Juste quelqu'un de bien d'Angéla Morelli

Juste quelqu'un de bien d'Angéla Morelli
Résumé :À trente-quatre ans, Bérénice n’a plus aucune certitude. Tout ce qu’elle croyait savoir sur la vie a pris l’eau, elle multiplie les amants, mais ne tombe jamais amoureuse et, cerise sur le gâteau, voilà qu’elle n’arrive plus à écrire une ligne, alors que l’écriture est sa raison d’être. Heureusement, elle peut compter sur les trois femmes de sa vie  : sa mère et sa grand-mère, avec qui elle partage une jolie maison cachée au cœur de Paris, et Juliette, son amie d’enfance.Mais ça ne suffit plus.Bérénice n’a donc plus le choix. Elle doit enfin affronter les questions qu’elle a toujours refusé de se poser et accepter de faire une place… aux hommes de sa vie. En commençant par son père, dont elle ne sait rien, et par Aurélien, un homme surgi du passé, qu’elle vient de croiser et qui ne l’a pas reconnue.
Juste quelqu'un de bien d'Angéla Morelli
Moi j'en dis :Quelle joie d'apprendre la sortie d'un nouveau roman de l'auteur pour cette rentrée (romantique) 2017... et puis j'ai eu des crises de lectrices existentielles : "Je vais attendre pour le lire, parce qu'une fois lu, il faudra attendre le suivant" ou encore "oh non, il ne fait que 330 pages". Une seule conclusion, ne surtout pas le lire dans la précipitation, au contraire, attendre d'avoir le temps de le savourer.
J'ai attendu et je dois dire qu'un véritable suspense et qu'un vrai questionnement se sont installés. Comme toujours, avec les auteurs qu'on adore, la grande question avant de sauter dans une lecture : parviendra-t-elle à se renouveler et à nous embarquer ?
Et la réponse est oui, mille fois oui.
La force de ses romans ? Ses personnages. Simples et authentiques, auxquels il est impensable de ne pas s'attacher.
  • Les héros ont toujours un fort potentiel : charmants, intelligents, sexy sans commune mesure. Ils sont canons, c'est certain !
  • Les héroïnes, elles, sont tellement plus que ça ! Badass, indépendantes, intelligentes, drôles, bourrées d'empathie et de bienveillance, d'une sincérité à toute épreuve, pleines de doutes et de questions, avec des vulnérabilités réalistes et crédibles... 

Je fonds devant tant d'intelligence dans la construction de leur personnalité.
Après, Eugénie la parfaite : amusante, douce, intelligente... grande lectrice bourrée de maladresses ; Julie la groupie ; Ana la fana inconditionnelle de Britney Spears ; Agathe la sympathique ; Louise, Louise, Louise (je cherche encore à me dégotter une copine comme ça) la nénette qui semble tout en confiance et qui se balade avec un million de doutes en bandoulière ; Émilie et ses plans foireux ; Flore la superwoman... et Ève, Ève, dont je n'arrive pas encore à lire l'épilogue, l'auteur nous propose Bérénice.
Bérénice, nous la rencontrons à dix-sept ans lors d'une soirée qu'elle aurait franchement préféré squeezer pour rester chez elle et lire une bonne romance. Ce qu'elle ne sait pas encore, c'est qu'elle va y faire une rencontre qui va rythmer sa vie, tout simplement. Pour le meilleur et pour le pire. Malheureusement l'équilibre entre les moments éphémères du meilleur et les moments mélancoliques du pire n'est pas du tout rationnel, parce que trop souvent la vie dérape. Et pourtant, elle ne se laisse pas abattre. Que voulez-vous : Elle est géniale. Attentionnée, drôle, disponible. On dit souvent qu'elle s'arrange avec la vérité, je ne trouve pas. Je la trouve compréhensive et profondément honnête. Elle dit les choses quand il convient, selon elle, de les dire, voilà tout.
Ce roman, il se déroule entre 1999 et 2016, avec un passage en 2004 et en 2009... Chacune de ces années est secouée par une rencontre qui entraîne une crise existentielle chez Bérénice. Une crise qui la force à reconsidérer sa vie, à se poser des questions et à prendre des décisions qui entrainent des dégâts collatéraux.
En 2016, Bérénice vit dans un appartement marabouté avec un colocataire ultra perspicace qui se nomme Capitaine Haddock. Et surtout, elle est en plein crise. Elle fait face au syndrome de la page blanche, ce qui complique sa vie d'auteur. S'ajoute à cela son plaisir d'avoir une situation amoureuse marécageuse quand tout son entourage semble convoler en justes noces ou pire couver. Bonus : Elle choisit cette période compliquée pour en rajouter une couche avec des questionnements existentiels sur la vie, sur le lien entre l'absence de son père et son rapport aux hommes, sur sa capacité à écrire des histoires d'amour quand elle admet ne jamais avoir été amoureuse. Alors que dépitée par sa vie qui semble aller à vau-l'eau, la vie va justement lui faire une surprise.
Entourée des trois femmes de sa vie, à savoir sa mère, sa grand-mère et sa meilleure amie Juliette (sa famille, un brin loufoque et même carrément dingue, à l'image de ces grandes familles que nous propose la reine Kristan Higgins), elles vont faire face à mille et une épreuves. Dans ce roman, il y a un esprit de GirlPower et empowerment de la femme. Sans militantisme, c'est plutôt une aura diffusée, un comportement ordinaire et naturel... c'est tout simplement dans le quotidien de ces femmes.
Certaines épreuves sont plus légères que d'autres ; certaines sont communes, d'autres personnelles ; certaines impliquent de s'ouvrir et de présenter ses vulnérabilités, d'autres consistent à écouter les incertitudes des autres. Ce roman, c'est une tranche de vie de plusieurs personnages où il est question de réalisation de soi. C'est simple et authentique.
Verdict : J'ai gloussé, j'ai ri, j'ai ri, j'ai ri... puis j'ai eu de la peine aussi, et des accès de colère tous dirigés contre les problèmes de mémoire d'un des personnages. Comme toujours, j'ai passé un excellent moment et j'ai salué l'évolution des personnalités de tous les personnages. Une fois de plus j'ai fermé un roman en me disant, toutes les boucles sont bouclées (même celles des personnages infimes), tous les personnages sont à leur place !
Bonus : Je pinaille, mais franchement le déblocage d'Arthur n'est-il pas légèrement traité par-dessous la jambe ???!
Bonus 2 : "Bérénice, 34 ans, peut compter sur les femmes qui l'entourent. Mais, en faisant le bilan de sa vie, elle s'aperçoit qu'il lui faudrait surtout un homme."
C'est en ces termes que le roman est résumé sur Electre. Bon sang, en lisant ces deux phrases j'ai recraché mon café, c'est tellement plus que ça, et surtout c'est tellement pas du tout ça. 
Les infos : Date de parution : 04/10/2017Editeur : HarlequinCollection : &HNb. de page : 331 pagesPrix : 14.90€
N'oubliez pas, c'est mon avis : Aimez, détestez, peu importe respectez.Au plaisir.Juste quelqu'un de bien d'Angéla Morelli

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois