encore une fois la correction et la relecture laissent à désirer, surtout sur la fin. On le sent bien quand le mâle alpha demande " C'est la première fois que ta mère vient à Londres ? " et que l'héroïne répond " Non, jamais "...

C'est dommage, retravaillé ce livre serait probablement très sympa, mais là il me laisse un arrière-goût d'inachevé saupoudré des mêmes choses qui me font grincer des dents habituellement quand je lis des romances.

Extrait :

Je soupire. Ils prennent ça pour un " oui ". Ce n'est pas que ça me contrarie, mais en fait, ça me contrarie. Je n'aime pas ce que je ressens. Depuis ce matin, je suis énervée par notre retard pris en partant de l'hôtel, puis à l'annonce des annulations de départ. C'est clair et limpide dans ma petite tête : je suis en colère. J'aime quand c'est cohérent et d'une seule couleur. Mais quand je regarde William, j'ignore ce qui se passe en moi ; autre chose vient concurrencer ma colère. Et je n'aime pas ça. Je déteste me focaliser sur ses yeux noirs en me demandant comment ils peuvent être aussi foncés. C'est vrai, quoi... D'habitude, on distingue au moins un peu la pupille, histoire d'avoir une indication sur les pensées et les humeurs. Sauf que là, rien : ce sont deux billes noires luisantes d'intensité, qui vous scrutent et vous dissèquent. C'est du moins l'impression désagréable que j'ai.