C’est lundi, je dépoussière…

C’est lundi, je dépoussière…

Chaque lundi, Entre Les Pages vous propose d’anciens articles dont le texte et la mise en page ont été rafraîchis. Qu’il y ait 2, 3, ou 4 articles, le but est de vous faire découvrir ou redécouvrir des livres très différents. J’espère que cela vous plaira ! Vous pouvez lire et commenter les avis ici, ils se trouvent à la suite les uns des autres, ou cliquer sur les couvertures ci-dessous pour accéder aux chroniques en elles-mêmes. Belle lecture à tous ! Au programme aujourd’hui :

C’est lundi, je dépoussière… C’est lundi, je dépoussière… C’est lundi, je dépoussière… C’est lundi, je dépoussière… C’est lundi, je dépoussière…

Sorcière blanche
Agathe est rousse à la peau claire et aux taches qui parsèment son visage. Cette allure de sorcière vient terminer de la différencier des femmes enfermées dans le carcan des conventions et des bonnes manières. Libre dans sa tête, puis ensuite capable de s’extirper de l’ennui en menant son corps sur les terres des Caraïbes, ses rêves de jeunesse devront-ils s’éteindre un jour? Fille d’un noble ruiné et d’une mère qui ne sait pas aimer ses enfants, Agathe à sa tante et à son mari avec son jeune frère. Elle grandit avec ses cousins, a sa propre jument et, surtout, apprend d’une vieille bretonne les pouvoirs médicinaux des plantes. Cette dernière lui transmet également le don du guérison, faculté qu’elle tente de garder secrète.

L’héroïne de Sorcière blanche traverse beaucoup d’épreuves, vit d’innombrables découvertes, le lecteur ne peut être que saisi par les tournants du récit ainsi que par la pureté et les couleurs de ce personnage principal, fort et honnête. Un personnage qui brille par son envie d’apprendre et son rêve d’épouser un homme qu’elle aime. Elle a ce grand sentiment qu’un être de son temps et de sa classe peut réussir seul. Ses charmes et ses passions recouvrent la peur de devoir se conformer aux usages tout en lui apportant courage. Tout au long de son récit, Agathe est accompagnée des odeurs des onguents qu’elle fabrique, de la chaleur qui domine les plantations et des tableaux, formatés et illuminés de ses pensées, doutes et espoirs. L’ambiance qui règne sur son sort est incertaine mais, elle, est charnue de volonté. Elle est la lumière de cette quête dans laquelle la valeur du chemin parcouru prévaut sur celle de l’aboutissement final.

Présentation de l’éditeur :
1664. Fille d’un aristocrate qui a déshonoré son nom et croupit en prison, Agathe de Préault-Aubeterre passe son enfance en Bretagne. Là, une vieille femme lui affirme qu’elle possède un don. Elle l’initie aux secrets de la nature et lui transmet ses pouvoirs. Contrainte de suivre sa mère aux Caraïbes, Agathe embarque pour Saint-Domingue. Elle vogue dorénavant vers son destin…

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Pirate rouge
Dans Sorcière Blanche, les lecteurs faisaient la connaissance d’Agathe, un personnage féminin fort et attachant. Son frère, Josselin, les a quittées sa mère et elle alors qu’elles épuisaient leur quota d’espoir à Saint-Domingue. Si elles n’ont pu savoir ce qu’il était advenu de lui, le lecteur, lui, a en main les clés de l’histoire grâce à Pirate rouge, narré par Josselin lui-même. C’est son aventure à lui qui est racontée ici : ses débuts de flibustier, sa survie sur une île déserte, son amour pour Lalie… Tous à l’abordage! L’aventure est parée, embarquez ! Elle vous est servie finement, fraîchement, avec entrain et sensibilité.

De son style fluide, riche et appliqué, Anne-Marie Desplat-Duc emmène en voyage. Parfaitement mis en scène et avec quelques petites surprises, l’ouvrage partage décors, senteurs et envies de libertés. Toujours en articulant son histoire autour de notions historiques, l’auteur persiste à immerger ses lecteurs dans un monde qu’ils ne connaissent pas mais dont ils ne rêvent pas moins pour autant. En suivant les faits du récit et les notes, un passage s’ouvre clairement vers le monde du 17ème siècle

Présentation de l’éditeur :
Fils d’un noble ruiné, Josselin vit dans une plantation à Saint-Domingue. Mais il rêve d’abordages. Les aventures des pirates des Caraïbes, leur richesse, leur liberté, le fascinent. Il quitte sa morne existence, sa mère et sa sœur Agathe, pour les suivre. S’étant rendu maître d’un navire, il écume les côtes à la tête d’un groupe de forbans. Mais Josselin peut-il leur faire confiance? Et n’est-il pas dangereux de braver les océans et la loi ?

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Le roi Arthur
Le jour où l’enfant décida de franchir les limites de l’eau qui lui étaient accordées, il s’égara dans le brouillard, fut pris au piège d’un monde qui ressemble à celui des rêves mais dont les traces seront pourtant à jamais indélébiles. Car aussi incroyable que celui puisse paraître, l’enfant venait de pénétrer chez Arthur Pendragon. Ce dernier, maintenant un vieil homme, accompagné de son chien, lui raconte son histoire. Et quelle histoire que celle d’Arthur, de Guenièvre, des chevaliers dont Lancelot, Bohort, Perceval! En un seul roman, Michael Morpurgo s’attèle à la tâche d’y faire tenir la puissance de leur légende, l’ardeur de leur courage, la beauté de leur lumière qui se répand, si douce, si chaude, dès qu’il s’agit de les conter. La magie, les secrets, les guerres et les passions s’entrechoquent, explosent de violence et de poésie dans ce roman captivant d’être porté par de tels héros, majestueux et intemporels.

Présentation de l’éditeur :
« C’est une longue histoire, une histoire de grand amour, de grande tragédie, de magie et de mystère, de triomphe et de désastre. C’est mon histoire. Mais c’est l’histoire surtout de la Table ronde où, autrefois, siégeait une assemblée de chevaliers, les hommes les meilleurs et les plus valeureux que le monde ait jamais connus. Je commencerai par le commencement, quand j’étais encore un enfant à peine plus âgé que tu ne l’es aujourd’hui. »

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Je ne trouve pas le sommeil
« Je suis fatiguée. Cette nuit, je n’ai pas pu trouver le sommeil.» Voici les mots d’une maman qui pousseront une petite fille à chercher partout ce sommeil qu’elle veut retrouver pour elle. Et quelle aventure ne va-t-elle pas vivre en fouillant tous les recoins de la maison ! Au moment où elle prononce ses paroles, considérées au mot près, la maman de cette petite bonne femme se transforme en une belle princesse à sauver. Et le mini être qui s’occupe de cette mission prend les traits d’une fée qui se faufilera partout avec aisance et détermination, dans un lieu qui aux airs de terres d’expéditions avec pour gardienne du grenier l’araignée Antinéa. Le lecteur peut voir le monde grandir grandir grandir autour du petit corps frêle mais désormais magique de l’enfant qui se battra jusqu’à ce que la fatigue soit la plus forte. Mayalen Goust et Christine Férêt Fleury mettent en scène un personnage qui pourrait être n’importe quel chérubin puisqu’il n’a pas de nom, et font briller de mille feux l’innocence, le dévouement et l’amour d’un enfant pour ses parents dans cette histoire du soir tout simplement irrésistible !

Présentation de l’éditeur :
C’est long. Tout une nuit pour fouiller la maison à la recherche du sommeil. Où a-t-il pu se cacher ?

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Le prince amoureux
Il était une fois un prince qui prenait soin de son royaume et de ses habitants. Ce prince amenait la pluie pour faire pousser les récoltes, le vent pour que de nouvelles graines volent et fassent de nouvelles fleurs, mais aussi des poissons dès que les pêcheurs ne pêchaient plus rien. Cependant, un jour, le prince tomba sous le charme d’une princesse de passage qu’il décida d’épouser. Cette princesse n’aimant ni la pluie, ni le vent, ni les poissons, il fit bannir tout ce qui faisait prospérer son royaume et vit ses sujets partir les uns après les autres. C’est en mangeant le dernier poisson qui était resté au fond des cuisines qu’il réalisa tout le mal qu’il avait fait.

Le prince amoureux est un conte très court mais qui a beaucoup à dire. Il met l’amour au cœur de son histoire ainsi que les décisions délicates qui peuvent être prises les yeux fermés sans aucune notion de responsabilité. Époux d’une créature qui ne pense qu’à son apparence, le prince en oublie les choses essentielles dont sa place royale qui l’oblige à oublier sa personne pour servir son peuple. Mayalen Goust, l’illustratrice du conte de Nadine Brun-Cosme, joue, elle, avec les couleurs et énormément avec les formes pour illuminer et faire parler les personnages de ce beau récit éducatif et enchanteur. C’est doux, c’est vif et efficace, c’est magnifique.

Présentation de l’éditeur :
Il était une fois un prince tout-puissant qui veillait soigneusement sur son peuple. Tout allait toujours bien dans ce royaume, jusqu’au jour où le prince tomba amoureux…

C’est lundi, je dépoussière…

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois