Les histoires de Franz

Les histoires de Franz

Les histoires de Franz – Martin Winckler

Éditions P.O.L (2017)
J’ai emprunté ce livre de Martin Winckler à la médiathèque parce qu’il était sur la table des nouveautés. De l’auteur, je n’ai lu que La maladie de Sachs, qui m’avait emballée !
Ces histoires de Franz, je n’en savais rien. Même pas qu’il faisait suite au précédent roman Abraham et fils paru en 2016, à propos duquel je n’avais rien lu non plus. Quand j’ai appris cela dans l’avertissement en début d’ouvrage, je me suis demandée s’il ne fallait pas rendre ce livre tout de suite et emprunter le précédent pour reprendre l’histoire dans l’ordre. Mais comme j’avais attendu celui-ci plusieurs semaines, j’ai commencé ma lecture et j’ai bien fait, d’autant que de fréquents retours dans le temps permettent de resituer la chronologie des évènements qui sont relatés dans le premier.
Je ne tenterai pas de résumer ce gros livre de plus de 500 pages. Ce serait trop difficile et ça dévoilerait trop de choses dont je veux laisser le plaisir de la découverte aux futurs lecteurs qui passeraient par ici.
Pour situer le cadre, je dirai juste qu’il s’agit d’une famille recomposée, les Farkas. Il y a Abraham, médecin, et son fils, Franz, celui du titre. La mère est morte très jeune en Algérie, pendant les évènements, victime d’un attentat, après lequel Franz lui-même est resté longtemps dans le coma. Après un séjour aux États-Unis, Abraham et son fils sont venus s’établir dans le Loiret et le médecin a engagé une assistante, Claire Delisse, veuve elle aussi, avec une fille, Luciane, plus âgée que Franz. Plus tard, Abraham et Claire se sont mariés, recréant ainsi une cellule familiale aimante et harmonieuse. Parce que Franz, devenu adolescent, postule pour aller vivre dans une famille aux États-Unis et y poursuivre ses études, il doit se présenter dans une lettre qu’il adresse à l’organisme chargé des sélections et fournir des témoignages et des recommandations. C’est le point de départ de ce roman, où se succèdent les voix de Franz, d’Abraham, de Claire, de Luciane et d’autres encore, qui racontent la vie, l’Histoire et en particulier les combats féministes des années 60-70, l’accès à la contraception et à l’avortement, et la façon dont ces luttes se vivent au quotidien pour un médecin engagé.
J’ai trouvé ce livre passionnant, original dans sa forme car il alterne de nombreux types de narration, et très humain, ce qui ne m’a pas surprise de la part de Martin Winckler. Maintenant, je n’ai plus qu’une envie, c’est de lire Abraham et fils, et qu’une impatience, c’est que la suite, Franz en Amérique, soit publiée !

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois