L'ennui du mort-vivant : Le vrai con malté (Luc Doyelle)

L'ennui du mort-vivant (Luc Doyelle)

En vente sur Amazon

Jeu obscur, Episode 1 (Mell de Pouhindeu)

Auteur : Luc Doyelle

Editeur : Auto-édité

paru le : 01 Mars 2017

157 pages numérique (ebook)

Thème : Pölar

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Résumé :

« Tout le monde a, dans son entourage, un ou plusieurs tueurs en série (serial killers). C’est du dernier chic dans les salons mondains.
Mais connaissez-vous les tués en série (serial killed) ? Ah, on fait moins le malin, hein ?
Oui, je sais, vous allez me dire : ça n’existe pas. Personne ne peut mourir plusieurs fois.
Vraiment ?
Laissez-moi vous raconter l’histoire d’un casse-couilles de classe mondiale, un alcoolo de premier ordre, surnommé le vrai con malté.
Peut-il, à l’instar des chats, posséder neuf vies ? Ou s’épuisera-t-il avant ?
Une seule façon de le savoir : se jeter sur « L’ennui du mort-vivant ».
À vos risques et périls. »

La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

L'ennui du mort-vivant (Luc Doyelle)

16/20

Je remercie l'auteur Luc Doyelle pour m'avoir proposé de lire ce polar. Le résumé, mais surtout la façon dont il me l'a présenté m'a bien fait rire, autant qu'intriguée. J'ai donc accepté avec grand plaisir et je dois avouer que je me suis bien amusée.

A mes risques et périls, c'est bien cela ! Je ne suis pas persuadée de pouvoir écrire un avis comme d'habitude, même si je déroge souvent à une seule et unique manière d'écrire. Je m'adapte souvent à la lecture et je dois dire qu'ici, le soft et bien-pensant ne fonctionnera pas. Plonger dans l'univers de Luc Doyelle n'est pas un exploit, mais une belle preuve d'imagination (pour lui ou pour nous, peu importe tant qu'on s'y retrouve).

Entre un grand Vizir qui est dans notre époque, mais qui paraît plus que décalé, autant par sa non manière de parler que par son accoutrement ET le personnage principal, Lucius, Von Lucius (non pas Bond, mais il aimerait sûrement) qui a des amis, non-amis, bizarreries et manque de sommeil en perspective... Dur dur de ne pas se relever la nuit pour lire l'histoire. J'avoue je l'ai lu en deux fois, entrecoupé de boulot. Sans compter la manière d'annoncer les événements, truc en tout genre, charade, maximes, invention de mots ou de phrase (un dictionnaire du Doyelle serait une bonne idée d'ailleurs, à réfléchir)

« Mes pensées s’effilochent doucement, se cotonnent, sombrent et se fixent sur un petit bourdonnement aigu, léger, qui s’amplifie dans la chambre, se rapproche… Putain, il ne manquait plus que ça…
Un moustique en plein mois de février ! Le seul de tout le pays à avoir survécu à l’hiver, ou alors né trop tôt, et il est justement chez moi !
Mais pourquoi tant de haine ?
Les yeux fermés, je trace sa trajectoire mentalement, prêt à l’action au moment que je jugerai opportun. L’animal est fourbe et n’attaquera pas de front, il zigue, il zague, fait semblant d’hésiter, se place en vol stationnaire, repart, revient, s’approche. Son hurlement devient alors insoutenable. Il prend un malin plaisir maintenant à me vriller l’oreille droite.
Paf ! Ouille !
Ça m’a coûté une oreille, mais je vais pouvoir dormir tranquille. Je l’ai eu, ce salopard !
Mon esprit s’embrume à nouveau… »

Le polar en version humour dans toute sa splendeur.

Pas mal de tournures de phrases qui semblent sans queue ni tête, mais qui, au final, sont bien plus proche de ce que nous connaissons. Jeux de mots qui nous embarquent dans une historie abracadabrante de mort en série. Sans le s pour mort, car il s'agit d'un seul et unique homme qui va mourir à maintes reprises.

J'ai beaucoup aimé les mots en italique, qui doivent être plus petit parce que, bon l'explication est à la fin du livre. Le petit scarabée, m'a rappelé l'Egypte. J'ai eu l'occasion de découvrir ce pays, les hiéroglyphes, les us et coutumes... La couverture est un rappel de ce qui existe, de ce qui a été volé, dérobée, usé à satiété et détourné pour au final revenir là où cela aurait dû être du départ.

« Je sens le doute s’instiller en toi, petit scarabée. Tu courbes l’échine sous le poids de ta tâche. Il reste tant à accomplir.
Rappelle-toi : tous ceux qui se dresseront devant toi subiront ta justice.
Relève la tête et termine ce que tu as initié. »

Le récit s'abreuve de tout ce qui a pu se passer et se passera peut-être un jour ou l'autre. Des lois "débiles" (ça c'est moi qui le dit, pas l'auteur), des tribunaux qui pourraient s'occuper d'affaires vraiment essentielles et non de supposition. La politique en prend pour son grade et j'aime cela.

Allez un petit tour vers les personnages. Lucius... lui, je me suis demandé ce qu'il était vraiment. Il arrive comme un cheveu sur la soupe dans des enquêtes de meurtres... de son pote qui ne l'est plus et qui va mourir à maintes reprises. Le comble ? Ce dernier ne cesse de l'appeler comme quoi c'est urgent et PAF ! Il est zigouillé... Vraiment pas de bol. Il y a aussi ces potes en J (oui il y en a au moins 2) et Rodolphe et son nez rouge, non ça c'est le rennes du père noël. Et un autre zigoto qui est capable de démonter un pc les yeux fermés mais pas de savoir ce qu'il peut bien y avoir dedans avec un ventilo... No comment, tout le monde est capable d'avoir des données informatiques juste avec le ventilo voyons ! J'allais oublier la copine de Von Lucius qui a toujours la chance de ne jamais pouvoir terminer ses phrases grâce au portable de son tendre.

« Ni une, ni deux, Jief redevient professionnel et envoie ses hommes dans toutes les directions, puis appelle le central pour réclamer des renforts. Objectif : boucler le quartier et interroger la population. À une heure aussi matinale, il ne faut pas espérer de miracle, mais sait-on jamais ? Un cadavre faisant de la trottinette sur un chariot médical ne devrait pas passer inaperçu, que diable !
Pour ma part, je considère que je n’ai plus rien à foutre sur la scène du crime. Je me promets juste une chose : la prochaine fois que je découvre le corps de Kryptonite (c’est à dire avant la fin de la journée, tel que c’est parti), je le découpe en tranches, le pulvérise, l’atomise, le consume, bref, il disparaitra pour de bon. »

L'auteur s'amuse comme un fou (je l'espère pour lui) et nous invite dans un monde édulcoré. Polar, je dirais oui, humoristique à 200%. Je dois admettre que si le livre avait été plus long, je pense que j'aurais eu plus de mal, surtout qu'en fin de compte, c'est quoi le vrai final ?

En conclusion, il s'agit d'un livre qui fait du bien et qu'il vaut mieux lire au... millième degrés ! Quelques passages où j'étais un peu perdue, mais rien de bien méchant. En d'autres termes, je le conseille à tous ceux qui ont besoin d'une bonne dose de rire (et d'enquête)

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