Au revoir là-haut

Au revoir là-haut

Sortie : 25 octobre 2017

Réalisation : Albert Dupontel

Avec Albert Dupontel et Nahuel Perez Biscayart

Comédie dramatique

Ma note : 16/20

Quel film génialissime ! Si je n’avais pas été conquise par le dernier Dupontel (9 mois ferme), je ressors cette fois-ci on ne peut plus séduite de ma séance ciné. Avant d’aller voir Au revoir là-haut, je ne connaissais rien de l’intrigue imaginée par Pierre Lemaitre. La bande annonce m’avait pourtant suffisamment scotchée pour que je sois impatiente de me rendre dans les salles obscures. Et quelle claque ! On s’interroge alors sur le sort des Gueules Cassées. Comment réussir à vivre (différemment) lorsque l’on a survécu à l’enfer ? Et comment vivre lorsque tous les regards semblent davantage tournés vers les morts de la Grande Guerre ? Albert Dupontel signe ici un film on ne peut plus humain, sensible, intelligent, et esthétiquement très réussi.

La première partie du film pose les bases de l’intrigue. Nous sommes en 1918, dans l’horreur des tranchées. Le spectateur rencontre alors le lieutenant Pradelle (Laurent Lafitte) qui n’hésite pas à abattre deux de ses hommes, en leur tirant une balle dans le dos. Tout est alors dit (ou presque) sur son personnage… Mais les véritables héros du film sont deux rescapés. Albert est un homme simple, modeste comptable, mais profondément humain et attachant. Edouard est issu d’un milieu plus aisé, mais manque de l’amour d’un père. C’est aussi un artiste de génie : face à sa profonde douleur (il a perdu une partie de son visage pendant la guerre), il construit des masques reflétant ses pensées, ses émotions, qu’il ne peut dire autrement que par le regard et l’écriture.

Au revoir là-haut

Mais Edouard fomante également un projet fou : se venger et monter une arnaque aux monuments aux morts. Nous sommes alors au tout début des Années folles. Le pays commence peu à peu à se reconstruire.

Je pense avoir tout aimé dans ce film. Le Paris du début des années 20. La musique. La beauté des masques. J’ai même apprécié détester le méchant (même si le personnage de Pradelle aurait peut-être mérité d’être encore plus approfondi) ! Le ton d’Au revoir là-haut se fait tantôt touchant, tantôt mélancolique ou sarcastique. Face à une intrigue qui évoque l’horreur et la douleur (aussi bien physique que morale), Albert Dupontel distille quelques touches de légèreté et d’impertinence. J’ai trouvé que c’était plutôt bien pensé. Avec ce film, je serai passée par toute une palette d’émotions. J’ai même été très surprise du final (mais dans le bon sens, puisque j’ai été touchée tant cette histoire se montre bouleversante). Je ne peux que vous recommander de courir aller voir ce film. De mon côté, il est certain que je lirai l’œuvre originale.



wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois