Déracinée de Naomi Novik – La réécriture d’un conte polonais !

Déracinée de Naomi Novik – La réécriture d’un conte polonais !Editions Pygmalion – Année 2017
512 pages

J’aime déambuler dans les rayons d’une librairie. Dans ces instants paisibles, je ne recherche pas un titre en particulier, je me laisse tout simplement portée par mon humeur. Je cherche, je fouille, je lis beaucoup de résumés, attirée principalement par les illustrations en couverture des romans.
« Déracinée » m’a littéralement sauté aux yeux ! À l’époque de mes pérégrinations, je n’avais entendu aucun avis sur ce roman. Intriguée, je suis repartie avec le livre sous le bras pour le poser quelques minutes plus tard dans ma bibliothèque. J’ai attendu 6 mois avant de le lire, ma curiosité renouvelée à la suite des très bonnes critiques.
Malheureusement, je n’ai pas toujours le nez fin. Et le « livre enchanteur » promis par Robin Hobb n’a pas été au rendez-vous.

Patiente et intrépide, Agnieszka parvient toujours à glaner dans la forêt les baies les plus recherchées, mais chacun à Dvernik sait qu’il est impossible de rivaliser avec Kasia. Intelligente et pleine de grâce, son amie brille d’un éclat sans pareil. Malheureusement, la perfection peut servir de monnaie d’échange dans cette vallée menacée par la corruption.
Car si les villageois demeurent dans la région, c’est uniquement grâce aux pouvoirs du «Dragon». Jour après jour, ce sorcier protège la vallée des assauts du Bois, lieu sombre où rôdent créatures maléfiques et forces malfaisantes. En échange, tous les dix ans, le magicien choisit une jeune femme de dix-sept ans qui l’accompagne dans sa tour pour le servir.
L’heure de la sélection approche et tout le monde s’est préparé au départ de la perle rare.
Pourtant, quand le Dragon leur rend visite, rien ne se passe comme prévu…

Naomi Novik propose avec « Déracinée » de se plonger dans les contes et légendes polonais. Et dès les premières pages, le lecteur plonge dans un univers de fantasy médiéval qui avait tout pour me plaire. J’ai d’ailleurs grandement apprécié l’ambiance sombre et intrigante de la petite ville Dvernik, du Bois à l’enchantement malfaisant et à la tour du Dragon, dernier rempart contre l’obscurantisme.

J’aime beaucoup les réécritures de conte – que je les connaisse ou non. Naomi Novik a savamment mélangé « La Belle et la Bête », « Raiponce », « La Belle au bois dormant » sans y ajouter la touche Disney dégoulinante de bons sentiments. Nous sommes plus proches des contes des frères Grimm et Charles Perrault.

Agnieszka vit à Dvernik, un village campagnard en bordure du Bois. C’est une jeune fille douce très maladroite qui a toujours vécu dans l’ombre de sa meilleure amie, Kasia qui est tout son opposé. Kasia est parfaite. Sa destinée est tracée, elle sera la jeune femme choisie par le Dragon le jour de la sélection, tout le village en est certain. Cependant, à la surprise de tous les villageois, le choix du Dragon va se porter sur Agnieszka. Le Dragon et Agnieszka vont lutter ensemble contre le Bois qui gagne de plus en plus de territoire où le mal y règne en maître.

Agnieszka est une héroïne qui ne comprend pas qu’elle est sa place dans l’histoire, mais surtout dans la tour du Dragon. Elle n’était absolument pas préparée à être choisie par le Dragon, et pour cause, le rôle aurait dû être attribué à Kasia. Au début du roman, elle éprouve donc des sentiments contradictoires envers sa meilleure amie. Il n’y a rien de plus normal à cela, et je me suis beaucoup attachée à son personnage. Cependant, l’affection que j’éprouvais pour elle n’a pas duré. Son incertitude a fini par me taper sur les nerfs.
Au contraire, Dragon, le personnage que je ne comprenais pas au début du roman, a réussi au fil des pages à me convaincre. Ce sorcier énigmatique m’a beaucoup rappelé un autre sorcier connu, le fameux Severus Snape d’Harry Potter. Dragon hante sa tour comme Severus hante les cachots. Sa psychologie est difficile à comprendre et j’ignorais si son personnage était bon ou méchant. En réalité, c’est un fin mélange des deux. Ce personnage est loin d’être aussi manichéen qu’Agnieszka.

L’intrigue manque cruellement de rythme, et les longueurs s’enchaînent. La première partie du roman m’a intrigué et tenu en haleine. Dans la seconde partie, je me suis ennuyée allant même jusqu’à lire les pages en diagonale. Je voulais en finir au plus vite avec roman. J’ai pensé très sincèrement à l’abandonner, mais j’avais toujours l’espoir que ma curiosité soit attisée une nouvelle fois.

Le point positif du roman est son univers développé où les sorciers, et la royauté ont la part belle face au grand méchant Bois, dévoreur d’âme. Malheureusement, cela n’a pas suffi à me tenir en haleine.

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Déracinée de Naomi Novik – La réécriture d’un conte polonais !

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