Le meilleur des mondes

Le meilleur des mondesAuteur: Aldous Huxley

Edition: Pocket

Genre: Science-fiction

Parution: 2017 (pour cette édition)

Pages: 319

Description: Voici près d’un siècle, dans d’étourdissantes visions, Aldous Huxley imagine une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un État Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains  » sauvages  » dans des réserves. La culture in vitro des fœtus a engendré le règne des  » Alphas « , génétiquement déterminés à être l’élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort. Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est possible. Aujourd’hui, il nous paraît même familier…

Depuis quelques temps j’ai décidé de lire des classiques. J’ai commencé avec Orgueil et préjugés et, dans un tout autre registre, je m’attaque maintenant au Meilleur des mondes, classique de la science-fiction s’il en est. Je dirais, avant de commencer cette chronique, que je ne remets absolument pas en cause les qualités de ce livre (il doit bien en avoir pour être encore publié 85ans après sa première parution), je vais surtout parler de mon ressenti tout à fait personnel et donc subjectif. 

Autant vous le dire… j’ai eu des difficultés avec cette lecture et ce pour une bonne raison. Quand je lis j’ai besoin de m’évader, de m’immerger dans un monde que j’apprécie et où il y a de l’action, de la romance, de l’aventure, du fantastique. Je n’ai donc pas vraiment été satisfaite avec Le meilleur des mondes. Il s’agît d’une oeuvre qui est, selon moi, majoritairement descriptive. J’ai eu le sensation que Huxley avait créé des personnages dans l’unique but de nous faire visiter son univers et non pas que les personnages étaient des entités importantes inclues dans un univers particulier (est-ce que j’arrive à me faire comprendre?). En d’autres termes, j’ai l’habitude que les personnages soient mis en avant en étant inclus dans un monde alors qu’ici je trouve que le monde devient l’objet principal (ce qui est précisément le but) et que les personnages viennent dans un second temps. Si bien que l’identification est difficile voire impossible. J’ai même pensé au début qu’il n’y avait même pas de personnage principal.

En plus de cela, l’écriture est assez particulière. Le premier chapitre, avec toutes les descriptions scientifiques, est intéressant mais extrêmement compliqué à lire. D’ailleurs, plus d’une fois pendant ma lecture j’ai parfois lu des passages que je n’ai pas vraiment compris… Et les phrases sont looongues, rien à voir avec l’écriture dynamique que j’apprécie.

Néanmoins, rendons à César ce qui est à César, il y a bien sûr un but derrière toute cette histoire: la critique de la société de consommation et de l’utopie extrême. L’art, la lecture, la religion, les sentiments, le goût pour la nature… tout est mis de côté au profit de la stabilité de la société. Il n’y a donc plus aucune passion. Cependant le côté très intéressant des personnages que nous propose Huxley est la présence des exceptions. Ceux qui vont, malgré leur conditionnement, être « déviants » par rapport à cette société aux allures parfaites. Et cela nous redonne un peu d’espoir car, malgré tout ce que nous pouvons lire, cette société a beaucoup de limites. Il suffirait d’ailleurs d’ouvrir un peu les esprits et d’instruire les gens convenablement pour, j’en suis persuadée, que tout revienne à la normale. Et à mon sens, le meilleur des mondes d’Huxley ne pourrait pas durer pour l’éternité car l’humanité reprendrait forcément ses droits. Ou suis-je trop optimiste?

En bref, il s’agit d’une histoire sur laquelle nous pourrions méditer des jours entiers grâce à tous les débats qu’elle peut soulever. Malheureusement le manque d’action et la plume lourde d’Huxley ne m’ont personnellement pas emporté. Je suis néanmoins contente de l’avoir lu.

Note: 6/10

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois