Sol : Les Réfugiés du Froid

Le Roman

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Auteur : Sylvie Kaufhold

Titre : Sol: Les Réfugiés du Froid

Les éditions du 38 / La Collection de Fou

Date de parution : 5 octobre 2017

Genre : Fantasy

Nombre de Pages : 248

Mon Format de Lecture : Numérique

Service Presse (Simplement.pro

Mon Temps de Lecture :  4h15

Résumé : De dangereux changements climatiques ont profondément modifié la vie des habitants de l’Intérieur. Au cœur de l’hiver permanent, seule la cité bulle de Sol détient le secret de l’éternel printemps. Elle réserve cet incroyable privilège à une population d’élus, descendants des premiers bâtisseurs. Mais tout manquement aux règles édictées par les conseillers et les prêtres conduit au bannissement. Et la première règle est d’ignorer les souffrances des exclus, de ceux qui, exilés des territoires glacés, sont condamnés à choisir entre la mort par le froid ou le supplice des mines de pierre noire.

Au sein de la cité comme dans les rangs des exclus, la colère gronde. Marqué par la mort des siens, Inok n’a plus rien à perdre. Il décide de tout faire pour percer le secret du printemps et détruire l’ordre établi par les maîtres de Sol.

Habituée des mondes imaginaires, l’auteur d’Allia ou encore des Voleurs de lumière nous entraîne avec Sol dans un univers en mutation, miroir inquiétant de notre société égoïste.

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L'auteur

Sylvie Kaufhold

Sol : Les Réfugiés du Froid

Courte Bio : Née en 1970 Sylvie Kaufhold a passé sa jeunesse aux pieds des Pyrénées avant de faire des études d'économie. Après 8 ans dans la communicationà Paris, elle s'est installée en Allemagne, à Freiburg, où suite à un master de sciences du langage, elle enseigne le Francais langue étrangère. Grande lectrice, elle a commencé à écrire en 2010. Après quatre romans et une nouvelle fantasy publiés, elle s'est laissée tenter par l'univers de la comédie romantique mais n'exclue pas de revenir très prochainement aux littératures de l'imaginaire.

La Chronique

Entrons aujourd’hui dans l’hiver éternel et découvrons comment nos personnages vont essayer de s’en sortir.

Le roman est découpé en trois “Livres”.

Le Livre I est, pour moi, le moins bon des trois. Tout se passe assez vite, sans doute trop vite, et je trouve qu’on n’a pas vraiment le temps de s’attacher aux personnages (bon, en même temps, je dois bien avouer que cette partie de l’histoire ne nécessitait pas spécialement plus de détails…). Le tout reste assez surprenant, surtout sur un événement en particulier auquel je ne m’attendais pas (un événement triste, mais qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, je trouve, ce qui le rend un peu moins touchant… Mais qui reste quand même triste et nécessaire à la poursuite de l’histoire.) et la fin donne envie de continuer.

Le Livre II est bien plus addictif, je trouve, et ce n’est rien comparé au troisième et dernier Livre.

L’histoire est plutôt originale et bien racontée. Le tout est assez sombre. Tout se passe très vite, mais au moins, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Les personnages sont sympathiques même si je ne me suis pas forcément attaché à eux, sauf peut-être à Inok, le personnage principal. Je n’ai pas spécialement accroché au début, mais comme le tout se lit assez rapidement, on arrive vite à la partie la plus intéressante et on a de plus en plus envie de découvrir la suite.

Je trouve cependant dommage que certaines intrigues secondaires n’aient pas été plus traitées, notamment celle de Sven et de son fils. Cela ne gâche cependant pas l’histoire.

J’ai beaucoup aimé le fait que ce roman nous fait réfléchir sur beaucoup de points, principalement sur le climat, mais aussi sur l’injustice ou d’autres sujets très intéressants. J’ai d’ailleurs adoré les nombreux parallèles que l’on peut faire avec notre propre monde.

J’ai aussi apprécié l’histoire en parallèle et le fait qu’on se demande si l’une des deux “missions” pour se sortir de l’hiver permanent va réussir, ou pourquoi pas, les deux. Mais pour le savoir, il vous faudra lire le roman ;p

Je m’attendais à une fin peut-être un peu plus originale, mais elle m’a bien plus quand même, je n’ai aucune critique à faire de ce côté-ci.

Pour conclure, j’ai passé un très agréable moment (bon dans ma lecture, parce que les pauvres personnages, eux, ne vivent pas que des moments très agréables…) en compagnie de Sol et de ses réfugiés. Une histoire originale, rapide à lire et qui fait réfléchir. J’ai beaucoup aimé le style de l’autrice, peut-être un peu perturbant au départ, mais qui finalement est très agréable et que j’ai très envie de retrouver bientôt. Une bonne lecture donc, que je vous conseille, même s’il ne s’agit pas d’un coup de coeur.

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Les Citations

Les hurlements des loups se font plus pressants. Je ne leur en veux pas. Eux aussi, ils ont faim.

Il ne croyait pas ses propres histoires, naturellement, mais cela leur faisait du bien à tous les deux d’imaginer un autre avenir.

Mais cette époque-là n’existe plus, un temps où on pouvait faire des choix, même des mauvais.

— L’argent n’a plus de valeur quand les gens ont faim, soupire-t-elle en songeant à son ventre vide. Et cette maudite auberge qui n’ouvre pas !

Elle veut vivre et tant pis si elle n’en meurt que plus vite. Au moins elle prendra son destin en mains.

— Nous verrons bien. L’homme fait parfois des choix étranges et nombreux sont ceux qui préfèrent vivre soumis et misérables plutôt que de risquer de mourir.

— Peut-être. Nous n’en savons rien et nous ne devons pas chercher à savoir. Le propre de notre civilisation est de croire ce qu’elle voit. Ce que nous ne voyons pas, n’existe pas. Et nous ne voyons pas l’extérieur de Sol.

Père Yosch professe qu’il est mal de vouloir changer les choses. Que les mineurs souffrent sur terre pour gagner une éternité de bonheur. Mais si les choses sont mauvaises, pourquoi est-il si mal de vouloir les changer ? Et si le sort des mineurs est la voie du bonheur éternel, pourquoi les habitants de la cité ne choisissent-ils pas de partager leur peine ? Pourquoi se complaisent-ils dans une vie facile et riche si cela doit compromettre leurs chances d’éternité ? Le moine répond inlassablement que chacun a sa place dans le monde, une place définie qui contribue à l’ordre général et à la survie de la Cité. La plus grande des vertus est le respect de cet ordre. Les habitants de la cité doivent l’accepter, tout comme les mineurs.

Tous leurs discours ne servent qu’à protéger leur pouvoir sur les habitants de la cité. Le bonheur qu’ils vantent en toute occasion n’est qu’une illusion puisqu’il ne s’accompagne d’aucune liberté.


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