Emily Blaine / Colocs (et rien d’autre)

Quelques infos sur le livre :

Colocs (et rien d’autre)


Emily Blaine / Colocs (et rien d’autre)

  • Auteur : Emily Blaine
  • Serie : Colocs
  • Genres : Romance
  • Editeur : Harlequin
  • Collection : &H
  • Publication: 02/03/2016
  • Edition: poche
  • Pages : 406
  • Prix : 7,50€
  • Rating:   Emily Blaine / Colocs (et rien d’autre)

Résumé :

Il paraît que « les opposés s’attirent ». Il paraît que « qui se ressemble s’assemble ». Il paraît que les Jedi préfèrent les blondes. Et il paraît aussi qu’on évite les otites en se fourrant un oignon dans l’oreille. Les proverbes, Ashley s’en méfie depuis qu’elle a eu l’occasion de constater qu’un de perdu, c’était un de perdu. Mais, depuis que Ben est entré dans sa vie et s’est installé dans l’appartement qu’elle partageait jusque-là avec sa meilleure amie, elle en viendrait presque à accepter l’idée qu’elle n’est pas condamnée à passer toute son existence en solitaire. Ben est si drôle, Ben est si touchant, Ben est si… Ben est un ami. Et il doit le rester. L’amour, ça finit toujours mal, et il est hors de question de risquer leur amitié pour une relation sans lendemain. Pour elle, c’est clair, ils sont amis. Et colocs. Et rien d’autre. Mais il paraît que Ben ne l’entend pas de cette façon…

Avis de BimboStratus :

Je remercie Harlequin pour m’avoir permis de découvrir une nouvelle autrice française de romance, même si j’avoue que je n’ai pas vraiment été conquise.

Colocs (et rien d’autre) est le tome 2 d’une série qui suit (attention révélation), des colocataires. Aux États-Unis, dans la ville de Chicago. Dans cet opus on suit Ben, timide, respectueux et gentleman, qui fait la cour à Ashley, femme indépendante et délurée.

Au final c’est toujours la même histoire, des quiproquos et des non-dits qui font qu’une relation qui commençait bien se casse la gueule, mais ils se rabibochent et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Donc bon, passons là dessus.

J’ai été vachement déçue par l’évolution des personnages. C’est hyper normé, la nana délurée et extravertie en fait en vrai elle a une blessure profonde et au fond ce n’est qu’un petit animal blessé peu sûr de lui qui a peur de l’abandon, et le mec timide et respectueux il se change en bête sauvage et déterminée, macho et blablabla (et bien sûr ça plaît à la meuf). J’ai trouvé ça nul, pour une fois que ça aurait pu être original, on repart dans les mêmes schémas habituels… Y’a un paragraphe que j’ai pas du tout compris d’ailleurs, à un moment Ben pousse à fond sa voiture, juste comme ça, pour impressionner Ashley (qui a l’air de plutôt avoir peur, normal quoi)… Ça n’a aucun sens, ça arrive comme un cheveu sur la soupe, j’ai pas compris. Du côté d’Ashley on a le droit à une ribambelle de « oh c’est la première fois de ma vie que je me laisse aller avec un homme », il faudrait que quelqu’un dise à l’autrice qu’après la première fois c’est plus la première fois.

À côté de ça, Ben est insupportable dans ses pensées. Il aime Ashley, il la désire, donc on a le droit à une tripotée de « JE VEUX ! À MOI ! » C’est vraiment chiant de voir qu’il faut toujours posséder quelqu’un parce qu’on l’aime, c’est encore une vision hyper surannée de l’amour et du couple, qui se doit d’être exclusif pour être bien vu par la société. La jalousie, quelle preuve d’amour, ouhlala. Et pour bien boucler la boucle, à la fin Ashley se met à penser pareil.

Évidemment c’est aussi hyper sexiste, les hommes-ci, les femmes-ça, on coupe pas aux clichés, notamment avec Connor et Maddie (les héros du tome 1), par exemple quand elle part avec la carte de crédit de son mec. Pour finir c’est un encore un de ces bouquins où on parle du féminisme sans raison et n’importe comment, et où on apprend, donc, que se faire mettre un tape sur le cul par son mec c’est pas féministe, tout comme préparer un plaidoyer cochon pour récupérer un gars. Je pense que l’autrice doit pas savoir ce qu’est le féminisme en fait.

Par ailleurs c’est encore un livre où l’alcool coule à flot. Je comprends pas ça non plus, c’est pas comme si c’était l’allié du consentement réfléchi ou même juste une substance psychoactive qui peut rendre dépendant et rend malade… Le glamour et le sexy dans l’alcool, je ne comprends pas.

L’écriture est pas mauvaise et j’ai pas noté tant de coquilles ni de fautes que ça, d’ailleurs j’ai bien aimé les idées de l’autrice pour agrémenter les chapitres (début et fin) quand c’est l’un ou l’autre qui est le narrateur. Par contre le champ lexical utilisé est parfois assez dérangeant, pour une étreinte on va taper dans le vocabulaire de la peur, de la fuite, du désagréable : emprisonnée, empêche de fuir, bloque, etc. C’est un choix un peu étonnant pour parler d’amour.

Extrait :

Depuis six mois, à chaque fois que j’entendais la voix rocailleuse de Patrick, je savais qu’Ashley était en train de se réveiller. Durant les premiers jours de notre cohabitation et en l’absence de la cellule diplomatique « Connor-Maddie », j’avais fait ce que n’importe quel homme aurait fait : j’avais grogné, lancé mes chaussures contre le mur, pesté et j’avais finalement pris une mesure drastique : la suppression de la ration quotidienne de muffins de ma gourmande de colocataire.

Au bout du deuxième jour de privation, elle avait balayé le bar du regard. Le nerf de la guerre avec Ashley, c’est son estomac. Quand ses yeux verts avaient trouvé les miens, je m’étais contenté de cacher mon sourire triomphant dans mon mug de café.

— Tu n’as pas fait de muffins ? avait-elle demandé.

— Tu n’as pas changé la sonnerie de ton réveil. Les murs sont très fins.

— Et tu penses que me priver de tes muffins matinaux va me faire changer d’avis ?

— Il est fort possible que je connaisse tes points faibles.

Elle avait simplement éclaté de rire, avant de secouer la tête. J’étais sûr de moi, et j’étais persuadé que fixer les règles de notre cohabitation nous serait bénéfique. Gérer Ashley et sa douce folie impétueuse était un axe majeur dans la réussite de notre vie commune. Ça, et le fait que je devais cesser de fantasmer sur elle dès que l’occasion se présentait.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois