Comic Con Paris trouve enfin ses marques

Le week-end dernier s'est tenu Comic Con Paris, le festival de pop-culture axé autour des comics. Nous y sommes allés faire un tour là-bas et, nous sommes sortis assez contents de nos journées là-bas.

Les deux premières éditions en salon autonome étaient pour le moins catastrophiques, au moins pour nous fans de comics alors que nous sommes les principaux visés par le nom de la convention parisienne. L'année dernière, j'avais salué l'effort de l'organisation à inviter des grands noms de comics comme Greg Pak et Erik Larsen mais le traitement qui leur était réservé était pour le moins désolant.

Et c'est la première chose que je tiens à souligner, Comic Con Paris a clairement entendu les remarques à ce sujet. Ainsi l'Artist Alley a été déplacée et l'organisation a certainement dû baisser le tarif de location de tables afin de l'alimenter en tant qu'artistes. Ainsi, cet espace était vivant, chaleureux. Le fait que l'illustre Don Rosa ( Picsou) était dans cet espace a clairement favorisé le passage vu le nombre de personnes qu'il a su attirer.

A, ça, il y a moult conférences qui pouvaient intéresser les fans de comics justifiant amplement l'utilisation du terme "Comic" dans le nom de l'événement. Mais, pas que, en tout cas, il y avait du contenu de qualité, de bons moments sont passés pour ceux qui étaient sur sa place, il y a eu des échanges... Bref, la recette a fonctionné pour n'importe quel fan de super-héros.

Mais, même si on regarde le festival hors du prisme de fan de comics, il s'agit d'une belle réussite : il y avait des stands réussis comme celui de Netflix aux couleurs de Strangers Things 2, celui de Canal + avait baissé le volume sonore, les boutiques habillaient les allées et ne les remplissaient pas, les espaces étaient plus larges, il y avait des indications partout, du personnel près à aider quiconque, l'espace restauration était sous le porche à l'abris du mauvais temps permettant de s'aérer en mangeant ou en buvant une bière. Clairement, Comic Con Paris a mûri et s'est amélioré d'un coup, je leur en félicite.

Par contre, je regrette toujours l'absence de magasins de comics français comme Pulp's ou Album qui auraient pu avoir un stand. Et l'absence des éditeurs Delcourt et Urban Comics s'est faite ressentir. Enfin, il manque clairement un espace pour de plus petits éditeurs : Bliss Comics et Akiléos étaient dans un couloir et, d'autres comme Northstar Comics ou Snorgleux Comics manquaient à l'appel.

D'un ordre plus personnel, j'ai passé du bon temps avec celles et ceux qu j'ai croisé, en rencontrant Brian Michael Bendis, Stephanie Hans, Clotilde Bruneau, Jim Cheung, Dave Johnston et bien d'autres même si, pour le coup, la journée que j'ai passée a été bien trop courte pour parler à tous ceux à qui je voulais parler.

Les panels auxquels j'ai participé étaient pas mal intéressants. Je reviendrai demain plus en détails sur la présentation de Hi Comics (salut !). Celle sur la diversité a abordé certains thèmes intéressants. Malheureusement, il y avait beaucoup trop d'invités dont certains qui se sentaient pas à leur place. Comme le souligne JL Mast sur Twitter, il y avait 5 hommes, tous blancs alors que George Janty et le dessinateur Guile étaient présents sur la convention. Clairement, en une heure et avec autant de panélistes, difficile d'aborder des sujets intéressants. Finalement, cela ressemblait parfois à une promotion de Fusionman, de Love Is Love et de l'excellent Le Beffroi plus qu'à un débat sur le sujet. Dans un sens, c'est assez proche de ce que nous pouvons voir sur les panels américains mais, d'un ordre personnel, je ne suis pas sorti grandi de ce panel à part . Peut-être que la traduction en directe freinait également les échanges, ils étaient moins naturels. Et c'est justement avec un nombre d'intervenants plus restreint, un sujet mieux maîtrisé, que le panel #VisibleWomen a su être plus passionnant.

En tout cas, c'était une bien belle édition. On ne peut donc qu'espérer que l'année prochaine Comic Con Paris confirme l'essai voire que le festival fasse encore mieux. C'est tout le mal qu'on lui espère.

[1] Il fut un temps où Comic Con Paris était intégré à Japan Expo.

Crédit Photo : Paula.


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